La semaine dernière, mon mari était en voyage et comme une galère n’arrive jamais seule, la tuyauterie de ma salle de bains, qui n’avait jamais fait de vague jusque-là, a décidé de rajouter un peu de folklore dans mon existence bien trop calme. J’ai donc appelé le plombier pour fixer un rendez-vous, et en raccrochant, j’ai été prise d’un gros doute : « Avais-je le droit de me retrouver seule avec un homme alors que mon mari était en voyage à l’étranger ? »

En effet, il existe des lois très précises d’isolement entre hommes et femmes. Ces lois régissent de façon très claire avec qui, et sous quelles conditions, j’ai le droit de m’isoler sans transgresser un interdit, et surtout sans me mettre en danger.

Mais de quel danger s’agit-il ? Ne pouvons-nous pas faire confiance à l’espèce humaine de temps en temps ? Pourquoi tout de suite envisager le pire ?

Les réponses à mes questions me sont, entre autres, venues de l’actualité. Vous avez certainement entendu parler de la campagne « moi aussi » qui inonde la toile en ce moment. Cette campagne donne la parole aux personnes qui ont été harcelées, et, contre toute attente, les réseaux sociaux se sont enflammés à ce sujet. Cette campagne a eu un écho retentissant et une réussite pour le moins inquiétante.

Si les histoires « moi aussi » abondent, tristement, le manque de solutions s’en fait tout autant ressentir. Les personnes racontent leurs douloureuses expériences, mais aucune ne possédait un remède pour éloigner les agresseurs, aucune ne proposait un antidote pour faire en sorte que le nombre de victimes diminue.

Aucune sauf la Torah !

Notre Sainte Torah, âgée de milliers d’années, a déjà développé le sujet dans tous ses détails, et a délivré un mode d’emploi très précis à qui ne veut jamais être concerné de près ou de loin par cette tragédie, qui, détrompez-vous, peut arriver à n’importe qui, et plus vite que vous ne le pensez. Cette marche à suivre s’appelle « les lois de Yi’houd, isolement entre hommes et femmes ».

En effet, les lois de Yi’houd permettent d’évincer toute situation ambiguë, et ainsi de s’en protéger. On révise très fréquemment les lois de Cacheroute, de pureté familiale, on se replonge très volontiers dans nos livres de lois de Chabbath, mais les lois de Yi’houd, elles, on se contente du souvenir flou que nous a laissé la lecture du feuillet distribué à la synagogue il y a plusieurs années. « Si je dois travailler le soir tard au bureau avec mon patron, je peux le faire si une collègue reste aussi… si mon mari est dans la ville et peut rentrer à la maison à tout moment, je peux être seule avec le plombier chez moi …». On se contente ainsi du minimum pour se donner bonne conscience, mais, bien des fois, ce minimum est insuffisant et, malheureusement, par ignorance, nous transgressons régulièrement des interdits. Les lois de Yi’houd ne sont pas uniquement des barrières de protection, elles sont des lois à respecter à part entière. La protection que leur respect engendre n’est qu’un bonus.

Les lois de Yi’houd peuvent paraître dures et désuètes, mais, bien au contraire, quand on les étudie, on comprend le sens et la signification de chacune d’entre elles. On comprend leur utilité et leur profonde justesse. Lorsqu’on étudie scrupuleusement ces lois, on n’a pas de mal à se convaincre de leur effet protecteur, et stupide serait celui qui déciderait de les ignorer.

Le vice-président américain, Michael Spence, bien que n’étant pas juif, a décidé intelligemment de suivre les lois de Yi’houd pour sa propre protection. « Je ne reste pas au bureau le soir si je sais que je me retrouve seul avec une collègue femme, par contre, cela ne me pose aucun problème si ce collègue est un homme… Je ne partage pas de repas en compagnie d’une femme, autre que la mienne. » Comme vous pouvez l’imaginer, ces propos n’ont pas été cités pour lui donner tous les honneurs dans la presse américaine, mais plutôt pour se moquer de ses mœurs appartenant à un autre siècle. Mais aujourd’hui, dans notre article, je tiens à le citer pour le féliciter. Voici une personne qui a compris les dangers qui peuvent naître d’un rapprochement inapproprié entre un homme et une femme. Sachons, NOUS AUSSI, garder nos distances pour protéger notre couple et conserver la sainteté de nos foyers.