Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 jolies perles d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !
 

Ne faire confiance à personne !

« Abraham dit au serviteur le plus ancien de sa maison, qui avait le gouvernement de tous ses biens : "Mets, je te prie, ta main sous ma hanche, pour que je t'adjure par l'Éternel, D.ieu du ciel et de la terre, de ne pas choisir une épouse à mon fils parmi les filles des Cananéens… » (Béréchit 24, 2-3)

Pourquoi Avraham a-t-il fait jurer son fidele serviteur ? Quel enseignement peut-on tirer de son comportement ?

Bien qu’Eliezer fût le responsable de tous ses biens, Avraham ne voulait pas faire confiance à Eliezer pour le choix de l’épouse de son fils. Car en effet, en matière de spiritualité, il ne faut faire confiance à personne ! En revanche, pour les biens matériels, il se reposait entièrement sur son serviteur.

Voici un véritable enseignement pour notre génération : lorsqu’il s’agit d’acheter un bijou, nous sommes prêts à l’examiner dans les moindres détails, mais lorsqu’il s’agit d’acheter des Mézouzot, nous recherchons souvent les moins chères…

On raconte l’histoire suivante au sujet d’un Rav qui entra dans une sandwicherie et qui se renseigna auprès du vendeur : « Excusez-moi, mais avez-vous une autorisation rabbinique pour la Cacheroute ? »

Sans perdre son sang-froid, le vendeur rétorqua au Rav : « Mais ne voyez-vous pas les photos des Tsadikim sur le mur ?! La photo de Baba Salé ne vous convient-elle pas ? »

Le Rav compris immédiatement et répondit : « Si Baba Salé avait été le vendeur et que ta photo était accrochée au mur, j’aurais mangé sans hésiter… ».
 

Les véritables valeurs

« Mets, je te prie, ta main sous ma hanche, pour que je t'adjure par l'Éternel, D.ieu du ciel et de la terre… »(Béréchit 24, 2-3) 

On peut donner une autre raison pour laquelle Avraham fit jurer son serviteur : par cela, Avraham Avinou voulut nous inculquer les véritables valeurs, notamment lorsqu’il s’agit de nos enfants et de leur avenir.

On raconte qu’un jour, le Rav Chalom Chvadron (de mémoire bénie) marchait dans la rue lorsqu’un qu’un enfant tomba de son vélo. Le sang coulait abondamment de son menton. Le Rav emmena immédiatement l’enfant en direction de l’hôpital, et sur le chemin, les passants disaient : « Avec l’aide d’Hachem, tout ira bien ».

La mère de l’enfant les aperçut de loin, et sans reconnaître son fils, elle affirma elle aussi : « Ce n’est pas grave, Hachem le guérira ». Mais dès l’instant où elle constata qu’il s’agissait de son enfant, elle manqua de s’évanouir et s’écria : « Oh mon D.ieu ! Que va-t-il advenir de mon fils ? »

Le Rav Chvadron s’interroge : Pourquoi ce changement d’attitude ? Tout simplement parce qu’elle se sentit subitement beaucoup plus concernée par la situation, la santé de son fils était en jeu… Elle put ainsi donner beaucoup plus de cœur à l’ouvrage.

De la même manière, lorsque nous nous empressons d’accomplir une Mitsva, cela démontre que nous nous sentons concernés par celle-ci, et par conséquent, nous sommes plus pointilleux dans son accomplissement.

Par son inquiétude et une telle exigence envers son serviteur, Avraham Avinou nous a montré le chemin à suivre concernant les valeurs authentiques que nous devons rechercher pour nos enfants.
 

Hachem sera son Rav !

Avraham était le premier « Rav » qui a permis à un nombre incroyable de personnes de faire Téchouva. Voici une petite histoire qui va illustrer notre sujet :

A Hertsilya, le Rav Grinmann a l’habitude d’enseigner la Torah à un groupe de personnes. Un jour, parmi les étudiants, se trouvait un non-juif en cours de conversion. En dépit de ses efforts et de son parcours universitaire remarquable, il n’arrivait pas comprendre les enseignements de la Guémara. Confiant sa déception au Rav Grinmann, celui-ci lui proposa d’aller voir le Rav Kaniewsky afin de trouver une solution.

Le Rav Kaniewsky déclara : « Cela est dû au fait qu’il n’a pas de Rav qui lui enseigne la Torah ».

Le Rav Grinmann, surpris, lui répondit : « Mais je suis son Rav ! »

Le Rav Kaniewsky rétorqua : « Non, je ne parle pas de toi. Tous les jours, nous récitons la bénédiction suivante : « Béni soit Celui qui enseigne la Torah à Son peuple ». Hachem enseigne la Torah uniquement à Son peuple, et pour l’instant, il n’est pas encore juif. Après sa conversion, il aura un « Rav » qui lui enseignera la Torah… »
 

Chabbath Chalom