Le Gaon Rabbi Mordékhaï Bounam Zilberberg, Rav d’un quartier de Bné Brak, rapporte l’histoire d’un Juif qui avait raccompagné chez lui le Rav Elazar Ména’hem Man Chakh à l’issue de la prière de Cha’harit, au mois d’Eloul. Le Rav Chakh lui demanda soudain : « Qui a dit que les initiales d’Eloul forment les termes de « Ani Lédodi Védodi Li - Je suis à mon bien-aimé et mon bien-aimé est à moi » ? Ce sont peut-être les initiales de « Ani Lédizengof Védizengof Li » (Je suis à Dizengof -rue de Tel-Aviv- et Dizengof est à moi) Ou « Ani Layam Oulayam Li (Je suis à la mer et la mer est à moi) ? » (On sait que le Roch Yéchiva mentionnait toujours les rues Dizengof et Allenby comme un exemple de fautes et de rejet du joug divin).

Mais alors, le Rav Chakh répondit avec délicatesse : Eloul ne forme pas forcément les termes de « Ani Lédodi Védodi Li », mais « Ani LéVélé.. Li » et l’homme lui-même choisit comment remplir ces blancs.

Le mois d’Eloul est un carrefour où l’homme choisit et fixe la voie qu’il désire emprunter à l’approche de la nouvelle année. Si on choisit la bonne voie pour se rapprocher de D.ieu et Le servir, dans ce cas, les initiales du mois d’Eloul seront « Ani Lédodi Védodi Li » et on aura droit à une aide divine particulière, celle accordée au bien-aimé ! Mais si, que D.ieu préserve, l’homme choisit la voie du rejet du joug divin, en s’éloignant de la pratique de la Torah et des Mitsvot, il choisira la version : « Je suis à la mer et la mer est à moi », et il aura une aide particulière dans cette voie, comme l’affirment nos Sages : « Dans la voie que l’homme veut emprunter, on le conduit. »

Heureux celui qui choisit la juste voie dans la vie et mérite d’acquérir la vie éternelle et un bonheur exceptionnel réservé aux Tsadikim !