"Je m’appelle Jordan, j’aimerais partager avec vous mon histoire qui, vous allez le voir, ne manque pas de rebondissements. Je vis à Pittsburgh, aux États-Unis. On peut dire que je mène ma vie d’une façon assez laïque, pas très proche des traditions juives de nos ancêtres. J’étudie à l’université. Dès le début de mon parcours, j’y ai remarqué une jeune-fille qui ne m’a pas laissé indifférent. Nous avons commencé à nous fréquenter et rapidement nous avons compris que nous étions prêts à unir nos destins pour la vie.

Certes, je ne suis pas très pratiquant, mais je suis ce que l’on appelle un Juif de cœur, et à ce titre, je m’étais toujours fait la promesse de célébrer mon mariage dans les règles de la tradition juive ; je me suis donc rendu devant une autorité religieuse locale pour me fournir les papiers dont j’avais besoin pour obtenir ma Kétouba, contrat officiel de mariage juif, et rendre ainsi mes grands-parents heureux.

Les démarches prennent toujours quelques jours, voire quelques semaines. On était préparés à cette attente et donc on ne la considérait pas comme inquiétante. En attendant, on continuait à préparer le mariage, à se projeter, pour la plus grande joie de nos familles respectives.

Puis, le fameux coup de fil : « Bonjour, je suis Mr C. du bureau des autorités religieuses, pouvez-vous venir au plus vite s'il-vous-plaît ? » Le ton de sa voix n’était pas très rassurant, mais dans une excitation mitigée, je libère mon emploi du temps pour me rendre l’après-midi même au bureau. Je suis reçu par une personne qui me tend un dossier en m’annonçant la pire nouvelle qui soit : « Votre fiancée n’est pas juive, vous ne pouvez pas l’épouser. » Cette phrase résonne encore et encore dans mes oreilles. Ce n’est pas possible ! Elle est la femme de ma vie. Mon cœur était déchiré.

Je ne vous cache pas que je suis passé par une phase de colère intense. Comment j’allais résoudre ce dilemme douloureux, entre amour et foi ? Les deux étaient si chers à mon cœur. Pourquoi devais-je faire un choix ? Pourquoi ne pouvais-je pas avoir les deux ?

Après plusieurs jours de questionnement, je me rappelle que j’avais vu sur le site de Torah-Box, que les personnes qui rencontraient des problèmes semblables, prenaient conseil auprès du Admour de Ungvar. Je contacte donc son bras droit, Monsieur Sebbag à qui j’explique la situation dans les grandes lignes. Il comprend l’urgence de mon cas et me fixe un rendez-vous téléphonique avec le Rav.

« Rav, je viens d’apprendre que ma fiancée n’est pas juive, mais elle est l’élue de mon cœur, aidez-moi ! Je ne peux pas me résigner à mettre fin à notre relation qui me remplit de bonheur, et je ne peux pas non plus accepter le fait de briser cette promesse que je me suis toujours faite, celle de me lier pour la vie à une fille de notre confession uniquement. Il me faut une solution, une permission, je vous en supplie. » 

À ma voix tremblante et sanglotante, le Rav a tout de suite compris dans quelle situation je me trouvais. Sa compassion et sa bienveillance m’ont profondément touché. D’ailleurs, c’est à ses premiers mots emplis d'empathie que j'ai su que je suivrais ses conseils quels qu’ils soient. Je me rappelle avoir pensé, une personne aussi aimante et concernée par le devenir de son prochain, ne peut être que de bon conseil.

Le Rav a pris le temps de répondre à toutes mes interrogations, d’apaiser toutes mes craintes, d’essayer de consoler mon immense peine. Je misais un tel espoir dans ce coup de fil. Mais, avec beaucoup de gentillesse, il a fini par me donner son verdict : « Il n’y a pas de solution, mon fils. Tu ne peux pas l’épouser. La Torah est catégorique à ce sujet. » J’étais brisé. Le Rav a ajouté « Prends sur toi le respect du Chabbath, il t’aidera, tu verras des délivrances très bientôt si D.ieu veut. » Le cœur lourd, j’accepte, je remercie le Rav de m’avoir accordé son temps et je raccroche.

Les semaines qui ont suivi n’étaient pas simples. J’avais bien évidemment rompu avec mon ex-future femme, une rupture déchirante. Malgré ma peine profonde, je tenais mon engagement et chaque semaine, je me plongeais dans le Chabbath avec une dévotion renouvelée, espérant que ça m’apporterait du réconfort et la clarté nécessaire pour accepter la réalité de ma situation.

Plusieurs mois ont passé ; de mon côté, je me renforçais. Du côté de mon ex-fiancée, la vie la mettait de nouveau à l’épreuve. Sa maman décéda, laissant derrière elle un vide douloureux. L’heure était de nouveau aux adieux et aux séparations. Quelle peine !

Puis, sa famille a procédé aux démarches de l’enterrement… De nouveau, un bureau, de nouveau des papiers, et de nouveau un coup de fil… « Votre maman est juive, il faut l’enterrer dans un cimetière pour les Juifs. » Quoi ??? Cette annonce à laquelle personne ne s’attendait a fait l’effet d’une bombe. Les émotions étaient entremêlées, tristesse, étonnement, confusion, la famille ne savait plus ce qu’elle devait ressentir, la famille et en particulier, ma fiancée. Oui, je dis bien ma fiancée car cette révélation faisait d’elle une Juive à part entière, cette révélation permettait notre mariage. Hachem nous étreignait, Il nous offrait une lumière dans l’obscurité, une consolation dans la souffrance.

Le respect du Chabbath avait sanctifié notre union. J’ai pu épouser l’élue de mon cœur dans les lois justes de Notre Sainte Torah. Mon mariage n’aurait pas été le même s’il avait été célébré quelques mois auparavant comme prévu. Cette pause forcée que nous croyions définitive, nous a construits et fait grandir. Elle nous a changés. Aujourd’hui, nous avons fondé un foyer juif, pas uniquement pour le certificat, mais pour sa valeur profonde."

Demandez conseils et bénédictions à l'Admour de Ungvar par téléphone : cliquez-ici : www.torah-box.com/admour