Essayons de porter notre attention sur cette fleur communément appelée "le Pissenlit", qui pousse dans nos jardins. A ce stade de notre étude, nous ne parlerons pas du processus extraordinaire et complexe de l’évolution de la plante, de l’étape de la photosynthèse, de la fabuleuse et complexe structure de sa composition, et des étapes nombreuses et nécessaires au maintien de la plante.

Prêtons attention à la symétrie extraordinaire des pétales et des feuilles. Contemplons l’architecture de la tige et son harmonie avec les feuilles. La tige véhicule parfaitement depuis la terre l’eau et les minéraux nécessaires au développement de la fleur et de ses feuilles. Regardons l’action efficace des racines qui puisent les éléments essentiels à la plante. C’est une opération très complexe qui se réalise sous nos yeux et qui inclut une planification rigoureuse au niveau du processus chimique, structurel et organisationnel de cette plante.

Les différents agents qui participent au développement travaillent ensemble de manière à réaliser une plante parfaite. Observons le nectar et le pollen qui se situe de manière stratégique au centre, afin d’attirer l’abeille. L’abeille a besoin du nectar, et la plante a besoin de l’abeille. L’abeille butine la plante afin de recueillir le nectar. Le pollen qu’elle transporte sur son corps et ses pattes s’écrase dans la plante et permet à la plante de se développer. De fil en aiguille, le pollen se dépose sur l’abeille et se fait transporter par l’abeille vers un autre endroit. Ce travail se réalise principalement par les pattes velues de l’abeille, construites comme des brosses à dent, qui contiennent le pollen.

L’étape suivante est la germination des bourgeons. Lorsque le bourgeon s’ouvre, il ressemble à une sorte de peluche écrasée. Qui pourrait s’imaginer que cette peluche donnera naissance à un escadron de "parachutistes" capables d’être en action immédiatement ? Chacune des graines parachutées est composée d’environ 30 poils fins et doux. Et c’est par une méthode sophistiquée que chaque graine se développe indépendamment l’une de l’autre. Ainsi, chaque parachute est prêt à être envoyé dans n’importe quelle direction.

Lorsque le pissenlit arrive à maturité, c'est-à-dire au stade de fleur, la tige est particulièrement petite et arrive parfois à la même hauteur que l’herbe.

La graine parachutée ne sera mise en action qu’une fois qu’elle atteint le stade de la maturité. Car une graine qui n’est pas mure ne pourra jamais germer. Et c’est par une précision d'horloger que la graine est libérée, une fois arrivée à maturation. La graine est ancrée de manière à ne pas tomber proche de la plante au lieu d’être transportée vers un autre endroit. Mais en revanche, elle est faiblement ancrée afin que le vent puisse facilement la détacher. Lorsque la graine prend son envol, elle peut se retrouver parfois à plusieurs kilomètres de son point de départ. Comme toutes les semences, la graine est enveloppée d’une coque solide, qui la protège des intempéries jusqu'à son arrivée sur le sol. Une fois sur terre, elle s’ouvre et commence alors un processus extraordinaire où une petite racine sort d’un côté de la terre et une petite tige pousse à l’autre extrémité en direction du soleil. Quelque soit l’endroit où elle tombe, la racine sera toujours dirigée vers le bas et la tige vers le haut. Le nectar n’aurait pas d’utilité si l’abeille ne pouvait l’amener à la ruche. C’est pourquoi, l’abeille est équipée d’une poche pour recueillir le nectar. Le nectar est une matière légère qui s’évapore rapidement et il n’est donc pas possible de le stocker, l’abeille dispose donc dans son corps comme une usine de traitement, capable de fournir des enzymes qui seront injectées dans le nectar afin de le coaguler en miel. A présent, il faut stocker ce miel afin de le protéger. L’abeille doit également disposer d’un endroit confortable pour élever ses enfants. Dans ce but, elle est équipée d’un laboratoire supplémentaire qui est capable de créer de la cire. Cette cire servira de base pour préparer un lit douillet aux larves.

De nombreux animaux sont friands de ce miel, c’est pourquoi l’abeille dispose d’un dard très pointu afin de repousser les intrus qui tenteraient une entrée dans la cruche. Son corps peut également produire un poison contre les ennemis à l’aide de son dard. Lorsqu’elle envoie son dard, il n’est alors plus possible de le récupérer. Elle perd en même temps que le dard une partie de son corps, c’est pourquoi elle ne peut piquer qu’une seule fois dans sa vie. Ce qui n’est pas le cas de la reine des abeilles, qui dispose d’une quantité infinie de dards.

Voyons à présent les conséquences de cette différence entre l’abeille et la reine des abeilles. Sans cette possibilité de renouvellement du dard, la reine ne pourrait pas remplir sa fonction, et sans ce dard, les abeilles ne pourraient pas protéger la cruche des intrus. Sans le miel et la cire, les abeilles ne pourraient pas survivre. Sans les enzymes, le miel ne pourrait se coaguler, et sans cette poche située dans son corps, l’abeille ne pourrait pas transporter le miel. Sans le nectar de la fleur, l’abeille ne s’approcherait pas de la fleur et la fleur ne pourrait pas se développer. Sans ce parachute, la graine ne pourrait s’envoler et s’implanter partout. Si la graine était fixée fortement, le parachute ne pourrait pas l’emporter à l’aide du vent pour s’ancrer dans la terre.

Toutes ces conditions sont essentielles afin d’atteindre l’objectif final. S’il ne manquait ne serait-ce qu’une seule condition, le processus serait un échec. Réfléchissons au déroulement du processus qui ne nécessite pas moins d’une centaine d’éléments des plus extraordinaires. Et chaque élément est constitué de plusieurs parties. C’est une séquence infinie de maillons imbriqués les uns aux autres du début à la fin. Soyez attentifs, nous n’avons parlé jusqu'à présent que d’une seule fleur ! Et il existe une profusion de fleurs qui parsèment nos jardins.

Après avoir observé cette extrême intelligence qui se dévoile à chaque étape et dans chaque élément de la fleur comme de l’abeille, peut-on parler de coïncidence ? Peut-on qualifier les formations simultanées de systèmes beaucoup plus complexes comme étant hasardeuses ? Chaque système est dépendant lui-même d’autres systèmes. Observez et voyez qui a créé tout cet univers !