Nous connaissons toutes les 3 commandements qui incombent particulièrement aux femmes, l’allumage des bougies du Chabbath, la Mitsva de ‘Halla, et les lois de pureté familiale. Mais nous sommes-nous posé la question de savoir ce que ces 3 Mitsvot ont de spécial ? Pourquoi Hachem a décidé de nous donner la préséance sur ces commandements en particulier ? Pourquoi n’en a-t-Il pas choisi d'autres ?

Il est aisé de comprendre que ces 3 Mitsvot ont la particularité commune de rajouter de la sainteté dans notre foyer. En effet, le Chabbath est le jour le plus saint de la semaine, et nous célébrons son entrée par l’allumage des bougies. La femme, qui est le pilier de sa maison, a été choisie pour allumer ces bougies et éclairer alors son foyer d’une étincelle Divine. La Mitsva de ‘Halla s’étend en réalité à l’observance des lois de Cacheroute. En effet, la femme est celle qui nourrit les membres de sa famille et, en étant scrupuleuse sur le choix des aliments et la façon de les cuisiner selon les lois de la Torah, elle ne nourrit pas seulement les corps de sa maisonnée, elle nourrit également leur âme. Enfin, les lois de pureté familiale ont été instaurées pour que le couple serve son Créateur jusque dans son intimité. Et c’est la femme qui, par la force de la nature, est aux commandes de cette période.

Voyons plus en détails en quoi chacun de ces 3 commandements est le symbole de la femme juive, dont la mission, à travers les décennies, est de porter et de transmettre avec fierté et au prix d’efforts et de sacrifices, le flambeau de la tradition.

  1. L’allumage des bougies de Chabbath

    Certaines Mitsvot sont difficiles à comprendre. Nous ne voyons pas leur effet immédiatement. L’allumage des bougies de Chabbath n’en fait absolument pas partie. Il n’y a pas plus explicite comme symbolique. La femme fait descendre la lumière dans le monde, la femme donne une place d’honneur à Hachem dans son foyer. Elle Le fait entrer avec joie et respect chaque semaine. L’allumage des bougies de Chabbath est un moment propice aux prières et supplications. Depuis que je connais l’importance de cet instant, je le prolonge, chose que je ne prenais pas le temps de faire avant. Notre Créateur est tout proche, Il nous écoute et nous rassure. Lorsque nous prenons le temps de vivre pleinement cet instant, nous sentons Sa présence, Sa chaleur, et nous ressentons alors une paix intérieure qui nous permet d’accueillir le Chabbath avec amour et sérénité.

    Techniquement parlant, les bougies doivent être placées non loin de la table où se déroulera le repas de Chabbath. La maîtresse de maison s’assurera d’allumer les bougies 18 minutes avant le coucher du soleil. Avant l’allumage, il est bon de mettre des pièces dans la Tsédaka afin de multiplier ses mérites et d’emmener la miséricorde sur son foyer. Ensuite, elle récitera la bénédiction d’usage et allumera 2 flammes au minimum, soit des bougies, soit des veilleuses.

  2. La Mitsva de ‘Halla

    Lorsque la femme pétrit une certaine quantité de pain, elle doit prélever la ‘Halla selon la loi juive. Ce commandement insinue que, même dans l’acte basique de se nourrir, nous devons respecter des règles, et qui de plus spirituelle que la femme pour s’assurer de cet accomplissement ? La femme est de nature très spirituelle et elle n’aura aucun mal à respecter ces lois, même dans sa modeste cuisine. Au temps du Temple, la loi stipulait que le premier morceau de pain pétri irait au Kohen Gadol. Et c’est ainsi que nous devons nous comporter dans la vie. Chaque début, chaque première réussite, chaque ébauche de projet, nous devons la sanctifier pour espérer voir la bénédiction d’Hachem à chacun de nos pas.

    En prélevant la ‘Halla, la femme véhicule un message important au sein de sa famille : « Toute subsistance nous vient de notre Créateur. » Malheur à celui qui s’enorgueillit en disant qu’il est celui qui subvient aux besoins de sa famille. Enfin, la Mitsva de ‘Halla s’étend à la Mitsva générale de Cacheroute. La femme est responsable de ce que les membres de sa famille vont faire entrer dans leur corps, elle est responsable de comment sa maisonnée va nourrir son âme. Une femme pieuse fera attention de ne donner que des aliments Cachères et conformes à la loi à sa famille, car elle comprendra l’importance, la valeur et l’impact du respect de ces règles.

    Techniquement parlant, lorsque la femme pétrit plus de 1.7 kg de pâte faite à base de céréales, elle devra prélever un morceau, réciter la bénédiction d’usage, l’envelopper dans du papier aluminium et le brûler dans le four ou directement sur la flamme du gaz en souvenir de la ‘Halla donnée au Kohen à l’époque.

  3. Les lois de pureté familiale

    Les lois qui régissent l’intimité d’un couple juif peuvent être perçues comme une contrainte, mais, bien au contraire, elles sont un véritable cadeau du Ciel. Grâce à cet enchaînement de périodes permises et interdites, le couple apprend à s’apprécier de différentes façons et à alterner proximité émotionnelle et physique, afin d’être plus forts et plus amoureux que jamais. Les lois de pureté familiale sont intimement liées à la femme, car elles se calquent sur son état physique. La période interdite commence lorsque la femme a ses règles, la période permise débute lorsqu’elle s’est immergée au Mikvé, et l’ultime accomplissement de cet enchaînement de périodes est de créer la vie, lorsque la femme tombe enceinte. Nous comprenons alors aisément pourquoi ce commandement fait partie du trio d’élite des lois qui incombent aux femmes juives, car il régit le rôle principal de la femme : emmener des enfants purs dans ce monde.

    Techniquement parlant, les lois de pureté familiale sont complexes et méritent un apprentissage profond et détaillé. Très succinctement… la période de Nidda, pendant laquelle le couple doit s’interdire tout contact physique, débute le premier jour des menstruations de la femme. À la fin de celles-ci, commencent alors les 7 jours de pureté, durant lesquels la femme doit procéder à une examination interne régulière. Lorsque les 7 jours de « propreté » ont été comptés, la femme peut s’immerger dans le Mikvé avant de retrouver son mari.