1. Récitation de Téhilim : de nombreux géants en Torah avaient l’usage de multiplier la récitation de Téhilim entre les prières des jours de Roch Hachana. Voici un témoignage sur le Ba’al Hatania : « Après Min’ha de la veille de Roch Hachana jusqu’à la prière de 'Arvit du deuxième soir de fête, il ne quittait pas le livre des Psaumes, passait au livre de prières des fêtes, puis revenait aux Psaumes. » Pendant les deux jours de Roch Hachana, il est souhaitable de finir deux livres de Téhilim en référence au terme « Khapèr - pardon ». Le Rav Elimélekh Bidermann déclare à ce sujet : « Bien que cette Ségoula soit difficile à accomplir pour un grand nombre de fidèles - en particulier sachant que le lendemain, il faut être debout de longues heures en prière avec l’esprit clair -, il vaut malgré tout la peine de le préciser pour que l’on sache l’importance et la force de cette Ségoula. L’essentiel est d’exploiter son temps convenablement et de ne pas perdre même un instant en ce jour saint. On récitera au moins une partie du livre, ou on divisera les chapitres des Téhilim entre les membres de la famille. » Et Rav Bidermann de conclure : « Nous n’avons pas d’arme plus forte que la récitation des versets composés par le roi David pour toutes les générations, déverser son cœur vers Hachem et éveiller la compassion et la bonté dans le monde. »

2. Veiller à réciter les Psouké Dézimra qui font taire les accusateurs : on raconte que Rabbi Elimélekh de Lizensk se levait de bonne heure à Roch Hachana et veillait à réciter les Psouké Dézimra avec ferveur ; il était également l’officiant à toutes les prières du début à la fin. Les Psouké Dézimra sont connus pour leur Ségoula particulière pour faire disparaître et anéantir toutes les forces du mauvais penchant qui veulent empêcher la prière d’être exaucée.

3. Peu de sommeil : il est recommandé de ne pas dormir pendant la journée, sachant que Roch Hachana est un signe pour toute l’année à venir, et on dit que « toute personne qui dort à Roch Hachana, son Mazal dort » ; en conséquence, il est souhaitable de se lever tôt le matin pour la prière. Après l’heure de ‘Hatsot du jour et en-dehors des heures de prière, il est permis de se reposer, pour rassembler des forces pour les autres prières de la journée. Retenons aussi que si on dort moins que ce dont notre corps a besoin, on risque d’être fatigué et confus, et on perd à agir ainsi.

4. Éviter les propos futiles : l’auteur du Tania mettait en garde ses élèves de veiller scrupuleusement à leur langage à Roch Hachana. Il vaut la peine de faire un jeûne de la parole à Roch Hachana pour réduire au silence les accusateurs, et D.ieu leur dit alors : « Ici-bas, l’homme se tait, vous aussi, taisez-vous. » Souvenons-nous que les propos tenus à Roch Hachana sont la source de toutes nos conversations pendant toute l’année. À ce titre, il vaut mieux veiller sérieusement à exercer la plus grande prudence dans le domaine des propos interdits et des propos profanes, en particulier au moment des repas.

5. Ségoula pour la Parnassa : il est bon d’acheter la veille de Roch Hachana un nouveau couteau et de l’aiguiser : c’est une Ségoula pour une bonne Parnassa toute l’année. N’oubliez pas de le tremper au Mikvé.

6. Résolution sérieuse à l’approche d’une nouvelle année : un excellent défenseur pour le jour du jugement : l’auteur du Tséma’h Tsédek affirmait qu’une « bonne résolution » à laquelle s’engage l’homme en ces jours sacrés constitue le « nouveau vêtement pour un esprit nouveau, et une nouvelle année ».

Le Gaon Rav Eliyahou Lopian (Lev Eliyahou) explique ainsi les propos de la Michna dans Avot : « Rabbi Eliézer ben Ya’acov dit : celui qui fait une Mitsva acquiert un défenseur ». Il faut entrer dans le détail de la formulation, dans l’usage du présent : « qui fait une Mitsva » et non le passé « qui a fait ». De plus, qu’est-ce qu’« une » Mitsva ? C’est pour nous enseigner qu’il ne s’agit pas d’accomplir telle Mitsva, mais de « se fixer » et de s’engager à accomplir telle Mitsva, et c’est le sens de « s’acquérir un défenseur » pour le jour du Jugement.

Il faut comprendre que s’engager à respecter une résolution sérieuse fait pencher la balance en notre faveur. À ce sujet, le ‘Hidouché Harim déclare : « Si on s’engage à respecter une certaine Mitsva régulièrement de sorte que tous les vents du monde ne nous détourneront pas de l’accomplir, on est déjà considéré comme quelqu’un qui a moitié de fautes et moitié de mérites, et il se trouve que, dans un domaine, on est arrivé à une majorité de mérites et on fait pencher la balance du côté des mérites. »

7. Interdit de se faire du souci le jour de Roch Hachana : si quelqu’un se fait du souci à Roch Hachana, le Ari zal écrit dans le Cha’ar Hakavanot qu’on s’imaginera deux lettres : le ‘Ayin et le Beth. « J'ai dissipé tes méfaits comme un brouillard et tes péchés comme un nuage. » Tout comme le nuage passe, les pensées soucieuses passeront. Retenons qu’à la manière dont nous nous conduisons à Roch Hachana, c’est un signe pour toute l’année à venir, et, à ce titre, il faut être joyeux. Les sentiments que nous ressentirons à Roch Hachana seront la racine de tous les sentiments pour la future année. À ce sujet, Rabbi Na’hman de Breslev a dit : « Il faut être joyeux à Roch Hachana. » Et : « À Roch Hachana, il faut être intelligent pour n’avoir que des pensées positives afin qu’Hachem, loué soit-Il, nous prodigue du bien. »