À l’heure où la psychologie fait fureur, nombreux sont les YouTubers qui se targuent d’en maîtriser toutes ses subtilités.

Chacun prétend détenir la vérité pour « coacher » les autres, attirer des adeptes, vendre des consultations à distance. Les « coachs en amour » ou « spécialistes des pervers narcissiques » prolifèrent en ligne — et ça fonctionne : leurs services se vendent comme des petits pains !

Mais bien avant Freud, Lacan ou nos influenceurs contemporains, le Talmud (traité Erouvin 65a) proposait déjà une grille de lecture simple et puissante pour discerner la véritable nature d’une personne. 

Trois critères, presque anodins en apparence, mais redoutablement révélateurs :

- Békosso : sa manière de consommer l’alcool

- Békisso : sa relation à l’argent

- Béka’asso : sa gestion de la colère

Dans un langage moderne, on pourrait dire que ces trois critères forment une sorte de code secret pour se protéger des personnalités toxiques.

Car qui n’a jamais croisé quelqu’un qui :

- Explose au moindre conflit,

- Ne supporte pas la frustration ou la contradiction,

- Refuse de donner : de son temps, de son argent et de son affection ?

Ces traits, loin d’être nouveaux, ont toujours existé. 

Ils empoisonnent les relations, sapent les dynamiques familiales, professionnelles, amicales. 

La sagesse ancienne savait déjà les repérer.


Mais si le vrai défi n’était pas seulement de fuir les personnes toxiques, d'en guérir, mais de transformer notre propre part d’ombre, nos épreuves en lumière ?

Celle que ni les filtres Instagram, ni les citations de développement personnel ne parviennent à masquer.

Nous avons grandi avec Picsou, ce canard avare, colérique et solitaire ! Aujourd’hui, on le taxerait sans hésiter de « pervers narcissique » ou de « manipulateur toxique ». Pourtant, au-delà de son apparente dureté, il était profondément attaché à sa famille. Il plaçait ses neveux au cœur de ses aventures, risquant parfois sa vie pour eux.

Plus que son or, ce qu’il chérissait, c’était les liens humains, même s’il peinait à les exprimer.

N’y a-t-il pas un petit Picsou  en chacun de nous ? :)

Celui qui : 

- a du mal à lâcher prise,

- se referme face aux émotions 

- aime, mais maladroitement…

Ma fille, chaque jour, me force à sortir de moi-même, à m’ouvrir à un être vulnérable, fragile… et infiniment précieux.

Elle m’oblige — sans le vouloir — à donner :

- de mon temps, de mon argent, de ma patience, de mon amour. À travailler mon “Békosso, békisso ou béka’asso.” 

Et ce, sans chercher à en tirer quoi que ce soit.

Sans qu’elle soit l’enfant « parfaite » et souriante des publicités de couches ou d’articles de puériculture.

Elle est simplement elle. Et cela suffit.

Peut-être est-ce là le sens ultime des épreuves...

Nous faire sortir de nous-mêmes pour enfin voir l’autre dans son altérité.

Et vouloir lui faire du bien. Gratuitement. Par pur don. Sans attente.

C’est ce qu’en hébreu on appelle le ‘Hessed Lichma : la bonté pour elle-même.

La Maman de Sheyna

 

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