Vous pensez que vous n’êtes pas mariée parce que trop exigeante, trop ronde, trop intellectuelle ou je ne sais quel autre prétexte ? La magnifique et méconnue histoire de la fille du roi Salomon devrait vous prouver le contraire !

Le Midrach rapporte cette histoire fascinante...

Une princesse dans une tour d’ivoire

Le roi Salomon, que nos Sages surnomment « le plus Sage de tous les hommes », avait une fille d’une rare beauté et dotée de nombreuses qualités. Naturellement, il aspirait à la marier à l’un des princes des contrées avoisinantes ou à l’un des notables de sa connaissance.

Le roi, qui maitrisait 70 langues et toutes les sagesses du monde, était également versé en astrologie. Un soir qu’il contemplait la constellation, il vit avec stupeur que sa vertueuse fille était destinée à épouser... un jeune homme pauvre d’une famille inconnue ! Pris de panique, il décida de voir s’il pouvait empêcher ce sombre présage de se réaliser…

Le roi fit construire une haute tour fortifiée sur une île isolée. Il érigea une imposante muraille, plaça des gardes, dota l’endroit de tout le nécessaire pour y vivre et y envoya sa fille. Les gardes devaient veiller à ce que personne ne s’approche de l’île. 

La princesse n’eut d’autre choix que d’accepter son sort le cœur meurtri... 

Non loin de là…

Peu après, un jeune homme originaire de la ville d’Akko, seul au monde et affamé, quitta sa ville et se mit en quête d’un moyen d’améliorer son sort. Errant dans les rues désertes, il aperçut soudain une vieille carcasse de bœuf ; il s’y réfugia afin d’échapper à la tempête et accorder un peu de repos à ses membres épuisés…

Alors que le jeune homme dormait profondément, un aigle surgit et s’empara de la carcasse qu’il déposa en haut de la tour…

Au petit matin, l’homme se réveilla ; avant qu’il n’ait le temps de se poser la moindre question, une jeune fille d’une rare beauté – la princesse – l’accosta. Elle lui servit à boire, à manger et de quoi se laver. Ils discutèrent et la princesse s’aperçut qu’elle avait affaire à un jeune homme d’une grande intelligence, sensible et bon. Comprenant tous deux que leur rencontre avait été arrangée du ciel, ils convinrent de se marier conformément à la loi de Moché et d’Israël. Ils établirent une Kétouba et prirent pour témoins D.ieu et les anges.

La princesse et son bien-aimé vivaient heureux. Pourtant, un beau jour, l’un des gardes entendit les gémissements d’un bébé – interloqué, il interrogea la princesse qui lui répondit : « Transmets à mon père que le dessein de D.ieu se réalise envers et contre tout ! Le jeune homme contre lequel il a tant voulu me protéger est arrivé jusqu’à moi d’une manière tout à fait miraculeuse. Nous nous sommes mariés conformément à la loi juive et voici que j’ai enfanté hier… »

La colère du roi

Lorsque le roi Salomon fut informé de la chose, il fut pris de colère. Il embarqua immédiatement sur l’un de ses navires en direction de l’île. Il réprimanda vertement les gardes, qu’il accusa de n’avoir pas gardé l’île comme il se doit. Finalement, il monta en haut de la tour pour trouver sa fille en compagnie d’un adorable bébé et… d’un jeune inconnu au visage bon et gracieux.

« Sa majesté, mon père !, dit la princesse. Celui que D.ieu m’avait destiné est arrivé ici, transporté dans une carcasse de bœuf portée par un aigle…

- Sa Majesté, intervint le jeune homme. C’est par miracle que j’ai été amené ici. Voici la Kétouba qui prouve que j’ai épousé votre fille en bonne et due forme. En effet, le dessein d’Hachem se réalise envers et contre tout ! »

Le roi sut lire la grâce, la douceur, la sagesse et la bonté dans les yeux du jeune homme. Il vit que ses paroles étaient vérité et que son langage respirait la crainte du Ciel. Il approuva le mariage et bénit le jeune couple qu’il ramena avec lui au palais de Jérusalem... 

Nous sommes toutes des princesses

Chères amies, si vous comptez parmi ces princesses qui n’ont toujours pas trouvé chaussure à leur pied, il est probable que le Satan, déguisé sous la forme du doute et du désespoir, vienne insidieusement vous assaillir et semer la confusion dans votre doux cœur...

« Mon Mazal viendra-t-il un jour ou continuerai-je à vivre mes jours isolée dans ma tour d’ivoire ? », ne pouvez-vous vous empêcher de vous demander. « Mon Zivoug arrivera-t-il jusqu’à moi alors que… et… et... ? » Telles sont les questions qui vous hantent.

Certes, votre inquiétude est bien naturelle et facilement compréhensible. Mais n’oubliez pas qu’Hachem ne lèse jamais personne ! Le Zivoug d’une personne n’est-il pas fixé 40 jours avant sa naissance, au moment où Hachem divise une âme en deux moitiés appelées à se retrouver des années plus tard ?

Combien d’années ?, demanderez-vous... Nous l’ignorons, car les voies de D.ieu sont impénétrables. Mais ce qui est sûr et ce sur quoi aucun doute ne doit planer, c’est que chacun et chacune possède son âme sœur !

Lorsque le doute commence à s’immiscer dans votre esprit, lorsque le désespoir menace de vous submerger, souvenez-vous de l’histoire prodigieuse de la fille du roi Salomon. La haute tour, la muraille fortifiée et les gardes armés et vigilants ne furent d’aucune utilité face à l’ingéniosité de la Providence, qui contourna tous ces obstacles avec une créativité sans pareille !

Alors gardez l’œil ouvert, ne cessez pas de prier et soyez certaine que votre bien-aimé est en chemin !

Elyssia Boukobza, d’après le Midrach Tan’houma