Les vacances d’hiver approchent et on s’affaire autour de projets d’évasion. Certains opteront pour le village à la montagne et le ski, d’autres chercheront des destinations exotiques, cocotiers et climat tempéré, 100% dépaysement.

La langue française, savamment, utilise pour décrire un congé le mot vacance, qui veut dire : vide. A chacun de le remplir à sa façon. Kevin et Benjamin ont quant à eux décidé de remplir ce "vide" en lui donnant un maximum de sens. Ils voyagent à Jérusalem pour étudier dans une Yéchiva.

Ils connaissent la formule, car déjà après leur bac, ils étaient partis un an pour se renforcer dans leur judaïsme. Puis, de retour a Paris, ils ont entamé leurs études universitaires. Ils veulent maintenant à nouveau recharger leurs batteries en faisant le "plein" de Limoud Hatorah (étude de la Torah) et de Moussar (éthique juive). Pour eux, le vrai voyage c’est quitter Paris le temps d‘un congé car l’appel de Jérusalem est irrésistible.

Leur démarche n’est pas isolée : beaucoup de Juifs dans le monde, qui ont gouté à l’expérience de la Yéchiva et qui ont dû quitter le Limoud à plein temps pour des études et une profession, cherchent à retrouver l’élévation extraordinaire qu’ils ont vécue au Beth Hamidrach. Pas évident quand on a une famille et les obligations qu’elle implique, mais quand le couple mesure l’importance de ce choix, on trouve toujours une solution.

C’est ainsi qu’on peut rencontrer à la Yéchivat Mir de Jérusalem un ancien élève travaillant aujourd’hui dans l’immobilier à New York, qui vient se ressourcer tout le mois d’Eloul sur les bancs de la Yéchiva, devant les stenders et les Guémarot et au son des Pilpoulim de ses compagnons d’étude. Un autre, dans la ville de Kyriat Sefer, pose une pancarte sur la devanture de son magasin d’électricité : "Fermé de RochHodech Eloul à Yom Kippour". Et bien d’autres encore qui vont profiter de la "basse saison" dans leur profession (photographes, coiffeurs, musiciens…) due aux exigences du calendrier juif (‘Omer, 17 Tamouz jusqu'au 9 Av, etc.) pour consacrer ce temps à l’étude.

Ce sont là des initiatives personnelles, mais n’oublions pas qu’il existe aujourd’hui à grande échelle, et pour tout public, des Yéchivot qui ouvrent leur portes à chaque Juif et lui permettent cette expérience inoubliable de se plonger entièrement pour une période définie dans la mer du… Talmud.  C’est ainsi que la prestigieuse Yéchivat Poniewicz organise chaque été les fameux Yar’hé Kala (séminaires d'étude)  que son fondateur, Rav Yossef Kahanman avait lancées, s’inspirant du temps où les Juifs de Babel il y a 2000 ans se réunissaient deux fois par an pour écouter les discours des Sages de l’époque.

L’Agoudat Israël d’Amérique organise quant à elle chaque année une semaine d’étude à Jérusalem, à l’hôtel Ramada, où des dizaines de personnes se déconnectent de leur routine pour étudier et écouter les plus grand Rabbanim d’Israël. A quand une telle initiative pour le public francophone ? Torah Box y pense déjà et vous mettra au courant dès sa concrétisation.

La Rédaction Magazine Torah-Box