Elève du Collel Vayizra' Itshak, Rav Mordékhai Steboun vous offre 3 jolies perles d'enseignements sur la Paracha de la semaine, afin d'agrémenter spirituellement votre table du Chabbath !
 

S’éloigner du mauvais voisin

« Comme les enfants s'entre-poussaient en son sein, elle dit : "Si c’est ainsi, à quoi suis-je destinée ?" » (Béréchit 25, 22)

Le Rav Mikozmir demanda a ses élèves : « lorsque Yaakov voulait sortir pour étudier, Essav l’en empêchait. Mais lorsqu’Essav voulait sortir pour pratiquer l’idolâtrie, qui l’en empêchait ? »

La réponse est la suivante : lui-même ! Effectivement, Essav était prêt à renoncer à son idolâtrie afin d’empêcher Yaakov d'aller étudier…

De plus, nous savons qu’un ange enseigne toute la Torah à l’enfant dans le ventre de sa mère. Si c’est ainsi, pourquoi Yaakov désirait-il tant sortir afin d’aller étudier ?

En réalité, étudier la Torah avec un ange est certes extraordinaire, mais la proximité d’Essav était insupportable pour Yaakov. Il préférait donc sortir pour étudier la Torah au Beth Hamidrach !

La protection de la Torah

« Le temps du deuil de mon père approche ; je ferai périr Yaakov monfrère » (Béréchit 27, 41)

Pourquoi la Torah emploie-t-elle le mot deuil ? Il aurait été plus simple de dire : « la mort de mon père approche ! »

Le Kéli Yakar répond de la manière suivante : la Torah est une protection. En effet, tant que Yaakov étudiait la Torah, Essav savait qu’un ange protégeait son frère et qu’il lui était impossible de le tuer. Mais il savait aussi que dès le moment où Yaakov serait endeuillé, Essav pourrait accomplir son funeste dessein, car un endeuillé ne peut pas étudier la Torah !

Afin de bien comprendre, illustrons cette idée par une histoire :

Le ‘Hafets ‘Haïm fut présent à l’occasion de l’inauguration d’un nouvel hôpital en Lituanie. Les notables de la ville, qui avaient participé financièrement à la construction de l’établissement, furent également présents.

Le ‘Hafets ‘Haïm remercia les donateurs qui avaient permis d’acheter des lits pour les malades. L’un d’eux offrit deux lits tandis qu’un autre fit un don de quatre lits, etc.

Mais voici qu’une dizaine de jeunes étudiants en Torah pénétrèrent dans la salle. Le Rav les reçut naturellement avec tous les honneurs et le respect qui leur étaient dus. Evidemment, les donateurs se sentirent vexés du meilleur accueil accordé aux élèves de la Yéchiva. L’un des notables osa demander au Rav : « Combien de lits ont-ils offerts ? »

Le ‘Hafets ‘Haïm répondit : « Chacun d’entre eux a offert au moins 50 lits ! Grâce à leur étude quotidienne, ils sauvent des milliers de personnes de maladies graves… »
 

Le cœur et la poche

« La voix est celle de Yaakov, mais les mains sont celles d'Essav » (Béréchit 27,22)

Rachi explique que le mot voix (« Kol » en hébreu) est écrit sans la lettre Vav. Cela nous enseigne que si nous diminuons la voix de la Torah, autrement dit l’étude de la Torah, les mains d’Essav prennent le dessus.

En effet, il existe des personnes qui vantent les mérites de donner de la Tsédaka mais qui, parallèlement, sont loin d’être les plus généreuses. Ainsi, le verset vient nous signifier que ces personnes ont de la voix (pour dire qu’il faut donner de la Tsédaka) mais lorsqu’il s’agit de donner, elles ont les mains d’Essav !

Le mois de Kislev se compose de la manière suivante : Kiss (la poche), qui représente l’argent, et Lev (le cœur). Certaines personnes ont du cœur pour donner, mais elles n’ont malheureusement pas la « poche » pour cela. A l’inverse, d’autres personnes ont la poche, mais pas le cœur...

Que ce mois de Kislev nous apporte la bénédiction afin que nous puissions acquérir aussi bien la poche que le cœur ! 
 

Chabbath Chalom