Pour toutes les mamans qui n’ont pas de Soucca… Pour celles qui en possèdent une aussi !

Souccot ! La fête de la Sim’ha, de la joie, mais aussi, pour beaucoup de mamans, la fête… des caddies !!

Pour toutes les personnes qui n’ont pas la chance de posséder leur propre Soucca, la fête devient alors synonyme de trimballement de caddies emplis de boîtes renfermant les délicieux mets qu’elles ont essayé de préparer en pensant que l’essentiel était que la sauce de la viande n’arrive pas mélangée à celle du poisson, imbibant alors les ‘Hallot qui sentaient pourtant si bon à la sortie du four.

Au passage, les enfants sont souvent bousculés : « Mais, tiens la porte, tu ne vois pas qu’elle va se refermer sur la poussette ! », ou bien : « Attention, le caddie va se renverser, fais doucement dans les escaliers ! », car, bien sûr, vous habitez au 5ème étage, et la cage d’escalier n’est pas éclairée pendant Yom Tov

Alors comment, dans de telles conditions, pouvons-nous transmettre à nos enfants la notion de « Zman Sim’haténou – période de notre joie », et surtout leur faire ressentir profondément que cette fête est réellement un moment d’allégresse ?

Après nous être perfectionnés à Roch Hachana, purifiés à Yom Kippour, nous voilà sous les ailes de la Chékhina, de la Providence Divine, pour vivre une semaine de proximité avec notre Créateur, avant de conclure ces fêtes de Tichri dans un tourbillon d’une joie toute spirituelle avec « Sim’hat Torah ».

Mais, comme nous l’avons dit, les circonstances ne nous aident pas à ressentir, et surtout à faire ressentir à nos enfants que nous traversons l’une des plus belles périodes de l’année, et de proximité avec Hachem !

Alors voici quelques moyens pour y parvenir.

Bien sûr, nous sommes en Galout, en exil, et la fête ne ressemble que de très loin à ce qu’elle était au Beth Hamikdach, mais tout de même, nous pouvons user d’éléments extérieurs pour mieux nous aider à vivre Souccot.

Tout d’abord, en ce qui concerne les petits garçons, il est bien que, dès tout petit (3 ans environ), ils possèdent leur propre Étrog. Bien entendu, il n’est pas question d’en acheter un de valeur. La veille du ’Hag, les marchands en possèdent toujours qui se sont un peu abimés et qu’ils vendront très bon marché. Le papa pourra alors profiter pour expliquer à son petit garçon (et à ses sœurs aussi) en quoi ce fruit qui sent si bon rappelle la bonne odeur des Bné Israël qui font les Mitsvot et qui n’ont pas de fautes, puisqu’Hachem vient de toutes les pardonner à Yom Kippour. Il est important de leur montrer que c’est un objet de Mitsva et, donc, qu’il faut y faire très attention. Une boîte pour le poser, marquée au nom de l’enfant, lui permettra d’acquérir la conscience de la valeur de son Étrog, et aussi la fierté d’en posséder un, uniquement à lui. Cela renforce l’amour des Mitsvot !

Par ailleurs, les enfants ont certainement préparé des décorations pour la Soucca. Il faut absolument les utiliser. Bien entendu, pour ceux qui ont la chance et le bonheur de posséder leur propre Soucca, ce ne sera pas difficile. Mais pour les autres, il faudra, en fonction de la décoration, réfléchir à comment les utiliser. Par exemple, si votre enfant à ramener de l’école un dessin censé être accroché, vous pourrez y adjoindre une équerre d’appui vous permettant de le poser comme un cadre à photo sur la table. Vous pouvez aussi leur faire fabriquer (ou même simplement acheter) des fleurs artificielles que vous poserez sur VOTRE table, même si vous ne restez pas plus de 30 minutes dans la Soucca, car d’autres personnes attendent leur tour...

Confectionner des petits ronds de serviettes avec écrits « ’Hag Saméa’h » dessus est très facile et ornera à merveille votre « espace personnel » de Soucca. Les enfants ressentiront sans aucun doute une véritable joie à l’idée de dresser la table avec leurs propres réalisations, même si elles sont très simples.

Tout doit être fait dans l’intention d’embellir la Mitsva de la Soucca, tout en leur expliquant qu’ainsi, ils réalisent la Mitsva de « C’est mon D.ieu et je L’embellirai ». Car nous sommes tellement heureux de nous être purifiés devant Hachem, tellement reconnaissants qu’Il nous ait pardonné nos fautes, que nous voulons Lui témoigner à notre tour notre amour en embellissant au plus possible les Mitsvot.

Expliquez-leur aussi que le fait de ne pas avoir votre propre Soucca agrandit le mérite que votre famille a, du fait que vous devez vous donner plus de mal pour réaliser la Mitsva.

Vous pouvez leur raconter le Midrach qui explique qu’à la fin des temps, les non-juifs demanderont à Hachem une Mitsva à réaliser, pour montrer que eux aussi auraient voulu faire des Mitsvot, mais qu’ils n’en ont pas eu la possibilité. Hachem leur donnera alors la Mitsva de la Soucca. Seulement, ce jour-là, il fera chaud, très chaud, car Hachem fera sortir le soleil de son écrin. Ils quitteront alors la Soucca en lui donnant des coups de pied.

Le problème n’est pas de sortir de la Soucca, car, selon la Halakha, il n’y a aucune obligation à rester si cela est vraiment désagréable, comme une grosse chaleur, ou, au contraire, de la pluie. Mais lorsque les Bné Israël sortent de la Soucca, c’est avec beaucoup de tristesse de ne pas pouvoir accomplir la volonté d’Hachem, et jamais, ‘Hass Véchalom, en dédaignant la Mitsva.

Telle est la grandeur du peuple d’Israël, telle est votre grandeur à vous, chères mamans, de réaliser la Mitsva du mieux que vous pouvez dans des conditions médiocres, et de transmettre la joie et l’amour des Mitsvot à vos enfants !

Je vous souhaite à chacune une bonne année, emplie de joies et de douceurs, en espérant que vous ayez toujours beaucoup de satisfaction de vos enfants.