Il était une fois… J’avais le temps de prendre mon temps et puis… je suis devenue MAMAN. Une maman comme il en existe beaucoup : débordée, souvent stressée, parfois découragée mais toujours présente pour mes enfants.

Chaque maman vit et ressent la maternité de façon personnelle, l’amour est universel mais toutes les mères s’accordent sur un point  : la DIFFICULTÉ DE SE SENTIR TOUJOURS A LA HAUTEUR.

Alors selon vous, une « bonne mère » c’est une femme d’intérieur ? Une femme sur qui on peut toujours compter ? Une magicienne ? Doit-elle être ferme, câline, rigoureuse et amoureuse de sa famille ? C’est tout cela et bien plus encore…

La mère parfaite existe-t-elle ?

La maternité et son lot quotidien bouleversent tous nos codes. Elle nous fait grandir, mûrir et évoluer, mais nous restons fragiles et nous nous battons toujours pour nous améliorer en tant que mère.

Depuis toujours, être une femme et une mère demande beaucoup d’efforts mais aujourd’hui plus que jamais, la charge mentale des mamans (et encore plus pour les mères juives) pèse plus lourd que lors des générations précédentes. On doit penser à tout, gérer les tâches, organiser la maison, la vie de tous les jours, réparer, combler, rassurer, guérir. Peu importe le jour et l’heure, une maman doit être LA. TOUJOURS LA. Qu’elle soit fatiguée, stressée ou préoccupée. Tel un ange gardien dans le rôle du garde du corps, elle protège sa famille.

Alors comment gérer cette mission de vie ?

Il y a celles qui débordent d’énergie et qui ont une confiance en D.ieu inébranlable. D’autres femmes souffrent en silence, plusieurs évacuent la pression par la parole ou le sport, d’autres vont s’éloigner de leur mari et lorsque le cœur est trop « plein », beaucoup d’entre nous craquent, lâchent et brisent tout sur leur passage.

J’en suis la preuve vivante. A 36 ans, je suis maman de deux petites filles de 3 ans et 10 mois et je comprends mieux aujourd’hui pourquoi Hachem m’a donné la chance d’être mère.

J’ai longtemps voulu être une mère parfaite. Je me suis mise la pression, j’ai voulu tout assumer et je me suis effondrée sans jamais vraiment tomber. Avec le temps et l’expérience, j’ai compris que quoi que je fasse, quoi que je dise, je ne serai jamais la maman idéale. On devient maman avec ce qu’on est, nos bonnes intentions, nos valeurs, notre expérience de vie mais nos bagages font aussi partie du voyage. Le passé est parfois bien trop lourd à porter. Il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir. Être une bonne mère est sans aucun doute la mission la plus complexe d’une vie. On fait avec ce que l’on a et ce que l’on est.

Oublions les « mamans robots » et autres caricatures qui n’existent que sur les blogs. Il s’agit de vous, de nous, de toutes les mamans qui ont simplement envie de bien faire. Parce que la parole est le meilleur des médicaments et que l’écoute est la plus belle des thérapies….PARLONS-EN DE CES MAMANS.

« Une bonne mère » 

La maternité est de loin le plus bel état du monde. Aussi beau que dur, aussi surprenant que complexe, mais tellement FORT.

Pensez à être avant tout généreuse avec vous-même, respectez-vous, faites-vous du bien pour transmettre votre épanouissement et votre énergie à votre famille. Que vous trouviez votre bonheur avec vos enfants, en cuisine, en faisant le ménage ou en étant directrice d’une très grosse société, à vous de trouver une voie pour vous nourrir d’autre chose que de couches et de petits bobos de la vie.

Chaque mère à son histoire, son passé et c’est à nous de créer notre avenir. A deux, à trois ou à plusieurs, avoir un enfant, c’est avoir une famille et former une équipe.

Devenir maman, c’est dire adieu à l’enfant que nous étions. C’est renoncer, les premières années, à son propre confort et ses repères. En dépit de toute la difficulté que cela entraîne, une mère peut décider de prodiguer à son enfant la chaleur et l’amour indispensables à son développement. Il lui faudra bien sûr acquérir chaque jour des nouvelles connaissances avant de maîtriser l’art d’être maman, mais sa plus belle satisfaction sera de voir son enfant s’épanouir.

Au quotidien, être mère, c’est avoir la boule au ventre, cette légère inquiétude qui ne nous quittera jamais. Il faut être responsable 24h/24, 365 jours par an et toute notre vie avec l’aide de D.ieu, jusqu’à 120 ans de notre progéniture. Une maman donne, apprend à recevoir et surtout à aimer. Elle répond constamment aux besoins de ses enfants, les aide dans l’épreuve et les recadre quand il le faut. Pour que nos enfants deviennent des adultes responsables et épanouis, c’est à nous de leur transmettre les valeurs et la force nécessaires, mais on a le droit de se tromper ! Il n’existe pas de manuel, le temps nous donne chaque jour une leçon d’apprentissage et le cœur s’occupe du reste.

Quelle mission Hachem nous a donnée pour nous entraîner plus profondément à la connaissance de soi...

Quand j’ai commencé à accepter le fait qu’être maman était un privilège, un honneur, j’ai changé mon ressenti. Je sais qu’un jour viendra où mes filles n’auront plus vraiment besoin de moi, il n’y aura plus de couches à changer, de bêtises à ramasser, je n’aurai plus à câliner, consoler ou rassurer et ça, ça me manquera. Alors pour l’instant, je lutte contre la fatigue et les émotions et... je profite !

Mesdames, prévoyez café à volonté, boxe pour vous défouler et chocolats pour vous rassurer. Mamans, c’est à vous de jouer pour les 100 prochaines années !

Être une bonne mère juive en 10 leçons

  • Leçon n°1 : Transmettez à vos enfants les valeurs de notre Torah avec simplicité et amour. Donnez-leur envie d’allumer les bougies de Chabbath, chantez et récitez les prières dans la joie ! Faites de l’apprentissage un jeu !
  • Leçon n°2 : Montrez l’exemple ! Du respect de l’autre, de l’empathie, de la Emouna et du Bita’hon pour que vos enfants s’identifient. Cela leur permettra de créer un lien particulier avec Hachem.
  • Leçon n°3 : Aidez vos enfants à réaliser des Mitsvot au quotidien, en leur montrant la beauté de chacune, pour les guider vers un chemin de Torah.
  • Leçon n°4 : Portez une attention particulière à leur hygiène de vie. Une nourriture Cachère certes, mais aussi équilibrée !
  • Leçon n°5 : Protégez vos enfants de toute violence ou agressivité. Entourez-vous et entourez-les de personnes saines.
  • Leçon n°6 : Transmettez-leur des bases et des valeurs solides pour qu’ils affrontent la vie avec droiture et diffusent de la lumière autour d’eux.
  • Leçon n°7 : Criez à votre enfant votre amour pour lui ! Répétez-lui chaque jour à quel point vous l’aimez et à quel point vous remerciez Hachem pour ce merveilleux cadeau….
  • Leçon n°8 : Encouragez-les chaque jour sur leurs efforts et mettez l’accent sur leurs qualités ! Cela leur donnera la force de toujours aller de l’avant avec confiance et assurance !
  • Leçon n°9 : Changez de ton lorsqu’il le faut et recadrez-les. Mais gardez toujours en tête l’objectif de faire ressortir le meilleur d’eux !
  • Leçon n°10 : Créez des moments de partage avec eux pour échanger et soyez disponible pour les écouter pleinement. Vous pourrez créer un lien de confiance inébranlable...

Ces leçons sont en réalité des conseils. Il n’y a pas de règles, c’est la règle. La seule chose que je me conseillerais à moi-même et donc à vous, ce serait celle-ci : « Absorbez tout ce qui est bon à prendre : profitez de chaque instant avec vos enfants ! ».

Il n’y a pas de mère parfaite ni de « bonnes mamans », il y a des mamans. Chaque être humain, à sa manière, est unique et donc extraordinaire. Une maman l’est encore plus !

Dorothée Most