Le procès en appel de Jérôme Kerviel, accusé d’avoir fait perdre à la Société Générale 4,9 milliards d’euros en 2008 est en cours. Le 5 octobre 2010, il a été reconnu coupable par la 11ème chambre correctionnelle de Paris et condamné à cinq ans de prison dont trois ans ferme. Il doit en outre payer la somme de 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts à la banque dont il était salarié.

Comme pour toutes ces « affaires », les réactions sont nombreuses et passionnées dans les forums. Pour certains, lui seul peut être tenu responsable et pour d’autres, une question se pose : comment a-t-il pu échapper au système de contrôle de la banque ?

Parmi les interventions des internautes, une a retenu notre attention :

"Si ses patrons avaient fait leur travail, pour lequel ils sont rémunérés, rien ne ce serai passé et ce personnage aurait tout simplement été licencié, mais si son coup avait fonctionné, cette banque n'aurait en aucun cas fait étalage de ses très gros profits ! Donc il n'est pas seul responsable (c’est le lampiste de ce système bancaire)"

Sans que cela constitue de notre part une quelconque prise de position, elle évoque pour nous un principe énoncé par nos Sages dans les Pirkei Avot (Maximes des Pères) et frappant de lucidité quant à certaines relations humaines :

Rabbane Gamliel disait : « faites attention aux puissants car ils ne se rapprochent des gens que lorsqu'ils ont besoin d'eux, ils semblent amis lorsque cela les intéresse et ne les aident pas lorsqu'ils sont en difficulté. »