Les souffrances qui précèdent la venue du Machia’h, connues comme un temps de malheurs et de tourments, ont été comparées par les Prophètes aux douleurs de l’enfantement. Comme il est dit : «  c’est ainsi que Tsion a été en travail et a enfanté ses fils  » (Yéchaya 66, 8), «  Les douleurs d’une femme en travail lui arrivent  » (Hochéa 13, 13), les souffrances du peuple d’Israël qui précèdent la délivrance ressemblent aux douleurs de l’enfantement dont souffre la femme afin de mériter de serrer son enfant dans ses bras.

La question se pose : pourquoi faut-il que le grand bonheur de l’enfantement soit lié à des douleurs tellement intenses ?

Lorsque le Rav de Poniovitch posa la pierre angulaire de la fameuse Yéchiva de Poniovitch, il raconta que lorsque Rabbi 'Haïm de Volozine vint poser la pierre angulaire de la Yéchiva de Volozine, ils n’avaient pas mélangé le mortier avec de l’eau, mais avec les larmes qui ont coulé de ses yeux… «  Car une Yéchiva  », dit Rabbi ‘Haïm, «  ne se fonde que sur les larmes !  »

L’accouchement est la pierre angulaire d’une nouvelle âme juive. L’avenir du nouveau-né est caché pour l’instant, mais il peut devenir le ‘Hafets ‘Haïm de la prochaine génération ou peut-être le 'Hazon IchLes larmes sont le moyen de poser les bases et d’assurer la formation d’un grand homme !

Le processus de l’accouchement d’un enfant Juif se produit dans la douleur et dans de grandes souffrances pour que la mère crie, prie et envoie ses supplications vers Hachem, et ces prières accompagneront l’enfant tous les jours de sa vie !
 

L’accouchement d’Esther se prolongeait depuis de longues heures emplies de souffrances. La sage-femme lui proposa la péridurale ou au moins une injection de pétidine, mais elle refusa tout en bloc.

Durant tout ce temps, lorsque les contractions et la douleur se faisaient sentir, elle priait en silence : «  Maître du monde, aide-moi ! Maître du monde, aide-moi !  »

Ceux qui l’entouraient étaient impressionnés devant la force de sa bravoure. Cette mère a eu le mérite de donner à son bébé le plus grand des cadeaux : des prières du fond du cœur qui l’accompagneront toute sa vie !

Dans les moments où tu souffres, alors que les analgésiques ne font pas encore suffisamment effet, ou lorsque tu as choisi d’accoucher sans eux, au lieu de penser à la douleur, essaye d’implorer HaKadoch Baroukh Hou. Ainsi, le bébé sera gratifié de prières qui, certainement, porteront leurs fruits.