Après l’attentat meurtrier d’une barbarie sans précédent commis en Israël par le ‘Hamas, beaucoup dans le monde, et même en Israël, ont pris conscience de la menace que représentent ces organismes radicaux islamistes. Au cri de “Allahou Akbar”, ils détruisent et tuent sans distinction des êtres innocents et sans défense, justifiant leurs massacres au nom du Djihad islamique.

Des esprits critiques, ignorants ou malveillants, ont voulu apparenter le Juif pratiquant avec l’intégriste musulman, de par son apparence extérieure, son épouse elle aussi se couvrant la tête et s’habillant pudiquement, mais également par cette volonté ferme d’appliquer des lois vieilles de millénaires tout en refusant “d’évoluer” - selon leurs dires - avec le temps. Ils relèvent que dans la Torah, celui qui transgresse le Chabbath, commet un acte adultère ou homosexuel est passible de mort. “C’est exactement ainsi qu’on agit envers ceux qui enfreignent la loi islamique !”, arguent-ils, faisant un amalgame qui n’est pas innocent.

Pourtant, un gouffre sépare ces deux ethnies. Tout celui qui a vécu, ne serait-ce qu'une courte période dans un quartier juif religieux en Israël ou aux États-Unis, a pu observer l’esprit manifeste de tolérance, de respect et de bienfaisance envers l’étranger qui y règne. Il est de notoriété publique que le Judaïsme a apporté à toutes les Nations ses notions d’humanisme, de pitié envers l’indigent, le faible, la veuve et l’orphelin, mais aussi les droits des ouvriers, l’aide aux malades et aux nécessiteux, l’amour du prochain, la paix avec son voisin, etc. 

Qu’est ce qui, en définitif, fait la différence entre le Judaïsme et l’Islam, pourtant toutes deux religions  monothéistes avec comme patriarche commun Avraham ? La réponse est dans leur approche vis-à-vis de l’étranger, de celui qui n’adopte pas ou n’agit pas comme le réclame leur propre croyance : chez le Juif, le moteur est l’amour du prochain et non la haine de celui qui n’est pas dans sa lignée. On voit qu’il n’existe pas dans le Judaïsme de prosélytisme ; même envers des Juifs éloignés, on adoptera une approche douce et bienveillante. Notre référence est celle d’Avraham Avinou : lorsqu’il apprendra que D.ieu S’apprête à anéantir les villes pécheresses de Sodome et de Gomorrhe, le Patriarche essaiera de leur trouver des mérites pour les sauver, bien que les résidents de ces villes fussent totalement corrompus, idolâtres et immoraux.

En ce qui concerne la peine capitale prévue par la Torah, le Talmud nous rapporte qu’un tribunal rabbinique qui condamnait à mort plus d’une fois tous les 70 ans est qualifié de “meurtrier”. Rabbi ‘Akiva affirmait que s’il avait fait partie du Sanhédrin, jamais on n’aurait abouti à la mise à mort d’un seul fauteur, de par la manière dont il aurait mené l’interrogatoire des témoins de l’accusation (Makot 7a). De plus, pour pouvoir traîner un individu en justice, il fallait absolument que celui-ci ait été mis en garde au préalable : “Sais-tu qu’en agissant de la sorte, tu te rends passible d’une condamnation à mort ?” et qu’il réponde : “Je le sais, et malgré tout…” 

En réalité, ces peines n’étaient appliquées que dans un contexte où le peuple juif vivait dans la proximité avec D.ieu, avec la présence du Temple dans lequel les miracles étaient communs, et de Sages de très haut niveau. Quarante ans avant la destruction du Second Temple déjà, le Tribunal avait cessé de traiter de cas de peine capitale, car le niveau spirituel du peuple juif était jugé insuffisant. 

Béni sois-Tu, qui nous as éloignés des fausses croyances, loué sois-Tu, qui sépares la lumière des ténèbres !