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"Mon papa ne voulait qu’une chose : sortir de sa chambre d’hôpital"

Mis en ligne le Mercredi 28 Février 2024

« Bonjour, je m’appelle Ilana. Ces dernières semaines ont été particulièrement éprouvantes pour ma famille et moi-même. Mon papa, qui a toujours été une personne en très grande forme physique, a fait une mauvaise chute lors d’une de ses balades quotidiennes, ce qui lui a valu une opération de la jambe et une hospitalisation de plusieurs jours. Les médecins voulaient le garder en observation car après sa chute, il a perdu connaissance quelques secondes et ça les inquiétait un peu. 

C’était déjà très dur pour nous, ses enfants, de le voir diminué physiquement, mais lorsqu’on a remarqué que son moral en prenait un coup, on a été très inquiets. Mon père a toujours été quelqu’un de positif. Il ne voit le mal nulle part et toute situation pour lui, est une occasion de se réjouir et de remercier. Mais là, il n’était plus le même. Il n’arrivait plus à sourire, il dormait beaucoup, et ça nous détruisait de le voir comme ça. Surtout que le personnel de l’hôpital ne nous donnait pas de date de sortie.

En fait, ce qui lui manquait le plus, était de sortir au grand air. Il voulait voir le ciel et sentir le vent sur sa peau. Il faisait une fixation sur ça et rien, de nos visites rapprochées ou de nos efforts pour lui changer les idées, ne semblait fonctionner.

Témoignage de Ilana : « mon papa ne voulait qu’une chose : sorti

Il y a deux semaines, vendredi matin, c’était à mon tour de rester au chevet de mon papa. J’avais apporté un jeu de cartes pour jouer un peu avec lui et faire passer le temps mais encore une fois, il n’avait pas le moral. Il me dit : « tu ne comprends pas ma fille, ça fait des années que je vis dehors, je sors le matin tôt, je fais ma marche, mes courses. Qu’il fasse moche ou beau, je suis tout le temps dehors et là je me retrouve en cage, j’étouffe. » À ce moment-là, un groupe de jeunes femmes bénévoles de Torah-Box sont entrées dans la chambre et ont senti la tension qui régnait. Avec beaucoup de finesse et de douceur, elles m’ont demandé quel était le problème et si elles pouvaient se rendre utiles à quelque chose. Mon père qui a pris leur proposition au mot, leur a dit : « je veux sortir, j’ai besoin de respirer l’air de dehors. » Un peu gênée, je lui ai dit : « mais non papa, elles ne peuvent pas faire ça, peut-être qu’elles peuvent t’apporter un thé ou un gâteau. » Mais il s’est entêté : « elles m’ont demandé ce que je veux ; voilà ce que je veux, ni thé ni gâteau, je veux sortir ». J’ai souri, en me doutant bien qu’elles ne pourraient rien pour lui. 

Mais je les avais clairement sous-estimées. Elles sont sorties de la chambre, d’un pas déterminé, en direction de la salle des infirmières. Du coin de l’œil, je les observais parler avec l’infirmière en chef du service, ne m’imaginant pas un instant de quoi elles étaient capables. Même si je n’entendais pas ce qu’elles disaient, je les ai vues supplier, et se battre comme des lionnes pour obtenir une permission spéciale pour sortir mon père quelques minutes. L’infirmière a fini par céder en donnant une liste de conditions précises à respecter pour faire les choses dans les règles. Elles se sont pliées à toutes les exigences médicales et avec mon aide, nous avons pu déplacer le lit de mon papa sur la terrasse interne de l’hôpital. Tout le monde pleurait, mon père bien sûr, moi, les bénévoles, mes frères et sœurs que j’avais appelés en zoom pour qu’ils vivent avec nous l’expérience. Mon père a prononcé des psaumes de remerciement en sanglotant comme un bébé. Je n’avais pas compris à quel point c’était important pour lui, mais ces femmes, elles, l’ont compris en quelques minutes. Je me rappellerai de ce moment toute ma vie. Voir mon papa revivre, gonfler ses poumons d’oxygène, fermer les yeux en se concentrant sur chaque souffle de vent qui caressait son visage. C’était un moment magique. Je leur suis infiniment reconnaissante pour ce bonheur qu’elles nous ont donné en cette veille de Chabbath. 

Mesdames de Torah-Box, vous êtes des anges gardiens. Continuez ce que vous faites. Vous rendez tout simplement le monde meilleur ! »

Johanna H
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