Le retour des otages libérés dernièrement des mains du ‘Hamas met en lumière un aspect peu connu du grand public : leur renforcement et celui de leurs familles en Émouna et dans la pratique du judaïsme. Face à l’épreuve, ils ont réalisé qu’ils ne pouvaient placer leur espoir en aucune manœuvre politique ni intervention des Nations, et surtout pas dans le bon vouloir de terroristes assoiffés de sang. Du reste, selon le témoignage des rescapés, ceux-ci ont confirmé leurs craintes en se comportant avec brutalité, en les privant de nourriture et de soins élémentaires.
"Dans la détresse, je T’ai imploré" (Psaumes 118, 5) : devant leur situation douloureuse et incertaine, certains de ces captifs se sont tournés vers la foi qui leur est apparue comme le seul soutien possible. Ils ont trouvé dans ce rapprochement à la fois une source d’espoir pour l’avenir, mais aussi un réconfort dans leur présent.
L’exemple le plus marquant est celui de la famille Berger, de la ville de ‘Holon. Tout au long de la captivité de leur fille, ils ne manqueront pas l’occasion de participer à des actions d’ordre spirituel pour le mérite des otages. Parallèlement, Agam Berger se distinguera par sa Messirout Néfech (dévouement) pour respecter le Chabbath en affrontant avec courage les gardiens qui lui imposaient de travailler. Elle refusera tout autant de consommer leur viande et priera quotidiennement dans un Sidour qu’elle avait trouvé "par hasard" à Gaza.
Au moment de sa libération, on verra Agam, le visage détendu, tenant entre ses mains un message adressé à tout ‘Am Israël : “C’est la voie de la Émouna que j’ai choisie, et c’est avec elle que je reviens.” Sa mère, de son côté, récitera face aux caméras le Chéma’ Israël en guise de remerciements.
De tout temps, le Juif, face à l’épreuve, a recherché dans les Mitsvot une source d'oxygène, indispensable pour tenir et continuer à vivre. Ainsi, durant la Shoah, on faisait la queue chaque jour avant l’aube afin de pouvoir mériter de mettre même un court instant les Téfilin. On allumait des bougies à ‘Hanouka, on formait un Minyan pour les prières des jours de fête, et on allait jusqu’à cuire des Matsot pour Pessa’h, certains se mettant en danger de mort pour accomplir ces actes. La loi juive les en dispensait certes, mais ces prisonniers puisaient dans ces gestes un flux d’énergie qui leur permettait de surmonter leur détresse.
Grâce à D.ieu, la plupart d’entre nous ne connaissent pas ce destin. Malgré tout, l’exemple des Berger et de tous ceux qui se renforcent dans l’épreuve doit nous interpeller. Le joug des Mitsvot est en effet parfois lourd à porter : le Chabbath engendre des privations, la Cacheroute des complications, la pureté familiale une souffrance, la prière quotidienne en communauté des contraintes de temps, et certains évitent la consommation de pain afin de se dispenser du Birkat Hamazon…
Mais ceux qui ont vécu l’enfer nous enseignent qu’au contraire, la prière et les Mitsvot sont celles qui leur ont apporté la rosée de vie pour ne pas sombrer. Certes parfois les commandements demandent des efforts, mais il ne faut pas perdre de vue qu’en finalité, nous en sommes les véritables bénéficiaires.
Voici ce que nous témoigne David Hamélekh dans les Téhilim :
"Ton enseignement m’est plus délectable que des milliers de pièces d’or et d’argent."
"Sans la satisfaction que m’apportent Tes paroles, j’aurais sombré dans ma peine."
Laissons-nous guider par notre psalmiste !