Chaque semaine, découvrez 5 anecdotes écrites dans la Paracha de la semaine que vous pouvez étudier ici et poser comme question à votre table du Chabbath.

 

וַיִּסְעוּ֙ מִפְּנֵ֣י הַֽחִירֹ֔ת וַיַּֽעַבְר֥וּ בְתוֹךְ־הַיָּ֖ם הַמִּדְבָּ֑רָה וַיֵּ֨לְכ֜וּ דֶּ֣רֶךְ שְׁלֹ֤שֶׁת יָמִים֙ בְּמִדְבַּ֣ר אֵתָ֔ם וַֽיַּחֲנ֖וּ בְּמָרָֽה׃

« Ils partirent de devant Pi-Hahirot, se dirigèrent, en traversant la mer, vers le désert, et après une marche de trois journées dans le désert d'Etham, s'arrêtèrent à Mara. » (33,8)

Qu’est-ce que les Juifs ont ramassé dans le désert d’Etham ?

  • Midbar Etam (désert d’Etham) : il était précédemment nommé Midbar Chour (Chémot 15:22). Ce verset fait probablement référence à une zone spécifique du désert de Chour, non loin d’Etham.[1]
  • Le peuple ramassa des pierres en onyx et des perles en bord de mer.[2]

 

דַּבֵּר֙ אֶל־בְּנֵ֣י יִשְׂרָאֵ֔ל וְאָמַרְתָּ֖ אֲלֵהֶ֑ם כִּ֥י אַתֶּ֛ם עֹבְרִ֥ים אֶת־הַיַּרְדֵּ֖ן אֶל־אֶ֥רֶץ כְּנָֽעַן׃

« Parle aux enfants d'Israël en ces termes : Comme vous allez passer le Jourdain pour atteindre le pays de Cana'an. » (33,51)

Pourquoi les Juifs ont-ils reçu l’ordre de chasser les habitants de la Terre ?

  • Le commandement de pénétrer dans la terre et d’en chasser ses habitants a déjà été donné à de nombreuses reprises. Cette mention apparemment redondante vient nous enseigner que lorsqu’ils traverseraient le Jourdain à l’époque de Yéhochou'a, ils devaient le franchir avec ce commandement à l’esprit. Dans le cas contraire, les eaux du Jourdain viendraient s’écraser contre eux. En réalité, nous voyons dans le Livre de Yéhochou'a que le prophète les avait avertis à ce sujet.[3]

 

וְאִם־בִּכְלִ֨י בַרְזֶ֧ל ׀ הִכָּ֛הוּ וַיָּמֹ֖ת רֹצֵ֣חַֽ ה֑וּא מ֥וֹת יוּמַ֖ת הָרֹצֵֽחַ׃

« Que s'il l'a frappée avec un instrument de fer et qu'elle en soit morte, c'est un assassin ; l'assassin doit être mis à mort. » (35,16)

De quelle manière un cas de meurtre accidentel est-il traité différemment d’un cas monétaire ?

  • Le Talmud nous enseigne que le cas d’un meurtre par inadvertance peut être traité comme tous les autres cas criminels. De ce fait, un meurtrier par inadvertance peut voir son cas réexaminé, en cas de preuve qui l’acquitterait. D’un autre côté, une fois qu’un meurtrier par accident est acquitté, on ne revoit pas son cas, même en présence de nouvelles preuves qui pourraient l’accuser. Or, dans les affaires financières, les cas peuvent être révisés à la fois en cas de possibilité d’acquittement ou d’accusation.[4]

 

א֣וֹ בְאֵיבָ֞ה הִכָּ֤הוּ בְיָדוֹ֙ וַיָּמֹ֔ת מֽוֹת־יוּמַ֥ת הַמַּכֶּ֖ה רֹצֵ֣חַֽ ה֑וּא גֹּאֵ֣ל הַדָּ֗ם יָמִ֛ית אֶת־הָרֹצֵ֖חַ בְּפִגְעוֹ־בֽוֹ׃

« Ou si, par inimitié, il lui porte un coup avec la main et qu'il meure, l'homicide doit être mis à mort, c'est un assassin ; le vengeur du sang devra le tuer sitôt qu'il le rencontre. »

 « Il doit être mis à mort…il devra le tuer… »

  • La formulation paraît ici redondante : « mis à mort… il devra le tuer… », nous apprenons de là que si un homme, pour quelque raison que ce soit, ne peut être mis à mort avec la méthode spécifiée par la Torah, il pourra l’être d’une autre manière, même par un arc et une flèche.[5]

A qui revient la responsabilité de venger la mort de la victime ?

  • Le Talmud déduit de là que la Mitsva de venger la mort de quelqu’un tué par accident incombe aux proches de la victime.[6]
  • Le Talmud déduit que si la victime n’a pas de « vengeur de sang », le tribunal nomme un justicier, qui pourra tuer le meurtrier par inadvertance.[7]

 

[1] Artscroll

[2] Targoum Yonathan

[3] Rachi

[4] Sanhédrin 33b

[5] Sanhédrin 45b ; Rabbénou ‘Hananel ; Sanhédrin 53a

[6] Sanhédrin 45b

[7] Sanhédrin 45b