Au moment de l’accouchement, alors qu’elle souffre, une seule chose donne des forces à la femme – savoir que dans peu de temps, elle va tenir entre ses bras un nouveau nourrisson.

Notre vie est comme un long accouchement laborieux, au bout duquel nous attend une jouissance pure, sous l’apparence d’une famille magnifique. Lorsque c’est difficile, quand le faible nombre d’heures de sommeil ne suffit pas à soulager ta fatigue, quand le désordre devient un résident permanent dans ton foyer, quand les forces te manquent pour supporter ta charge quotidienne – essaie de penser que cette lutte te rend meilleure, fait de toi un être spécial. Essaie de penser à la suite du parcours, à la satisfaction, à tes enfants qui construiront des familles exceptionnelles, au mérite que tu auras de voir tes enfants et petits-enfants suivre la voie de la Torah et grandir dans le droit chemin.

Et comme nous sommes croyants et fils de croyants, nous savons qu’un cadeau encore plus grand nous attend à la fin…

« Aujourd’hui pour accomplir, demain pour recevoir la récompense » ont dit nos Sages (Talmud Traité ‘Irouvin 22a), seul « celui qui a peiné la veille de Chabbath mangera pendant Chabbath » (Talmud Traité ‘Avoda Zara 3a), et nous, dont toute notre vie n’est qu’une succession d’efforts et d’investissements, nous mériterons un prodigieux salaire, incommensurable.

Il est important de ne pas oublier de s’accorder une légère trêve. Des vacances ou une excursion te fourniront des moments de détente, indispensables pour continuer. Par conséquent, tu as l’obligation de te soucier de toi-même – tu as le droit toi aussi de partir à la pêche… Toutefois, il existe une différence de taille entre ta manière de te reposer et celle du monde environnant – alors que l’habitude est de travailler pour pouvoir ensuite aller pêcher – tu pêches afin d’avoir des forces pour continuer à travailler.

Le ‘Messilat Yécharim’ écrit (Chap.1) : « L’essentiel de l’existence d’un homme dans ce monde est d’accomplir les Mitsvot, de travailler et de surmonter les épreuves ; les plaisirs de ce monde, il ne convient qu’il en profite que pour l’aider et le soutenir, afin qu’il ait de la satisfaction et l’esprit tranquille pour pouvoir diriger son cœur vers ce travail qui lui incombe ».
 

Extrait du futur livre "Une Vie de femme, près d'Hachem", aux Editions Torah-Box