De quelle manière des témoins sont-ils rendus zomemin ? [S’ils disent] : « nous témoignons sur cet homme (qui est Cohen) que c’est le fils d’une divorcée ou le fils d’une ‘haloutsa, (une femme qu’un Cohen a l’interdiction d’épouser, et dont le fils issu d’une telle union est un Cohen déchu – ils témoignent donc que ce Cohen est un Cohen déchu).
[Si ces témoins sont rendus zomemin], nous ne disons pas que ce [faux témoins] est relégué au rang de fils de divorcée, ou de fils de ‘haloutsa à la place de l’accusé, (c’est-à-dire que si le faux témoin est lui-même Cohen, on ne lui appliquera pas la peine qu’il voulait lui appliquer à sa victime ; et il ne sera pas déchu), mais il subit [la peine des] quarante [coups] (au réel 40 moins 1).
[S’ils disent] : « Nous témoignons sur cet homme qu’il est passible d’exil », (car il a tué quelqu’un par inadvertance), nous ne disons pas que ce [faux témoin] doit subir [la peine] d’exil à sa place, [bien qu’il ait voulu en fait le condamner à cela], mais il subit [la peine des] quarante [coups].
[Des témoins ont dit] : « Nous témoignons sur cet homme qu’il a divorcé de sa femme », et [il est connu] qu’il ne lui a pas payé sa kétouba. [Ces témoins ont alors été rendus zomemin] (Cependant l’évaluation de la somme à payer par les témoins pose problème.) Mais ne devrait-il pas aujourd’hui ou demain lui payer la kétouba [de toute façon] ?
Nous évaluons combien quelqu’un serait prêt à payer [maintenant] sur sa kétouba, sur l’éventualité qu’elle devienne veuve ou divorcée, (auquel cas elle aurait droit à sa kétouba ; tandis que si elle meurt [avant son mari], il (le mari) héritera d’elle, (évitant ainsi de lui payer sa kétouba).
[S’ils disent] : « Nous témoignons sur cet homme qu’il doit à son prochain mille zouz avec la condition de le rembourser d’ici trente jours ». Cependant, [l’accusé] dit : « d’ici dix ans » (l’accusé admet devoir l’argent mais sur un délai plus long).
Nous évaluons combien quelqu’un est prêt à donner pour avoir mille zouz en sa possession [s’il doit] les rembourser dans trente jours d’une part [et s’il doit] les rembourser dans dix ans d’autre part. (Combien est-il prêt à payer pour le privilège de rembourser plus tard).