Grâce aux franges de son Tsitsit, un sauveteur de l’organisation de secourisme I’houd Hatzala est parvenu à sauver une personne grièvement blessée dans un accident de bus en août à Jérusalem.

Lors des sessions de formation de secourisme dispensées aux stagiaires de l’organisation I’houd Hatzala, il est enseigné qu’un bon sauveteur doit être capable d’improviser sur le terrain lors d’une situation défavorable. On peut dire que Chalom Klein, sauveteur de cet organisme de premiers secours, a su appliquer ce principe avec une créativité tout à fait remarquable.

Jeudi 11 août, rue Shamgar dans le quartier de Romema à Jérusalem, un chauffeur de l’autobus de la compagnie Egged perd le contrôle de son véhicule et percute un arrêt de bus, où se trouvent précisément Chalom Klein avec son épouse et leur fille âgée de sept mois. Miraculeusement, la famille Klein est indemne, mais d’autres n’ont pas eu cette chance.

Chalom sécurise rapidement sa famille, puis se jette à corps perdu sur les lieux de l’accident. “Je n’ai pas eu le temps de réfléchir à mon équipement médical, je devais juste aider et au plus vite”, se souvient Chalom.

Il voit rapidement une mère et sa fille allongées au sol. “Ce fut très douloureux à admettre, mais j’ai constaté leur décès, il n’y avait plus rien à faire. Et juste à côté, j’ai trouvé une jeune femme blessée aux deux jambes.” Le sang coule abondamment et la situation devient critique : sans équipement médical, comment aider la victime ? Soudain, Chalom a une idée. “J’ai enlevé mes Tsitsit et je les ai noués autour de ses jambes comme un garrot pour enrayer l’hémorragie.” Les ambulances sont ensuite arrivées sur place, transférant les blessés à l’hôpital.

En contact par la suite avec l’un des membres de la famille de la jeune femme, Chalom a appris qu'elle avait perdu connaissance dans l’ambulance sur le chemin de l’hôpital. Avant Chabbath, elle a commencé à montrer des signes d’amélioration. Et les médecins ont été formels : sans le garrot, la jeune femme n’aurait pas survécu.

Chalom a beaucoup réfléchi à la tournure des événements : miraculeusement indemne suite à cet accident mortel, et l’utilisation des Tsitsit comme garrot de fortune. “Je n’ai jamais pensé que mes Tsitsit sauveraient la vie de quelqu’un, mais ils l’ont fait [...] J’ai le sentiment que j’ai été épargné précisément pour sauver la vie de cette jeune femme. J’étais au bon endroit et au bon moment pour aider. J’ai utilisé ce que j’avais sur moi et j’ai improvisé comme on nous l’apprend à la formation. Et cette leçon a sauvé une vie.”

La Guématria, la valeur numérique du mot “Tsitsit” est 613 (“Taryag”), comme les 613 Mitsvot. Et nos Sages d’expliquer que le port du Tsitsit revient à accomplir l’intégralité des commandements de la Torah. Si l’on se fie à l’enseignement de la Michna Sanhédrin, selon lequel une personne qui sauve une vie sauve l’humanité, force est de constater, une nouvelle fois, la prégnance de l’enseignement de nos maîtres et la force extraordinaire de la Torah. Sans compter que la Mitsva des Tsitsit a pour vertu de protéger son porteur...

Puisse les âmes des disparus se délecter du Gan ‘Eden et intercéder en notre faveur, alors que Roch Hachana, Yom Hadin, le jour du jugement approche. 

Photographie : I'houd Hatzala