1. Dans le « Néfech ha’Haïm », aux chapitres supplémentaires entre le troisième et le quatrième portique, il est dit : « Cher lecteur, avec l’aide d’Hachem, je t’ai guidé sur les chemins de la vérité afin de te montrer la voie dans laquelle il faut que tu t’engages pas à pas, conformément aux différents niveaux dont nous avons parlé.

Selon la pureté de ton cœur et tes capacités intellectuelles, tu parviendras à dépasser les niveaux que nous avons cités grâce à un exercice répété. Tu constateras alors de tes propres yeux que, plus tu persévères dans cette ascension, plus ton cœur devient pur, que ce soit dans l’étude de la Torah ou dans l’accomplissement des Mitsvot, dans la crainte ou l’amour de l’Éternel ».

2. « Prends garde cependant et fais attention à ne pas te laisser envahir par l’orgueil, en te surestimant parce que tu sers ton Créateur avec une pensée pure. D’autant que tu risques de ne pas te rendre compte immédiatement que tu t’enorgueillis. C’est pourquoi il te faudra sans cesse faire ton examen de conscience et être très attentif à cela. Le verset le dit explicitement : "Quiconque a le cœur hautain est une abomination pour l’Éternel" (Proverbes 16, 5). Car même si l’orgueil n’est pas visible aux yeux des autres et qu’il reste confiné dans ton cœur, seul avec toi-même, il reste une abomination pour le Saint, Béni soit-Il. Car, comme cela est connu, il se trouve à la racine du mauvais penchant et de tous les mauvais traits de caractère ».

3. « Il a été enseigné dans la Guémara que "quiconque s’enorgueillit ressemble à celui qui élève un autel à l’idolâtrie et la Présence divine l’accuse". Et dans le Traité Pessa’him, p.66/b, il est dit que "Dès qu’il s’enorgueillit, même s’il est sage, sa sagesse le quitte" ».

4. « Tout homme dans le cœur duquel siège la crainte de l’Éternel a les cheveux qui se dressent sur sa tête et les yeux qui se remplissent de larmes lorsqu’il réfléchit aux exemples dont les Sages se sont inspirés : Hillel haZaken, lui qui était pourtant connu et réputé pour sa profonde modestie et son extrême humilité, le jour où il se laissa entraîner par ce qui semblait être – en vertu du haut niveau qui était le sien – un léger relâchement, il fut puni sur-le-champ et oublia une Halakha [cf. Traité Pessa’him, p.66/b]. S’il en est ainsi, nous, que devrions-nous dire ? Que pourrions-nous donc bien argumenter ? Combien devons-nous rester vigilants à chaque instant ! »

5. On se reportera à ce passage de la Guémara et aux livres de Moussar qui abordent le problème de l’orgueil, car nous ne voulons pas nous attarder sur ce sujet ici. Et si nous l’avons mentionné, c’est pour rappeler qu’il ne faut jamais qu’un homme s’enorgueillisse à cause des épreuves qu’il est parvenu à surmonter dans son Avodat Hachem.