Imaginez-vous la situation suivante :

Vous faites la queue au supermarché. Devant vous, se tient une femme qui passe plusieurs articles à la caissière afin de les payer, paye, et juste avant qu’elle ne parte, vous apercevez que dans le panier sous la poussette, il y a une couverture de bébé qui recouvre une dizaine de paquets de sucre ????!!!!

Qu’en dites-vous ?

Espèce de voleuse

N’a-t-elle pas honte

C’est incroyable les gens aujourd’hui

Peut-être a-t-elle oublié qu’elle a acheté dix paquets ?

Avait-elle peur que le sucre ait froid ?

Quelqu’un a du lui jeter le sucre dans la poussette
 

Aurez-vous pu penser quelque chose de mieux ? C’est difficile.

Non, franchement...
 

Attention : cette femme, c’est moi !

Tard dans la matinée, j’ai été faire des courses dans mon quartier. Alors que j’étais encore près du supermarché, j’ai entendu le klaxon d’une voiture se dirigeant vers moi. C’était mon père.

Il me dit bonjour, et en même temps, caressa son petit-fils par la fenêtre, mon fils, qui était assis dans la poussette et qui faisait un grand sourire à son grand-père.

C’est alors que mon père me demanda : « Peut-être as-tu besoin de sucre ?! » Mon père a un ami qui a une usine de sucre. Ce matin-là, mon père lui avait rendu visite, et il lui avait donné en « cadeau » quelques boites de 10 paquets de sucre. Très gentil. Mais comment vais-je porter ça ? Bon, avait-on dit. On en mettra autant que l’on pourra dans la poussette.

Une boite de dix paquets de sucre trouva sa place dans le panier de la poussette. Je remerciais mon père, qui se réjouit de son don. Il appuya sur l’accélérateur et s’en alla.

Je rentrais alors dans le supermarché, et me rendis soudain compte que cela pourrait paraitre suspect. 10 paquets de sucre dans le panier de la poussette... Que faire ? Rentrer à la maison ? Les laisser dans la rue ?

Je pris la couverture du bébé et recouvris bien bien le sucre.

J’achetais ce dont j’avais besoin, on me fit l’addition, je payais, et la femme derrière moi dit : « Excusez-moi madame, vous avez oublié de payer le sucre... »

J’avalais ma langue. La couleur de la betterave n’était rien par rapport à l’apparence que j’avais désormais. Qui allait me croire maintenant ?

Je n’avais pas le choix, et bien que cela pouvait paraître bizarre, j’étais obligée de dire : « Ce n’est pas d’ici. J’ai pris ça de quelqu’un avant de venir ici. »

Je vis qu’elle ne me croyait pas.

Et alors, que s’est-il passé ?

J’ai eu un miracle ! La caissière s’est levée de son siège, a regardé la poussette et le sucre et déclara : « Nous ne vendons pas de sucre de cette marque-là. C’est le tour de qui maintenant, s’il-vous-plait... ?! »

Un miracle !

J’ai eu un miracle. Et imaginez-vous ce qu’il se serait passé s’ils vendaient effectivement ce sucre - elle aussi ne m’aurait pas cru, et qui sait comment cela se serait terminé.

Et qu’avons-nous appris : toujours, mais toujours juger favorablement !

Vous ne perdrez rien...