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Respect des Parents

Respecter ses parents, mitsva la plus importante de toutes ?

Mis en ligne le Jeudi 20 Septembre 2012

A l'occasion de l'édition et de la distribution gratuite dans les écoles françaises de 5.000 livres exceptionnels sur le "Respect des Parents" , en collaboration avec le Rav Benchetrit, découvrez un extrait du livre :

Une fois, on demanda à Rabbi Eliézer jusqu’où va le respect des parents. Il répondit : « C’est à moi que vous demandez cela ? Allez donc poser cette question à Dama Ben Nétina d’Achkélon ».

Nos Sages racontent qu’une pierre du pectoral du Cohen Gadol, appelée « Yachfé », s’égara, ce qui l’empêchait d’effectuer son service sacrificiel dans le Beth Hamikdach. Les Sages entreprirent donc de trouver d’urgence une pierre semblable à celle-ci. Ils eurent vent qu’un certain Dama Ben Nétina d’Achkélon en possédait une. Dama était un non-juif important et respecté. Ils s’empressèrent de se rendre auprès de lui. Dama était effectivement prêt à la leur céder, en échange de soixante bourses remplies de dinars d’or. Dama alla chercher la pierre quand il vit que son père était allongé, ses jambes étendues et ses pieds posés sur le coffre dans laquelle elle se trouvait. Il retourna auprès des Sages et les informa que, pour l’instant, il ne pouvait la leur donner. Ils pensèrent que peut-être il en voulait davantage et doublèrent la somme proposée !

Cependant, Dama s’en tint à son refus. Les Sages essayèrent d’augmenter leur offre encore et encore ! Mais il campa sur sa position. Quand ils se rendirent compte qu’il resterait inflexible, ils s’en allèrent. Quand son père se réveilla, Dama rappela les Sages et leur dit : « Voici, je suis prêt maintenant à vous vendre la pierre ». Les Sages voulurent lui payer la dernière somme proposée. Dama leur dit : « Vais-je vous vendre l’honneur que j’ai rendu à mon père pour de l’argent ? Je n’en tirerai aucun profit ! »

Quelle récompense Hachem lui réserva-t-il ? L’année suivante naquit dans son troupeau une vache rousse et le peuple d’Israël la lui acheta pour l’équivalent de son poids en or ! (Talmud Yérouchalmi, traité Péa, 1a ; Traité Kiddouchin, 31a, Tossefot et Yad David)

Et nos Sages de s'interroger : pourquoi sa récompense fut-elle matérialisée par le fait d'obtenir une vache rousse ? Ne suffisait-il pas qu'un trésor soit découvert dans son jardin ? Quel message cette histoire cherche-t-elle donc à nous transmettre ?

Nos Sages rapportent que, même Chlomo Hamélekh, le plus intelligent de tous les hommes, essaya d’interpréter le sens de cette Mitsva et n’y parvint pas. Comme il est dit (Kohélèt 7, 23) : « Je disais : Je voudrais me rendre maître de la sagesse ! Mais elle s’est tenue loin de moi ! » Bien qu’ils fussent loin de la comprendre, les Bné Israël accomplissaient cette Mitsva avec amour et étaient prêts à y investir de grands moyens !

Pourquoi ? Parce qu’un juif accepte de ne pas comprendre. Un juif sait que, pour chaque Mitsva ordonnée par Hachem, il y a un sens et une raison, une intention et un but. Qui peut prétendre accéder à tous les secrets d’Hachem ?

Même la Mitsva de respecter ses parents a un sens simple et compréhensible qui est la reconnaissance, elle a une morale et un caractère logique. Toutefois, ceci n’est que le niveau simple, la couche extérieure. Les Sages de la Kabala savent que, dans les profondeurs intérieures de cette Mitsva, sont contenus les secrets perpétuels de la conduite du monde, celle des mondes supérieurs qui en sont dépendants, ainsi que les réparations supérieures lui sont afférentes (notions kabbalistiques).

Un homme qui respecte ses parents seulement parce que cela découle tout droit de sa conscience et qu’il comprend que c’est qu’il doit faire, agit correctement mais pas parfaitement. Il n’a réussi qu’à atteindre le niveau superficiel, l’enveloppe extérieure. Toutefois, l’essentiel de l’accomplissement doit prendre sa source dans le fait que c’est un ordre émanant de D.ieu, comme il est écrit dans la Torah : « Honore ton père et ta mère, comme t’a ordonné Hachem, ton D.ieu ».

L’accomplissement de la Mitsva pour elle-même, c’est ce qui manque effectivement chez les non-juifs. Dama Ben Nétina a respecté ses parents à la perfection. Mais l’essentiel faisait défaut : agir ainsi parce que D.ieu l’a ordonné ! Quelqu’un qui ne réalise une Mitsva qu’en suivant sa logique ou ses sentiments n’est pas réellement apte à être récompensé pour cela. En fait, il agit naturellement. Cependant, celui qui annule sa volonté devant celle d’Hachem et accomplit une Mitsva humblement, "au nom du Ciel", mérite une récompense qui dépasse notre entendement !

Dans l'ouvrage : "Une Mitsva en Or : Respect des Parents",  vous trouverez les lois courantes concernant ce commandement, accompagnées de paroles de Moussar et d’Aggada, de récits et des usages des grands du peuple d’Israël. Nous nous en inspirerons pour comprendre à quel point, en effet, cette Mitsva est essentielle, au point que nos Sages, de mémoire bénie, l’ont appelée (Talmud Yérouchalmi, traité Péa 1, 1) : « La Mitsva la plus importante parmi les plus importantes » !

 


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