Nous entamons le mois de Sivan, le mois du don de la Torah, qui constitue le pilier de l'existence du Klal Israël.

Il y a une histoire sur l'auteur du Divré 'Haïm de Sanz, un des grands maîtres du judaïsme. Un jour, un homme lui décrivit les malheurs qu'il vivait, expliquant qu'il se trouvait dans une situation identique à celle où se trouvaient les Juifs lors de l'ouverture de la Mer rouge, une voie sans issue. Lorsque les Juifs se tinrent devant la mer, ils se sentirent totalement désemparés, du fait que d'un côté, les Égyptiens les poursuivaient et de l'autre côté, ils étaient bloqués par la mer. Ils se sentirent totalement impuissants. Cet homme vivait un très grave problème à la maison et se sentait impuissant. Il expliqua à l'Admour : je ressens ce que les Juifs ont éprouvé au moment de l'ouverture de la Mer rouge. 

Et l'Admour répliqua : c'est impossible. À partir du moment où les Juifs ont reçu la Torah, le véritable sentiment d'impuissance n'existe plus. En effet, même lorsqu'on vit un problème très complexe, on peut se tourner vers D.ieu, vers la Torah et se renforcer de cette façon. Comme l'a dit le roi David : « Si Ta Loi n’avait fait mes délices, j’aurais succombé dans ma misère. »

Lorsque les Juifs étaient dans la situation d'avant le don de la Torah, ils étaient très misérables. Lorsqu'ils avaient un malheur, ils pouvaient recourir à la prière, mais la faculté de la prière après le don de la Torah est tout à fait différente. C'est pourquoi la situation de désespoir total n'existe pas. Lorsque nous avons la Torah, la Torah renforce et donne vie à tout le monde, elle rehausse et revalorise chacun, et elle apporte la joie. On sait que lorsqu'on étudie la Torah, il faut le faire dans la joie.

On sait que Rabbénou Tam, qui était l'un des grands Tossefot, s'appelait Tam, mais il se nommait en réalité Rabbénou Ya'acov. On l'appelait Tam, au nom de Ya'acov Avinou qui était qualifié de Tam (intègre), un surnom affectueux et honorable. Le Maharil rapporte qu'avant d'étudier, il posait sur sa table un sachet rempli de pièces d'or. Pourquoi ? Car pour étudier intensément, pour comprendre ce qu'on étudie, et être serein dans son étude, il faut de l'argent. Qu'est-ce que cela veut dire ? Il faut de la tranquillité d'esprit. Et l'argent rassure l'homme, car il n'a pas de soucis. Donc Rabbénou Tam était pointilleux, lorsqu'il étudiait, de placer sur son bureau de l'argent, ainsi, lorsqu'il sentait qu'il ne comprenait pas quelque chose, il posait son regard sur l'argent et se disait : je n'ai aucun souci, je peux étudier convenablement.

La Guémara raconte que certains Tanaïm, les jours de brouillard, ne pouvaient se concentrer correctement. Je pense qu'en été, surtout en Erets Israël, ce concept de jour de brouillard n'existe pas. Il y a plus de force pour se concentrer sur l'étude. Quel est le problème ? Nous devons exploiter ces moments à bon escient, du fait que parfois, le Yétser Hara se présente et apporte d'autres sortes de brouillard. 

C'est pourquoi on organise un rassemblement très important la veille de Roch 'Hodèch Sivan, où l'on prie et récite la prière du Chla, et si on n'a pas réussi à le faire la veille de Roch 'Hodèch, on peut la réciter chaque jour, en implorant D.ieu d'avoir de la concentration dans la vie, de l'équanimité. Avec cette égalité d'humeur, l'homme réussira dans l'étude, et dans les autres domaines.

Je vous bénis de tout cœur et je prie – il y a une obligation de prier pour notre prochain et de le bénir, moi aussi, je vous bénis et prie pour vous. Vous, de votre côté, bénissez-moi et priez pour moi. Le 'Hatam Sofer explique que ce principe est suggéré par ce verset : « Je bénirai ceux qui te béniront » : Avraham Avinou allait au devant de chacun et bénissait chaque jour tout le monde. Que D.ieu nous bénisse et nous fasse venir le Machia'h, Amen. 

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