Tu jettes un coup d’œil circulaire dans la chambre de tes enfants.

Tu caresses leurs joues, tu vérifies qu’ils respirent bien, tu arranges leur couverture et observes ces petits anges plongés dans le monde des rêves.

Ils sont si mignons et tu les aimes du plus profond de ton âme.

Tu demandes pour eux le mieux…

Tu espères le plus…

Tu ne connais rien de leur avenir.

Tu ne sais pas qui d’entre eux sera accepté en Yéchiva sans problème et qui aura besoin d’aide, tu ne sais pas qui va trouver son conjoint facilement et quand ils auront le bonheur de serrer dans leurs bras leurs propres enfants.

Que peux-tu faire pour alléger leurs difficultés et pour leur aplanir le chemin ?

Tu as les pieds et poings liés, la vie garde bien ses secrets, tu ne peux qu’observer et suivre de loin ce qui leur arrivera

Est-ce l’unique option ?

Non, pas vraiment !

Tes mains sont attachées, mais tu as une bouche qui peut parler, crier, implorer. Tu peux t’en servir pour t’adresser à ton Père qui est au Ciel et pour Le supplier :

« De grâce, réveille-toi, tiens-toi debout, lève-toi, guéris-le, aie pitié de cet enfant, Toi qui es dans les Cieux ! »
 

Rabbi Yé’hézkel Avramsky s’arma de courage et demanda au Rav de Brisk comment il avait si bien réussi l’éducation de ses enfants.

« Je n’ai pas de secret ! » lui répondit-il. « J’ai inondé mon Siddour de larmes pour eux ! »

Le monde abonde de bénédictions spirituelles et matérielles et la manière de les obtenir est la Téfila. L’un des noms de la prière est Cha’ar (la porte). Même si l’homme mérite beaucoup, s’il n’a pas ouvert la porte, il ne peut rien recevoir !

C’est un axiome de base depuis la création du monde, la terre n’a pas donné ses fruits, car « il n’y avait point d’homme pour cultiver la terre » (Béréchit 2,5).

Il fallait qu’Adam Harichone comprenne la nécessité des pluies pour le monde et prie pour que les arbres et la plantation se mettent à pousser (Rachi).

De la même façon que les premières pluies sont descendues grâce à la prière de l’homme, ainsi tout ce que la maison acquiert n’est que par la force de la prière et des requêtes.

La réussite, l’abondance matérielle, le gagne-pain, l’élévation spirituelle, la santé sont une liste partielle de ce que l’on peut obtenir par le biais de la Téfila.

Dans le Talmud (Traité Nidda 70b), on rapporte que : « les habitants d’Alexandrie ont demandé à Rabbi Yéhochoua ben ’Hanania : « Comment l’homme peut-il devenir sage ? »

-      Il leur a répondu : Il doit s’asseoir étudier et moins s’occuper de son commerce.

-      Ils ont rétorqué : Beaucoup ont agi de la sorte et n’ont pas obtenu de résultat !

-      Rabbi Yéhochoua leur a dit : L’homme doit supplier Celui qui détient la sagesse.

-      Ils ont continué à le questionner : Comment l’homme peut-il s’enrichir ?

-      Il leur expliqua : L’homme doit s’occuper activement de son entreprise et doit négocier avec foi.

-      Ils ont déclaré : Beaucoup ont essayé, mais n’ont pas réussi !

-      Il leur répondit de la même façon : L’homme doit prier Celui qui possède la clé de la richesse !

 

Tous les conseils pratiques ne peuvent donner leurs fruits que si l’individu implore D.ieu, Celui qui ouvre toutes les portes.

Alors que l’homme est à l’extérieur, travaillant ou étudiant, trop occupé pour trouver du temps pour prier, la femme est à l’intérieur de sa maison, jour après jour. Rien ni personne ne peut la déranger et en accomplissant les tâches quotidiennes, elle peut sans cesse murmurer et supplier D.ieu.

 

Déborah est très inquiète. Son bébé a vomi toute la journée et la température n’est pas descendue. Le pédiatre n’a pas trouvé de problème particulier, mais son cœur de mère lui dit que sa fille ne va pas bien.

Elle entre dans la chambre des enfants sur la pointe des pieds, comptant les respirations de son nourrisson. Elle caresse son visage rouge. Elle brûle encore de fièvre. Elle se demande : « Dois-je la réveiller ou la laisser dormir ? »

Sa fille se crispe et vomit encore un peu. « Est-elle peut-être déshydratée ? Combien a-t-elle bu aujourd’hui ? »

Elle tente de la calmer.

Elle fait le bilan de la situation en un court instant : ses parents ne répondent pas au téléphone, sa belle-mère dort, son mari n’est pas joignable, les voisines ont dû sortir, elle n’a pas de sœurs et ses belles-sœurs sont toutes trop jeunes pour savoir quoi faire. Elle s’adresse à D.ieu, Lui demande :

« Maître du monde, que dois-je faire ? »

Soudain, elle se souvient de Lui, le Grand Patron. Elle se remet alors entre Ses mains en pleurant de tout son soûl !

Elle exprime d’un coup tous ses sentiments : l’impuissance, le souci, la frustration et la tension qui se bousculent aux portes des pleurs.

Comment a-t-elle pu L’oublier ?

L’enfance s’accompagne d’une multitude de maladies qui causent beaucoup de soucis à la maman. Ces maux ne sont là que pour éveiller le cœur de la femme et lui rappeler :

« Maman, n’arrête pas de prier ! Continue à implorer pour ta maison, et pour tes enfants. Le foyer vit sur tes suppliques quotidiennes, il a énormément besoin d’aide du Ciel pour protéger les tiens. Maman, ne relâche pas tes efforts ! »