Chalom Ouvrakha, mes chers Juifs.

Le mois de Tévet est un mois de réflexion : quel est notre rôle dans ce monde-ci ? Ce mois débute avec le Hallel et la fin de la fête de 'Hanouka. J'aimerais vous faire part d'une histoire très profonde qui renforce beaucoup l'homme et l'aide dans sa Avodat Hachem, son service divin.

J'ai rencontré un voisin, un Avrekh très distingué, qui se levait toujours le matin pour aller à la Téfila, animé de crainte du Ciel, qui se conduisait comme il fallait, dans les règles, etc. Mais il lui manquait la joie de vivre. Il se sentait toujours en échec ; les choses ne vont pas pour moi, se disait-il. Son épouse tenta de l'encourager, mais en vain. Jusqu'à ce qu'un jour, il se décide et dise à son épouse : « Tu sais, mon vrai problème, c'est que je revêts des habits bon marché. Il faudrait que je porte des habits très onéreux, et on pensera que j'ai beaucoup d'argent et alors, on me fera honneur. Son épouse, une femme vertueuse, lui répondit : « C'est ce que tu penses ? Pas de problème, prends de l'argent, nous paierons en paiements échelonnés, achète un costume de luxe, onéreux et ainsi, tu verras que les gens te feront honneur. » 

Il entra dans un magasin et s'acheta un chapeau très coûteux. Il mit sur la tête le nouveau chapeau de luxe et inséra dans sa boîte son ancien chapeau. Il quitte le magasin et soudain, il eut le sentiment que tout le monde lui adressait la parole, le saluait, le respectait. Il entra à la synagogue, tout le monde s'écarta pour lui faire un passage, il monta dans l'autobus et on lui céda la première place. Il entra dans une banque, le fonctionnaire lui sourit.

Il rentra chez lui et dit à son épouse : « Investir dans ce nouveau chapeau a vraiment valu le coup ! Avec l'aide de D.ieu, je vais également acheter un costume quand nous aurons plus d'argent. » 

-Pourquoi ? 

-J'ai acheté ce chapeau, et j'ai remarqué que tout le monde me faisait honneur.

Sa femme lui répondit alors : « Où est le chapeau ? J'aimerais bien le voir aussi. »

Et l'homme de répondre : « Il est sur ma tête ! »

Et épouse répondit, surprise : « Non ! Tu as sur la tête l'ancien chapeau, et non le nouveau ! »

Il réalisa soudain qu'il avait laissé le nouveau chapeau dans la boîte et avait continué à marcher avec l'ancien chapeau.

Il s'assit alors et dit à sa femme : « Je viens de comprendre. Ce n'est pas le chapeau, ni le fonctionnaire de la banque qui décident. C'est moi qui décide. Je pensais avoir acheté un nouveau chapeau, et m'imaginais que tout le monde me respectait. Je pensais que lorsque je portais un chapeau usé, personne ne m'accordait d'honneur. » 

C'est un récit profond et très important sur le fonctionnement de l'esprit humain. L'homme a le sentiment, que pour ses relations avec ses pairs, il a besoin de ceci et de cela, et dans le cas contraire, cela aura un impact négatif. Mais un homme qui ne tient pas compte de l'avis des autres et croit uniquement en D.ieu, a la confiance en soi et la force nécessaire pour les employer à la fois dans la sphère spirituelle, l'Avodat Hachem, que dans la sphère matérielle.

Il n'a pas honte de demander une réduction à son propriétaire, au secrétaire. Pourquoi ? Car j'ai de la valeur, je suis un fils de Roi.

Familiarisons-nous avec ce principe, qui est fondamental et la source de tout : nos ouvrages sacrés indiquent que la majorité des malheurs et échecs subis par l'homme tiennent au fait qu'il ne croit pas en lui-même. Il doit savoir qu'il a de la valeur, il est fils de Roi. Hachem attend notre prière. Ata Ba'hartanou Mikol Ha'amim, (Tu nous a choisis parmi tous les peuples).  Cela s'applique également à notre génération, pas seulement à Avraham Avinou et aux grands Sages juifs d'il y a six cents ans, les Tanaïm, les Amoraïm ou les Tossefot, qui résidaient en France. Ce n'est pas uniquement à eux que cela s'applique, mais aussi à toi ! Tu habites dans un appartement, et tu aimes D.ieu, tu vis quelque part et tu dis à D.ieu que tu L'aimes. J'habite dans un endroit où je n'ai même pas de Miniyane. À son sujet, D.ieu dit aussi : Ata Ba'hartanou lorsqu'il prie. Il attend ta Téfila. Mais le Yétser Hara, le mauvais penchant instille en l'homme une fausse humilité. L'humilité a sa place lorsqu'il s'agit de rendre honneur à un grand Rav, de respecter les parents, de respecter même les élèves, mais par rapport à la Avodat Hachem, à la Parnassa, dans tous les domaines, il faut se conduire avec grandeur.

Lorsqu'on finit le mois de Tévet, c'est la fin : grandissez avec Moi, dit Hachem. D.ieu dit : Je veux que vous soyez imprégnés de grandeur, que vous viviez dans la grandeur et vous sentiez forts.

Je suis fils de Roi, Hachem attend ma Téfila pour ainsi dire. 

Ceci est porteur de renforcement.

Que D.ieu nous accorde une bonne année de bénédictions et qu'il n'y ait aucun malheur ni tristesse. «Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront toute notre vie. » Amen. 

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