Jour après jour, un nombre incalculable de problèmes sont exposés à Bné Brak au Rav ‘Haïm Kanievsky, et tous les malades du peuple juif y sont mentionnés pour être bénis, afin qu'Hachem guérisse nos malades.

Récemment, un homme s’est présenté devant le "Prince de la Torah" et a sollicité une bénédiction pour sa mère, extrêmement malade. Le Rav ‘Haïm lui a donné une bénédiction pour un prompt rétablissement.

Ce Juif ne s’est pas contenté de la bénédiction, il a ajouté au Rav : « Je suis prêt à prendre la maladie et les souffrances de ma mère à sa place, pourvu qu’elle ne souffre pas, je ne peux plus supporter de la voir souffrir ! »

Le Rav Kanievsky entendit ces propos et répondit avec stupeur : « Que D.ieu préserve ! Ne parlez pas comme ça ! Dites plutôt que vous comptez étudier la Torah pour elle et cela aidera, avec l’aide de D.ieu. »

Alors que cet homme sortait, un homme brisé fit son entrée, on voyait dans ses yeux qu’il n’avait pas dormi depuis longtemps. Il expliqua à Rabbi ‘Haïm qu’une semaine plus tôt, il avait voulu prendre un jour de congé au travail, mais qu’il n’avait pas trouvé une bonne excuse pour en faire la demande à son patron. Alors, dans sa détresse, il téléphona à son directeur et lui annonça que sa grand-mère était subitement décédée et qu’il était contraint de s’absenter ce jour-là. Le directeur, bien entendu, se montra compatissant et lui permit de prendre congé.

Or, moins de 48 heures plus tard, sa grand-mère mourut subitement ! Il raconte que c’était une femme forte, dans la fleur de l’âge. Depuis, il ne cesse de se tourmenter, et sa conscience ne lui laisse pas de répit d’avoir entraîné sa mort par sa parole. Que peut-il bien faire pour réparer ce grave tort ?

Rabbi ‘Haïm ne tenta pas de le calmer, et lui tint au contraire des propos sévères : « Vous n’avez pas bien agi, vous avez commis une grande erreur, il est interdit de dire de telles bêtises, les propos que l’on tient ont un impact sur la réalité, à présent, appliquez-vous à étudier des Michnayot tous les jours jusqu’à la fin de l’année de deuil, pour l'élévation de son âme. »

Lorsqu’il sortit, le Rav leva les yeux en balayant du regard la salle : « Où est l’homme qui voulait tout à l’heure prendre la maladie de sa mère ? Redites-lui à quel point il faut se montrer prudent sur l’emploi de son langage… »