Le jour anniversaire de leur première année de mariage approche. Après quelques hésitations, le mari de Dina décide de lui acheter un tableau.

Il est persuadé que Dina sera enchantée. Combien de fois lui a t-elle parlé de sa passion pour les peintures !

Combien grande fut sa surprise lorsque Dina changea de visage ! Malgré tous ses efforts pour cacher sa déception, elle ne réussit pas à dépasser la vexation ressentie.

Son mari, plein de bonne volonté, reste perplexe : « Que s’est-il passé ? »

Aux yeux de l’homme, le lien qu’il entretient avec sa femme concerne toute la maison. Il considère que l’honneur et la grandeur de son épouse proviennent de ce qu’elle gère, tout ce qui concerne leur foyer.

Nos Sages, de mémoire bénie, ont dit : « De ma vie, je n’ai jamais appelé ma femme « ichti », mais « béti » : ma maison » (Traité de Chabbath 118,2).

Lorsqu’il acquiert un cadeau pour la maison, il sent qu’il l’offre à sa femme.

Quant à elle, l’essentiel est sa relation avec son mari. C’est ce qui lui donne la force de construire, de s’investir et d’éduquer ses enfants.

Elle espère que ce lien des premiers jours du mariage se perpétuera à l’infini, par la force que D.ieu a insufflée en elle : « Tu désires ton mari » et lui permettra de parfaire sa maison.

Imaginez qu’au moment où les jeunes mariés se retrouvent dans la pièce du Yi’houd, le mari lui propose un mixer au lieu d’un bijou ! La jeune mariée sera forcement blessée dans les plus profondes fibres de son être.

Une situation complexe se dessine ici. Parfois, la femme attend un petit cadeau personnel. Pour elle, sa vie est à l’image de ces moments précieux où ils se retrouvent seuls, en Yi’houd, après la cérémonie. Mais l’homme, qui perçoit sa femme et sa maison comme une entité, ne comprend pas le problème.

Pour arriver à vivre en bonne intelligence, la femme discutera avec son époux pour lui confier ses attentes. En même temps, lorsqu’elle n’a pas le lien qu’elle désire, elle doit bien avoir à l’esprit que son mari ne la méprise pas. Ses manières d’agir découlent des différences de leur nature.