Un exemple d’assiduité dans l’étude de la Torah nous a été donné par un riche directeur d’usines à Londres. Malgré son haut poste et ses nombreuses responsabilités, il étudiait journellement son Daf Hayomi (étude quotidienne d’une page (recto/verso) du Talmud), et cela quels que soient les rendez-vous qui l’attendaient ou l’affaire qui s’était présentée à lui, il était toujours parmi les premiers à arriver au cours et parmi les derniers à en sortir, avant de regagner l’une de ses usines.

Tous ses efforts et son dévouement pour étudier chaque jour de sa vie, pourtant surchargée d’occupations, ne demeurèrent pas ignorés d’Hachem et il fut récompensé à la mesure de l’abnégation dont il fit preuve pour son étude. Les Mitsvot faites avec dévouement nous protègent !

En voici la preuve : Cet homme d’affaires eut un jour un empêchement, et au lieu de se rendre à son cours quotidien sur le Daf Hayomi, il dut voyager là où l’urgence l’appelait. Ne voulant pas renoncer à l’étude de sa page de Guemara, il prit avec lui la cassette audio sur laquelle était enregistré un cours qui traitait de la page du jour. Il s’installa confortablement dans sa voiture, inséra la cassette dans l’autoradio, éteignit tous ses téléphones portables et commença son voyage.

Alors qu’il roulait en écoutant attentivement le cours, il se retrouva à un moment donné bloqué derrière un gros et très long camion qui se déplaçait très lentement. Il décida de le dépasser en déboîtant sur la file opposée, mais au moment où il tenta de le doubler, il entendit la sirène d’une voiture de police et se rabattit immédiatement sur sa file. Il attendit quelques secondes que la voiture de police le dépasse, vérifia dans ses rétroviseurs, mais il n’y avait aucune voiture, c’était comme si la voiture de police s’était faite engloutir par la terre.

A sa grande stupéfaction par contre, un énorme poids lourd, roulant à une vitesse folle dans le sens inverse surgit soudain ! Son corps se mit à trembler lorsqu’il réalisa que s’il n’avait pas rabattu sa voiture derrière le long camion lorsqu’il s’apprêtait à le doubler, il aurait certainement été mis en pièces avec sa voiture par cette énorme masse ! Après avoir repris sa respiration et s’être remis du choc en remerciant Hachem de l’avoir sauvé d’un terrible accident, il jeta à nouveau un coup d’oeil dans son rétroviseur afin de voir où se trouvait la voiture de police, mais il ne vit toujours rien...

Lorsqu’il reprit totalement le contrôle de lui-même, il remit la cassette un peu en arrière afin d’écouter ce qu’il n’avait pas entendu à cause de l’incident et, à son grand étonnement, voilà qu’il entendit de nouveau la sirène de police… mais cette fois-ci, il ne chercha plus la voiture, et il réalisa la grandeur du miracle qu’il venait de vivre ! La cassette qu’il écoutait dans sa voiture avait été enregistrée plus de vingt-cinq ans auparavant ! La maison d’étude où l’enregistrement avait été effectué se trouvait dans la rue de Mea Shearim à Jérusalem, or au moment où le Rav avait donné son cours, les fenêtres devaient être ouvertes et lorsqu’une voiture de police passa en faisant retentir sa sirène, celle-ci se retrouva enregistrée sur la cassette du cours.

Il comprit alors l’ampleur du miracle extraordinaire dont il venait de bénéficier : Celui qui réside dans les Cieux savait bien sûr que des dizaines d’années après cet enregistrement, notre homme d’affaires londonien tenterait de dépasser un long camion alors que face à lui, surgirait un énorme poids lourd. Il fit donc en sorte qu’une voiture de police passe bruyamment au moment de l’enregistrement du cours que notre homme d’affaires écouterait bien longtemps plus tard, et exactement, à la seconde près, au moment où il déboîterait afin de dépasser le camion. Cette sirène lui permit de se rabattre in extremis et de se trouver miraculeusement sain et sauf.

Il s’agissait précisément du cours qu’il n’avait pas pu suivre ce jour là qui reproduisait le son de cette sirène. Et pourtant ce cours traitait d’une parmi les quelque deux milles sept cents pages que comprend le Talmud !
 

 
 

Extrait du livre "La Paracha" (Vayikra), par Eliaou Hassan