La jalousie entre frères et sœurs, ça vous dit quelque chose ? Si la seule évocation de l’idée vous procure des sueurs froides, suivez les conseils de Sarah Langzam pour gérer avec doigté la situation !

Les parents qui tremblent à l’idée d’être confrontés aux scènes de jalousie de leurs enfants sont plus nombreux que l’on ne pense. Quoi de plus naturel pour un parent que d’aspirer à voir ses enfants vivre en bonne entente et en harmonie ?

Je vous propose ici 6 conseils, simples et pratiques, à mettre en application pour gérer la jalousie entre frères et sœurs.

1. Un nouveau bébé fait son apparition dans la famille ? Mazal Tov ! Là où cela risque de se compliquer, c’est du côté des autres enfants, surtout de celui qui bénéficiait jusqu’à présent de la si convoitée place de « benjamin de la famille ». Le Rav Dessler nous enseigne que « le don conduit à l’amour ». Ainsi, en proposant aux frères et sœurs de prendre part aux soins à donner à bébé, nous développerons le sentiment d’amour qu’ils auront à son égard. Vous pouvez demander aux plus grands de lui donner le biberon et aux plus petits de vous apporter une couche pour le change. Evidemment, n’oubliez pas de les complimenter dûment pour leur aide si précieuse !

2. Nathan a plus de mal qu’Aharon dans un certain domaine ? Evitez de vous extasier des capacités du second devant le premier. Une telle attitude pourrait être ressentie par Nathan comme une tentative « d’enfoncer le couteau dans la plaie ». Essayez plutôt de réfléchir : dans quel domaine Nathan excelle-t-il ? Puis complimentez-le pour ses accomplissements. Montrez-lui que vous l’aimez de toutes façons pour ce qu’il est et non pour ses réussites.

3. Vous avez inscrit les filles à des cours de dessin et les garçons réclament leur part ? La véritable égalité consiste à ce que chacun reçoive ce qui lui convient et non pas ce que les autres possèdent. Si vous ne pouvez pas vous permettre d’offrir à chacun des activités extra-scolaires, expliquez-le calmement aux enfants, en promettant par exemple que l’année prochaine, ce seront les garçons qui auront droit à des cours de tennis. 

4. Rien ne vaut l’exemple personnel. Une amie nous annonce sa promotion ? Montrons sincèrement notre satisfaction, et nous offrirons ainsi l’exemple de ce que signifie réellement nous réjouir du bonheur des autres. N’oublions pas que les enfants observent nos comportements !

5. Rien ne vaut l’exemple personnel, bis. Réjouissons-nous à notre tour pour chacune des Néchamot dont D.ieu nous a gratifiée ! Evitons les comparaisons entre nos enfants et comprenons que chacun est différent avec ses propres spécificités, qualités, talents, etc. Un enfant qui se sent apprécié et estimé pour ce qu’il est aura moins tendance à rentrer en compétition avec ses frères et sœurs ou à procéder à des calculs mesquins (« elle a reçu plus de frites que moi »).

6. Vous avez offert une récompense à Sarah, car elle a obtenu une bonne note à son contrôle d’anglais ? Si vous voyez ses frères et sœurs loucher vers son cadeau, expliquez-leur que Sarah a travaillé dur pour l’obtenir et qu’à ce titre, elle le mérite. Quant à eux, vous pouvez essayer de trouver chez eux des points positifs qui justifieront de leur offrir eux aussi une récompense.