« Quand vous viendrez chez moi les enfants, je vous ferai un repas délicieux, ça vous changera de la purée et des frites ! »

Et voilà que ça recommence : vous connaissez peut-être cette situation ? Votre belle-mère se fait un « plaisir » de vous critiquer en tant que maman et devant les enfants eux-mêmes en plus !

Par exemple, votre enfant vous demande s’il peut aujourd’hui ne pas prendre de bain en soulignant qu’il est fatigué : si vous acceptez qu’il se couche sans se doucher, elle dira devant lui  « Tu lui cèdes facilement dis-donc ! Ce n’est pas bon pour lui. Il risque de prendre de mauvaises habitudes ! ». Et si jamais vous insistez pour qu’il aille prendre son bain, elle ne pourra pas s'empêcher de s’exclamer : « Le pauvre, ne penses-tu pas que c’est exagéré de le forcer alors qu’il est fatigué ? ».

Vous sentez que, quelle que soit votre réaction, vous serez toujours l’objet d’une critique : vous ne pouvez pas gagner… Vous vous taisez malgré tout mais vous sentez qu’à un moment, vous risquez d’exploser ! Comment faire ?

Voici 3 conseils – inspirés de la Torah - qui vont vous permettre de garder votre calme.

La juger positivement

Tout d’abord, au lieu de considérer ses commentaires comme intrusifs et dévalorisants, vous pouvez essayer de vous concentrer sur le fait qu’elle désire vraiment vous aider. Parfois, nous agissons vite en besogne en pensant qu’elle cherche à nous critiquer et à nous rabaisser en public alors qu’en réalité, tout ce qu’elle cherche, c’est de se sentir exister et de sentir que son avis est important et utile. 

(Je précise qu’il existe des cas où les belles-mères cherchent effectivement à rabaisser leur belle-fille, et, ce, de façon manifeste, mais nous ne parlons pas de ce cas qui reste tout de même rarissime. Et même si vous pensez en faire partie, il est fort probable que vous vous trompiez en interprétant mal ses propos, tout simplement.)

Comme le dit Hillel Hazaken, « Ne juge pas ton prochain tant que tu ne t'es pas trouvé à sa place ».

Pour juger quelqu’un positivement, la Torah nous conseille donc d’essayer de se mettre à sa place. Une femme, qui à la base ne fait pas partie de sa famille, devient tout d’un coup l’épouse de son fils qu’elle a élevé pendant 20 ans. Elle est également la mère de ses petits-enfants chéris ! C’est vous qui avez le rôle le plus important dans la vie des personnes qu’elle aime le plus au monde, et elle le sait. 

Si vous la voyez comme une personne menaçante, sachez que, ô combien, elle aussi ! Les sentiments que vous ressentez l’une pour l’autre sont totalement naturels ! Mais avec un peu de finesse, on peut arriver à y mettre fin. 

Efforcez-vous de voir dans ses remarques son désir de se rendre utile, vous verrez, c’est magique ! Si vous prenez ses remarques avec le plus grand sérieux, en disant par exemple : « Ah oui, vous pensez qu’il risque de prendre de mauvaises habitudes? » ou bien « Ah, vous pensez qu’il serait plus judicieux de lui permettre de ne pas prendre de bain aujourd’hui ? », vous verrez un miracle aussi grand que l’ouverture de la mer rouge : votre belle-mère s’arrêtera de faire des remarques ! 

CQFD : Elle avait besoin de se sentir utile vis-à-vis des êtres qu’elle aime le plus au monde. Maintenant que c’est fait, elle ne cherchera plus à vous brimer… Faites cet exercice et vous serez éminemment surprises !

La fermeté et la confiance en vous

Parfois, cependant, il faudra vous montrer ferme et lui expliquer pourquoi vous avez pris telle décision. Sans être sur la défensive bien évidemment, expliquez-lui de la façon la plus naturelle qui soit « C’est vrai que je lui cède, mais il s’est tellement bien comporté aujourd’hui… » ou à l’inverse « oui, effectivement, j’insiste, car la propreté est quelque chose sur lequel je ne veux pas faire d’impasse ».

Pour cela, il faut avoir confiance dans votre qualité de mère. Si vous doutez, elle va le sentir (et d’ailleurs, vos enfants aussi, mais c’est un autre sujet). Si vous êtes ferme et douce dans vos propos et que vous lui avez malgré tout prêté une oreille attentive, elle n’osera plus s’immiscer dans l’éducation de vos enfants, en encore moins devant eux. Elle sentira que vous savez ce que vous faites, que vous la respectez et l’incluez dans la vie familiale et, instinctivement, elle ne s’en mêlera plus.

Cela demande de l’intelligence, de la douceur et de la patience, le tout agrémenté d’une franche dose de confiance en soi.

Comprendre que la source de tout, c’est l’amour !

Comprenez que tout comme vous aimez vos enfants, elle n’en aime pas moins ses petits-enfants. Et ce qu’elle désire, c’est tout ce qu’il y a de mieux pour eux. Donc lorsqu’elle donne un conseil, même si la façon de dire est maladroite, il n’en demeure pas moins que l’intention est bonne. (De nouveau, je précise, nous ne parlons pas dans cet article des cas rares de belles-mères qui n’ont qu’une intention : rabaisser leur belle-fille.)

Si vous essayez tout simplement de vous concentrer sur l’amour qu’elle porte à vos enfants, qui en bénéficient et leur permet d’avoir un cadre familial chaleureux et stable, grâce au contact avec leurs grands-parents, vous finirez par lui être reconnaissante de toutes ces petites remarques qui font son charme de grand-mère ! L’atmosphère sera plus détendue et plus sereine, et vous serez la première à en bénéficier.

En effet, le roi Salomon, le plus sage des hommes, dit : « Comme notre visage se reflète dans l'eau, ainsi le coeur de l’homme se reflète sur les autres ». Lorsque vous lui porterez une affection qui est sincère et intérieure, votre belle-mère le sentira et l’amour qu’elle vous portera sera réciproque. Ainsi, les remarques désagréables finiront par disparaître définitivement.

Jugez-la positivement, ne remettez pas en question vos qualités de mère et concentrez-vous sur l’amour qu’elle porte à vos enfants. Ainsi, vous gagnerez de la confiance afin de pouvoir intégrer ses conseils tout en restant sereine.

Bonne chance !