Eithan Horn, du kibboutz Nir 'Oz, qui est revenu de captivité, a raconté que c’est justement à Gaza qu’il a jeûné pour la première fois à Yom Kippour. Il a 37 ans, et c’est là-bas qu’il a observé pour la première fois le jour saint selon la Halakha.
Séguev Khalfon raconte qu’il a vu tous les membres du 'Hamas sur scène à Gaza, et qu’il n’avait qu’une envie : monter sur scène et crier Chéma’ Israël Hachem Elokénou Hachem E’had. Et le voilà de retour chez lui, capable de dire le Chéma’ Israël librement, entouré des siens.
Bar Kuperstein raconte que la chanson qui lui a donné le plus de force, les paroles qu’il se répétait sans cesse, étaient : "Et même dans les endroits les plus cachés, assurément, là aussi se trouve le Saint béni soit-Il". Même dans les situations les plus sombres, quand on ne ressent pas D.ieu, quand Il semble se cacher, Il est là, présent, avec toi. Rabbi Na’hman de Breslev a écrit ces mots il y a 200 ans. Ils ont pris un nouveau sens dans les tunnels du 'Hamas.
Rom Braslavski a raconté que les terroristes lui ont proposé de se convertir à l’islam, promettant en échange plus de nourriture et de meilleures conditions de détention. Mais il leur répétait sans cesse : "Je suis un Juif fort !" Devant les caméras, il a déclaré : "Je demande aux gens de comprendre qu’ils sont juifs, qu’ils accomplissent plus de Mitsvot. On m’a fait cela uniquement parce que je suis juif. Un Juif doit savoir qu’il est à une place élevée, qu’il n’est pas comme tout le monde."
Elia Cohen, revenu de captivité il y a quelques mois, a raconté combien ses Téfilin lui avaient manqué. Il a donc inventé quelque chose de créatif et d’émouvant : "Chaque matin, j’allais dans un coin de la pièce et j’imaginais que je mettais les Téfilin. Je faisais exactement comme si je mettais les Téfilin, mais sans Téfilin. Parfois, je réussissais vraiment à les sentir sur moi."
Omer Chem Tov a raconté cette semaine combien le lien qu’il avait à Gaza avec D.ieu lui manque, et de quelle façon il essaie de retrouver cette relation de proximité, ce sentiment de parler à D.ieu, de Le ressentir à ses côtés, de L’entendre.
Toutes ces histoires extraordinaires nous en apprennent bien sûr beaucoup sur eux, mais en réalité, elles nous en apprennent aussi sur nous : sur la profondeur de l’âme, sur la puissance de la Émouna, sur la sainteté de l’identité juive.
Tout le monde juif recommence actuellement à lire la Torah depuis le début, à partir de Béréchit. Nous faisons tous partie de cette histoire, et nous pouvons tous réfléchir à des conclusions personnelles et à de bonnes décisions. Car ce n’est pas seulement eux, c’est nous. Ils nous rappellent qui nous sommes vraiment.
Sivan Rahav-Méir




