« Le père Noël avait les bras chargés de fusils cette année aux Etats-Unis », ont titré plusieurs médias pour relater la hausse des ventes d’armes à feu, à la fin 2011. On parle de  1 534 414 demandes d'autorisation de port d’armes. Le droit de chaque citoyen sain d’esprit et sans passé judiciaire, de posséder une arme est le résultat d'une interprétation non limitative du deuxième amendement de la constitution américaine.

L’Amérique qui justement, s’émeut du sang-froid d’une jeune mère, veuve de surcroît, qui s’est protégée, elle et son bébé, en tirant sur un individu qui tentait d’entrer chez elle avec infraction.
 
Sarah McKinley ne sera pas poursuivie pour meurtre, son acte entrant dans le cadre de la « Castle doctrine » littéralement « doctrine du château », c'est à dire la loi de légitime défense en vigueur dans l'Oklahoma et dans trente autres États, qui stipule que chacun a droit de se défendre chez soi. 
 
Cela nous rappelle bien sûr le passage de la Torah dans le Sefer Chémot (Livre de l’Exode), dont avons commencé la lecture cette semaine. Au chapitre 22 verset 2, il est question du voleur avec infraction appelé "Ba Béma’htéret", au sujet duquel la Torah dit qu’on peut le tuer.
 
Cela correspond à une idée de légitime défense, car s’il est déterminé à entrer chez autrui avec effraction, sachant que le Ba’al Habayit (maître des lieux) cherchera à se défendre, il est donc implicitement prêt à tuer, alors pourquoi attendre ?
 
Certes la Torah abhorre le crime et même faire souffrir un animal pour rien est gravement proscrit... mais quand il s’agit d’endiguer le mal, il faut savoir agir !