Croyez-vous en D.ieu ? J’espère bien que non !

Avant de vous montrer outrés par ma formulation, laissez-moi vous l’expliquer… 

Que signifie croire en quelque chose ? Si je crois que j’ai réussi mon épreuve de philosophie au Baccalauréat, cela signifie-t-il vraiment que c’est vrai ? Absolument pas, ça ne reste qu’une croyance, voire même une incertitude ! Et si croire en D.ieu implique une incertitude qu’il faudrait combler avec de l’auto-persuasion pour être en paix avec soi-même, alors je vous souhaite vivement une autre approche vis-à-vis de la spiritualité. 

Mais il existe une autre approche, celle de la Torah. 

En effet, la Torah veut que nous sachions que D.ieu existe et non que nous croyions qu’Il existât. A ce titre, elle déclare : « Tu sauras aujourd’hui et tu ramèneras vers ton cœur, qu’Hachem est D.ieu, dans le Ciel au-dessus et sur la Terre en-dessous » (Deutéronome 4, 39) ; d’abord le savoir puis le ressenti, et non l’inverse !

Mais si la Torah nous le réclame, elle ne s’arrête pas là, elle nous met également à disposition les moyens nécessaires pour y parvenir…

Lorsque « la foi en D.ieu » s’apprend et se démontre

La Torah n’est pas uniquement un corpus de lois, elle est également le fondement théologique qui permet à l’homme de connaître D.ieu. Elle donne les moyens rationnels de savoir pourquoi appliquer ses préceptes. Suivons sa démarche.

La Torah évoque l’histoire d’un peuple esclave en Égypte qui en fut miraculeusement libéré. Par la suite, ce peuple fut conduit dans un lieu où l’Éternel se révéla à lui. Et la Torah de décrire dans les moindre détails les miracles opérés, la Révélation divine qui s’ensuivit ainsi que le pain céleste venu nourrir tout le peuple durant une quarantaine d’années. Et les versets sont formels, tout le peuple fut témoin des événements surnaturels : « Il ne s’est jamais produit en Israël un prophète comme Moché avec les signes et les prodiges que l’Éternel lui a délégué de faire en terre d’Égypte devant le Pharaon et ses serviteurs… aux yeux de tout Israël » (Exode 4, 30).

« Et Israël vit les Égyptiens morts sur le bord de mer » (Ibid. 14, 30)

« Il est ta louange, et Lui est ton D.ieu, qui a fait pour toi ces grandeurs et ces choses redoutables qu’ont vues tes yeux » (Deutéronome 10, 21) 

Des dizaines d’autres versets de même nature vont dans ce sens. Mais ce n’est pas tout : la Torah énumère également en détail le nombre de personnes présentes lors des événements en question : « Un Béka par tête, un demi-shékel selon le shékel du sanctuaire pour quiconque passe le dénombrement, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, pour six cent mille et trois mille et cinq cents et cinquante » (Exode 38, 26). À ces six cent mille hommes s'ajoutent leurs femmes, leurs enfants, les vieillards de plus de la soixantaine qui n’ont pas été recensés et c’est au bas mot plus de trois millions et demi de témoins qui auraient donc assisté à toute cette épopée.

Ce sont les faits évoqués par la Torah – des événements surnaturels et une rencontre avec le Divin retranscrits par des millions de témoins oculaires. Si nous avions la possibilité d’être certains que ces événements ont réellement eu lieu, il n’y aurait plus le moindre doute de l’existence de D.ieu. 

Et bien, la Torah nous donne l’occasion d’en être franchement convaincus, suivons donc sa démonstration.

Maintenant, le décryptage

Osons poser les questions les plus sarcastiques qu’il soit donné de poser pour accéder à une vérité objective. 

La première qui se pose est que tout ce récit n’est retranscrit que dans la Torah, comment donc prouver la véracité de la Torah par la Torah elle-même ?

La réponse est que la véracité de la Torah ne provient pas de ce qui est écrit dans la Torah stricto sensu, mais du fait que les acteurs de l’histoire mentionnés dans la Torah, des personnes bien vivantes, transmettent eux-mêmes ce texte à leurs progénitures. Par là, ils authentifient et attestent avoir vécu les événements qui figurent dans le texte en question. La preuve vient du peuple qui témoigne par le biais de la Torah, la Torah n’est que l’expression de leur message.

La seconde question que l’on pourrait se poser est la suivante : comment être sûr que les Juifs n’ont pas tout inventé, ou que Moché n’était pas un orateur charismatique qui aurait manipulé le peuple en leur faisant croire que tout le récit de la Torah est véridique ?

La réponse : dire que tout un peuple composé de millions de personnes invente une histoire, reviendrait à remettre en cause toute l’histoire de l’humanité. Alexandre le Grand par exemple, et autres personnages historiques… plus aucun récit historique ne serait digne de foi, car la masse de témoins véhiculant les récits serait à suspecter... De plus, il faut un intérêt pour mentir, et là, difficile à voir quel pouvait bien en être l’intérêt…   

Quant au fait de savoir si Moché aurait pu manipuler le peuple, une analyse rigoureuse nous prouvera que cela fut également impossible.

Réfléchissons. 

Comment Moché s’y serait-il pris pour convaincre le peuple d’adhérer à son message ? 

N’oublions pas qu’il nous faut composer avec les faits ; et, dans les faits, Moché donna la Torah au peuple qu’il guida. Comme nous l’avons vu plus haut, la Torah insiste sur le fait que tout le peuple était présent lors des faits évoqués. 

A présent, poussons l’analyse un cran plus loin. Moché aurait-il réussi à convaincre des gens en leur disant : « Adhérez à mon message, d’ailleurs vous étiez présents lors des événements que je vous raconte » s’ils n’étaient pas réellement présents ? Je ne sais pas si les hôpitaux psychiatriques existaient à ce moment-là, mais cela aurait été l’occasion de les inventer. Il est raisonnablement impossible d’imaginer que Moché puisse convaincre le peuple (ou même des individus) en leur racontant qu’ils ont vécu des événements qu’ils n’ont jamais vécus.

On pourrait s’arrêter là et être convaincus que le peuple d’Israël a effectivement vécu tout ce dont il témoigne, mais une autre question a émergé le siècle dernier, celle de la critique biblique. La question se résumait au fait de dire que Moché ne pouvait effectivement pas convaincre le peuple, mais peut-être qu’un autre homme l’aurait fait. Ultérieurement au récit inscrit dans la Torah, il aurait dit au peuple d’Israël : « Tout le récit inscrit dans la Torah est bien vrai mais ce sont vos ancêtres qui l’ont vécu. »

Cela aussi est impossible et nous allons voir pourquoi. 

Comment ce faussaire serait-il parvenu à persuader le peuple que ses propres ancêtres ont vécu les événements inscrits dans la Torah si tel n’en fut pas le cas ? Imaginons.

S’il leur disait que leur grands-parents ou arrière-grands-parents furent les acteurs des évènements cités dans la Torah, le peuple n’aurait eu qu’à demander : « Papy, mamie est-ce vrai ce que le monsieur raconte là ?! » et le pot aux roses aurait été vite découvert…

Donc, le faussaire n’aurait eu d’autre choix que de remonter dans un passé lointain, vers des générations bien reculées, cent ou deux cents ans en arrière par exemple et de déclarer au peuple : « Vos aïeux ont assisté à tout ce qui est écrit dans la Torah, je viens à présent vous rappeler votre patrimoine oublié. » Manque de chance, cela aussi ne fonctionnerait pas, ce pour plusieurs raisons.

La première : cela impliquerait qu’il y eut des générations entières de Juifs qui auraient cessé toute pratique de la Torah durant des centaines d’années - plus de mise des phylactères, plus de respect du Chabbath etc… Or, nous possédons une chronologie extrêmement précise de tout le peuple qui débute depuis le récit de la Torah et qui s’étend jusqu’aux derniers prophètes lors de la destruction du second temple, soit des milliers d’années après. Nous connaissons les noms des dirigeants du peuple comme Moché, son successeur Yéhochoua, la période des Juges, celle des rois d’Israël, etc… Nous connaissons également l’état spirituel de chaque génération, et jamais le peuple ne fut étranger à la pratique de la Torah et des Mitsvot au point qu’un faussaire puisse transmettre une fausse histoire juive au peuple d’Israël.

La seconde réponse à cette question est qu’il existe une prophétie écrite noir sur blanc dans la Torah qui stipule que le peuple n’oubliera jamais son patrimoine. Comment notre faussaire s’arrangerait-il avec cette prophétie qui dit explicitement « Ce cantique répondra devant lui comme témoin, car il ne sera jamais oublié de la bouche de sa descendance » ? (Deutéronome 31, 21)    

Troisièmement, aujourd’hui, c’est l’archéologie qui prend la relève et soutient l’authenticité du récit de la Torah, époque après époque. Elle démontre au passage que l’écriture hébraïque était bien connue des Hébreux à l’époque biblique, rendant les arguments des négationnistes bibliques complètement caduques ; notamment avec cette découverte récente du professeur Gerchon Galil de l’Université de Haïfa qui mit en évidence une inscription ancienne : le nom de D.ieu, le Tétragramme, découverte sur le mont Eibal en Samarie et vieille de 3200 ans !  

Une vérité qui s’impose !  

Après avoir examiné les fondements du judaïsme sous tous les angles possibles et sans faux-fuyants, une conclusion s’impose donc : le récit de la Torah est véridique, nous pouvons donc être certains que D.ieu existe !