Alors que la fête de Pourim est une fête de commémoration du peuple sauvé des plans cruels d’Haman (qualifié d’Amalek - racine du mal), que le mot d’ordre est de faire la fête dans la joie et l’effervescence, pour certains, Pourim survient après des événements tragiques où il sera difficile d'être joyeux...

Dans ces moments difficiles, où l’on peut se sentir coupable de rire, d’avoir du plaisir alors que nos otages sont encore sous les coups de leurs ravisseurs, plus que jamais le message de Pourim a tout son sens…

Pourim ou la renaissance du peuple juif

Jusqu’ici, Pourim pouvait être assimilé à une légende : une belle histoire que l’on se raconte de génération en génération. Mais lorsque ‘Amalek vient frapper à vos portes, en plein Sim’hat Torah, qu’il enlève femmes, enfants, vieillards, qu’il tire sur tout ce qu’il bouge, qu’il fait de son terrain d’exactions une terre brûlée qui porte la marque indélébile à jamais… alors là, nous savons le reconnaître : c’est de lui dont nos ancêtres nous ont parlé. Nous aussi, nous l’avons rencontré, au présent, devant nos yeux.

Et de notre mémoire, son souvenir ne sera jamais effacé.

La Méguila : un traité d’espoir pour le peuple juif

Tout est raconté dans les moindres détails dans la Méguila que nous avons l’obligation d’écouter à Pourim, la veille au soir et le jour même ! Tout et surtout le renversement de situation spectaculaire. Nous avons l’obligation de commémorer, de ne pas oublier, d’écouter et de perpétuer la joie du peuple car malgré les souffrances de notre rencontre avec ‘Amalek, ce n’est qu’une question de temps.

Un jour très proche, nous verrons ‘Amalek sur sa potence. Ce Pourim tout particulièrement, si nos cœurs sont tristes, nos gorges serrées et nos yeux mouillés pour nos frères otages, nos soldats et nos familles endeuillées : nous serons joyeux car la fin approche.

Nous célébrerons plus que jamais. Nous n’oublierons pas de faire le don du demi-shekel (en commémoration du Temple détruit - 29 shekels en Israël, 7,5 euros en France), nous ferons des dons aux pauvres comme le veut la tradition, nous nous appliquerons à n’oublier personne pour les Michlo’hé Manot (offrande alimentaire) et surtout nous ferons en sorte que personne ne soit blessé, seul, offensé !

Nous nous renforcerons dans l’étude des Parachiot, et tout particulièrement celle de Zakhor, qui nous renforce dans la conviction que la destruction d’Amalek est garantie.

Cette année plus que les autres, nous prierons la fin d’Amalek, pendant le jeûne d’Esther et le jour de Pourim… Nous soignerons notre Michté. Les tables seront remplies de mets : de viande rouge, de vin, de joie, de friandises… d’amis, de membres de la famille… tous unis : Amalek sera bientôt détruit !