Nos sages ont enseigné dans le langage de la Michna (ce qui suit). Béni soit Celui qui les a choisis, eux et leur enseignement !
Rabbi Méir disait : « Celui qui se consacre à l’étude de la Torah pour son nom (comme fin en soi et non comme moyen pour servir un intérêt) acquiert par son mérite de nombreuses choses et plus encore, le monde entier mérite d’exister pour lui. Il est appelé compagnon, bien aimé, aimant D’ieu et les hommes ; il réjouit le D’ieu et les hommes.
Cette consécration le revêt d’humilité et de crainte (de D’ieu) ; elle le prépare à être juste, vertueux, droit et loyal ; elle l’éloigne de la faute et le rapproche du mérite (d’être) ; grâce à cela, on a recours à ses conseils, à sa sagacité, à son discernement et à sa puissance, ainsi qu’il est dit (Michlé 8,14) : « À moi les conseils et la sagacité ; je suis le discernement et la puissance m’appartient ». Cette consécration lui confère la souveraineté, la suprématie et la profondeur du jugement ; elle lui révèle les secrets de la Torah et le transforme en
source jaillissante, en un fleuve intarissable ; il devient réservé, patient, et disposé à pardonner les injures. Enfin, elle le grandit et l’élève au-dessus de toutes les œuvres. »