Depuis la création de l’État d’Israël, le pays a été confronté à une série de conflits avec différents types d’ennemis. Les premiers adversaires d’Israël étaient des États qui l’entouraient et qui ont tenté de réduire à néant la création d’un État juif au Proche-Orient.

Après plusieurs guerres qui se sont déroulées jusqu’en 1973, Israël a pris un avantage définitif sur ces voisins, au point que ces derniers savent aujourd’hui qu’ils n’ont aucune chance de vaincre Tsahal.

La stratégie des ennemis d’Israël a donc changé : ils ont en effet opté pour le terrorisme. Ce nouveau type de combat fut difficile à maîtriser, mais après plusieurs décennies d’expériences parfois douloureuses, l’État d’Israël est parvenu à contenir les organisations terroristes.


L'intifada des couteaux

Aujourd’hui, cette impression de protection s’est évaporée pour laisser la place à un sentiment d’insécurité permanent. Il faut dire que les coups portés à la population israélienne depuis un mois sont donnés par des individus qui, la veille de leurs méfaits, ne savaient pas eux-mêmes qu’ils se transformeraient en terroristes.

Agissant jusqu’ici de manière autonome sans avoir été dirigés par le ‘Hamas ou une autre organisation radicale, ces apprentis terroristes passent à l’acte après avoir été conditionnés par des vidéos intégristes visionnées sur internet. Les attaques aux couteaux sont lancées.

Lorsqu’on arpente les rues de Jérusalem, nous pouvons constater que les grands-mères ont leurs bombes lacrymogènes, que d’autres possèdent des poings américains, tandis que certains hommes sont équipés d’un revolver. En ce moment, une photo circule sur le net : une mère de famille prend le bus accompagnée de son… rouleau à pâtisserie.
 

A l'époque du Talmud...

Le Talmud (Guémara Taanit page 18a) raconte qu’un jour, un grand décret fut émis à l’encontre du peuple juif leur interdisant d’étudier la Torah, d’accomplir la circoncision et d’observer le Chabbath. Les rabbins de l’époque se sont rendus chez une conseillère qui connaissait tous les notables du pays. D’après elle, il fallait manifester afin d’abolir ces nouvelles lois.

Suivant son conseil, une grande manifestation fut organisée devant les responsables du pays. On pouvait entendre dans les rues : « Ô les Cieux, ne sommes-nous pas des frères ? Nous ne venons pas de la même mère (…)». Dès le lendemain, le décret fut annulé et tout rentra dans l’ordre.

Rachi, le célèbre commentateur, pose la question : pourquoi les manifestants juifs ont-il commencé leur discours par : « Ô les Cieux » ? Ils auraient dû dire « Ô le roi » ou « Ô les dirigeants ». Rachi explique que les juifs étaient en train de manifester devant le roi du pays mais qu’en réalité, leurs paroles et leurs pensées étaient dirigées vers D.ieu.

Que pouvons-nous apprendre de cette histoire ?

En ce moment, le peuple juif traverse une période difficile. Il subit des attaques incessantes de coups de couteaux et de surcroît, les nations du monde le rendent coupable de la situation. Les juifs se demandent alors : « Que devons-nous faire ? »

Se défendre ? Oui ! Exprimer notre consternation ? Oui ! Mais n’oublions pas que toutes nos actions et nos cris doivent être dirigés vers D.ieu, car comme nous le savons, tout ne dépend que de Lui. Lorsque nous aurons assimilé cette idée, D.ieu nous délivrera.

Vous pourriez rétorquer :  « Mis à part le fait de renforcer notre foi et notre confiance en D.ieu, n’est-il pas écrit dans le Talmud (Guémara Brakhot page 5a) que lorsqu’un homme ne voit que des malheurs s’abattre sur lui, il devra examiner ses actions et faire une introspection ? »
 

Parfaire ce monde, notre mission

C’est vrai, nous sommes venus dans ce monde pour une mission : améliorer ce monde et le parfaire. Si nous ne progressons pas dans notre attitude et dans nos actions, et si nous laissons les nations du monde prendre le dessus sur nous, D.ieu nous rappelle à l’ordre, tel un éducateur.

Mais concrètement, que devons-nous améliorer ? Quelles actions ?

En réalité, chacun d’entre nous sait parfaitement ce qu’il doit changer et les actions sur lesquelles il doit progresser. Pour certains, il s’agit du ‘Hessed (la bonté) : donner de façon désintéressée sans attendre que l’autre nous retourne cette faveur dans un futur proche. D’autres doivent travailler sur la A’hdout (l’unité) : nous vivons dans une collectivité, mais nous sommes en réalité une seule et même grande famille.

Se travailler et améliorer nos traits de caractère est un travail quotidien pour chaque juif de manière générale, mais de nos jours, cela devient d’autant plus essentiel.

Essayons de nous imprégner autant que possible de la phrase de Rabbi Na’hman de Breslev : « Le jour de ta naissance, c'est le jour où Hachem a décidé que le monde ne pouvait pas continuer sans toi ».

Sans nos actions, ce monde ne pourrait pas tenir. Tout dépend de nous !