J’aimerais te parler d’un fléau qui touche énormément de femmes aujourd’hui ; même si tu ne te sentiras pas concernée, cela servira sûrement pour plusieurs de tes copines. J’ai la véritable sensation que c’est comme si c’était la onzième plaie d’Egypte qui s’abattait sur nous : beaucoup de femmes aujourd’hui osent dire : « Je n’aime pas mon mari et je ne prends aucun plaisir avec lui ». Il est évident que c’est une situation très difficile à vivre, car nous avons toutes besoin de ressentir de l’amour et des sensations. Je ne te cache pas que le nombre de femmes qui viennent me voir en pleurant à ce sujet augmente de jour en jour. La nuit du Mikvé est devenue une souffrance morale et physique, car chaque caresse et chaque baiser qui sont censés te faire du bien et t’apaiser, te font en fait l’effet contraire ! C’est une souffrance indescriptible qui perturbe le plus profond de ton être.

Bien évidemment, cette situation a des conséquences dans ta vie de tous les jours, car, malgré tout, tu es et resteras une femme avec ce besoin de plaire et avec ses désirs, et, donc, cela te fragilise. Lorsque tu es dans cette situation de fragilité extrême, notre fameux serpent accoure pour venir te faire entendre les paroles que tu attends et pour soi-disant te faire vivre de grandes sensations. En bref, l’amour. Mais, pourtant, je me pose toujours la même question : où est Hachem dans tout ça ? Est-ce que vraiment Hachem peut te faire « un sale coup » en te faisant passer sous la ‘Houppa avec un homme qui, à chaque fois qu’il te touche, c’est l’enfer sur terre ? Est-ce qu’Hachem qui est Tout-Puissant et qui gère ce monde à merveille a pu se tromper ?

Quand on nous parle de Zivoug Hagoun, il est évident que la relation intime, qui est le nerf de la guerre, est inclus à l’intérieur de ce package qui s’appelle le mariage…

Alors mince ! D’où vient cette histoire qui, je te le répète, n’est pas un cas isolé… Peut-être le vis tu toi-même ou bien as-tu une copine qui t’en a déjà parlé. Il faut savoir, avant tout, que toute relation ou construction permise au préalable a toujours moins d’attrait que le goût de l’interdit qui, lui, a toujours attiré l’être humain, et l’attire encore…

Je te vois déjà venir dire « non, pas moi » ! Peut-être pas aujourd’hui car tu essayes de te dominer et tu es consciente que c’est interdit, mais, crois-moi, si la mère de l’humanité, ‘Hava, a succombé, alors soyons humbles et acceptons une réalité vieille de 5777 ans ! En fait, si on réfléchit bien, qu’est-ce qui a poussé ‘Hava à écouter et succomber devant le serpent ? Elle avait tout le bien du monde, c’était la détente totale au paradis, et pourtant… son imagination lui a fait croire qu’il lui manquait quelque chose, que ce qu’Hachem lui avait donné ne pouvait pas la rassasier, qu’elle pouvait avoir plus, mieux.

Cette sensation de ne pas être remplie nous poursuis jusqu’à présent. En réalité, le problème est toujours le même : c’est une question de Taavot (passions, désirs). A cause du manque, nous créons des génériques, qui, d’après notre imagination débordante, vont combler nos manques. Ces génériques, c’est notamment le fameux serpent pour ‘Hava, ou encore la femme qui pense qu’elle prendra plus de plaisir avec son collègue, voisin, ou le mari de sa copine. C’est aussi : les films, les musiques, les journaux, la presse (féminine), l’alcool, les drogues… tout ce package appelé « détente » qui mène aux portes de l’Enfer. Pourquoi ? Car ces substituts ne remplaceront jamais l’original, et s’adonner aux Taavot c’est s’enfuir de sa réalité, et, donc, ne pas construire et donner le dos à Hachem, refuser la réalité dans laquelle Hachem t’a placée !

Des solutions ? Il faut commencer par arrêter de faire porter le chapeau à l’autre et prendre ses responsabilités. La prise de conscience est la première étape dans tout travail ; sache que l’origine des manques provient de ta déconnexion, à un moment ou un autre, avec Hachem.

Celui ou celle qui est sans cesse connecté(e) à Hachem ne ressent ni manque, ni besoin, ni envie, ni désir autre que celui de rechercher et de se rapprocher du Boré ‘Olam. Le seul moyen de rétablir la connexion est, encore et toujours, la Téfila, la prière. Seule la Téfila te permettra de voir et de comprendre l’origine de ton manque ; il faudra supplier et implorer Hachem sans cesse et avec patience. Au fil du temps, tu t’apercevras et tu ressentiras que tes soi-disant manques ne sont que le fruit de ton imagination, même si, aujourd’hui, tu es prête à signer sur un papier que tu n’as pas de sentiments pour ton mari !

Pour rappel : le désespoir n’existe pas.

Chabbath Chalom