A l'occasion de la Hiloula (jour anniversaire de décès) de notre maître Rav Raphaël Yaakov ISRAËL de Sarcelles, l'équipe Torah-Box est heureuse de vous faire découvrir très brièvement son parcours de vie. Celui qui parle du Tsadik le jour de sa Hiloula, celui-ci priera pour lui ! Allumez une bougie et dites "Likhvod Harav Israël, zékhouto taguèn 'alénou" puis priez. Que son mérite protège tout le Klal Israël, Amen !

Rav Raphaël Yaakov ISRAËL est né à Fez au Maroc, de son père Aaron ISRAËL et de sa mère Yacoth MAMANE. Il fait ses études profanes jusqu'au certificat d'études et devient, à l'âge de 14 ans, apprenti bijoutier pendant un an auprès de M. Gozlan Eliahou.

Sur les conseils de son cousin, Josio Charbit, il prend la décision de partir à la Yéchiva de Sunderland au nord de l'Angleterre. Pendant ses années d'étude, il eut l'occasion de rencontrer des Grands comme Rav Meïr Karelitz zal, frère du 'Hazon Ich, et le Rav Chmouel Greenman zal, son beau-frère. Il eut aussi le mérite d'écouter des cours du plus grand philosophe juif de notre siècle, le Rav Dessler zal.

Un jour, le Rav Shwadron, grand maître d'Israël, vint visiter la Yéchiva et y donna un cours. A la fin du cours, le maître s'adressa aux élèves : "Je vous laisse un souvenir de moi. Je vais vous poser une question, et chaque fois que vous chercherez la réponse, vous vous souviendrez de moi". La question fut posée et le grand Rav commença à sortir du Beth Hamidrach quand une voix d'élève s'élèva et donna la réponse ! Le Rav Shwadron se retourna et chercha l'auteur de la réponse. On lui désigna le Rav Israël. Admiratif, le maître lança : "Vous avez ici d'excellents élèves !".

En 1959, lui et son ami intime, le Rav Ittah Gabriel de Strasbourg, ouvrirent le Kollel de Sunderland.

En 1962, le Rav Israël épousa une fille de sa ville qui étudia au Beth Ya'acov d'Aix-les-Bains, une descendante de Rabbi Yéhouda Benattar, l'auteur du Or Ha'haïm Hakadoch. Ils eurent 4 enfants à Sunderland.

Après l'Angleterre, le Rav fut sollicité pour être Roch Yéchiva à Hégenheim, un petit village d'Alsace près de Saint-Louis à la frontière Suisse. Il restera là-bas six années. Sous sa direction, la Yéchiva prospéra et il y forma beaucoup d'élèves.

Les mercredis soirs étaient réservés à un groupe de messieurs qui venaient spécialement de Bâle pour écouter un cours sur les Halakhot. Le dimanche soir était consacré aux dames de Bâle, de Saint-Louis et de Hégenheim.

A nouveau, Josio Charbit joue un rôle décisif en proposant au Rav Israël de s'installer à Sarcelles. En août 1975, le Rav ouvre un Kollel à Sarcelles. Tout de suite, les Bné Torah se regroupèrent autour de lui. Le Kollel comptait douze Avrékhim mariés, chargés de famille. Le Kollel de Sarcelles était original puisque, en accord avec Josio Charbit l'administrateur, le Rav ne demanda jamais aux Avrékhim de collecter des fonds dans la ville ou ailleurs. Par ailleurs, les Kollel men étaient les mieux payés de France, et leur paie ne vint jamais avec du retard.

En ce qui concerne les cours, tout s'organise à merveille et le Rav se dépense sans compter, puisqu'il donne cours aux dames tous les soirs, et le mercredi soir aux médecins ; il ne refuse jamais une demande de cours et dispense son enseignement partout et dans de nombreux pays (le Rav parle sept langues). A Zurich (Suisse), par exemple, lors du rassemblement annuel de cent cinquante érudits en Torah, les organisateurs font appel au Rav Israël en acceptant que le cours se fasse en hébreu. Quels ne furent pas leur ravissement et leur étonnement quand ils entendirent le Rav parler en Yiddish pendant 1h30 !

En ce qui concerne l'action sociale, le Rav Israël est devenu célèbre pour son abnégation, son écoute et sa disponibilité malgré un emploi du temps chargé. Il n'a jamais ménagé ses efforts pour rendre service, pour parler ou pour aider matériellement des gens dans le besoin. Tant que sa santé le lui a permis, il n'a jamais manqué de se rendre chez les endeuillés pour consoler les familles. Par ailleurs, il a très souvent tenu à accompagner sa femme visiter les hôpitaux.

Les capacités du Rav Israël en Torah sont exceptionnelles et, dans ce domaine, sa force n'a d'égale que sa modestie.

Et puis, la maladie survint, comme un coup de tonnerre dans un ciel serein, et la comparaison est valable, puisque le Tsadik protège la communauté et comme un paratonnerre attire sur lui la foudre qui tombe sur la ville. Il eut des moments difficiles. Les activités du Rav diminuèrent, mais il ne refusa jamais de recevoir ceux qui avaient besoin de lui, tant par ses conseils que pour des questions d'ordre Halakhique.

Vous savez que, pour devenir Rav, il faut passer un "examen". Le Rav Israël a reçu sa Smikha (diplôme) du Dayan Weiss zal, qui était Possek Hador (décisionnaire de la génération). Le Dayan Weiss zal posa aux candidats Rabbanim une question qui ne figure qu'une seule fois dans la Guémara et le Rav répondit. Le Dayan Weiss zal fut très impressionné.

Effectivement, on peut être impressionné par un tel parcours, par toutes ces qualités d'homme de cœur et d'homme de Torah unanimement reconnues.

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(Merci à sa fille, Déborah)