Nous sommes à présent au mois de Mar'hechvan. Mar'hechvan est un mois Mar (amer) en raison de la pluie qui arrive et on trouve également une raison plus profonde à cette appellation, du fait que c'est pratiquement le seul mois parmi les douze à n'avoir aucune fête. En Kislev, il y a 'Hanouka, en Nissan, en Adar, à chaque mois, il y a une fête, mais ici, il n'y a aucune fête. D'où son appellation de mois « amer ». Nous espérons, avec l'aide de D.ieu, que dans le Monde à venir – les  ouvrages sacrés le mentionnent – l'inauguration du Beth Hamikdach (Temple), aura lieu au cours de ce mois-ci. 

Nous sommes en hiver, l'hiver commence, les pluies également, l'obscurité s'installe de plus en plus. Sachons que dans les Parachiot que nous lisons actuellement, se trouve de la lumière, beaucoup, beaucoup de lumière. Un peu de lumière bannit beaucoup d'obscurité. Nous savons qu'il est écrit : «  Et maintenant, écrivez pour vous ce cantique, qu'on l'enseigne aux enfants d'Israël.» Dans la Paracha de Haazinou,  il est écrit : « Souviens-toi des jours antiques, médite les annales de chaque siècle ; interroge ton père, il te l'apprendra, tes vieillards, ils te le diront ! »

Qu'est-il écrit dans la Torah ? Un ordre. En quoi consiste-t-il ? À méditer, à se rattacher aux racines, pas seulement aux racines du père, mais également à celles du grand-père, et à se rattacher à notre tradition, pour remonter même jusqu'à Adam Harichon, Avraham Avinou et Sarah Iménou, et ce, jusqu'à notre époque. 

Nous devons comprendre cette nécessité si impérieuse de nous relier à cette génération. Je vais vous raconter une histoire sur un Roch Yéchiva que j'ai eu le privilège de connaître personnellement, le Roch Yéchiva de la Yéchiva Torah Vada'at, il s'appelait le Gaon Rabbi Ya'acov Kaminetzky, que son souvenir soit  une bénédiction. 

Un jour, il voyageait en métro – autrefois, ce n'est pas comme aujourd'hui, les Raché Yéchivot n'avaient pas de voitures, ils n'avaient pas non plus d'assistants, ni de cour qui leur était rattachée – donc, il voyageait en métro avec l'un de ses élèves, en direction de la Yéchiva. Son élève était un bon garçon, sérieux, innocent, qui acceptait les propos du Rav, il était assis à côté du Rav et ne le quittait pas des yeux. Il lui posait des questions sur son étude de la Torah, des questions de Hachkafa (vision authentiquement juive de la vie), et se souciait constamment du Rav afin qu'il ait une bonne place, que tout se déroule le mieux possible. En face d'eux se trouvait un non-Juif qui les observait, son regard était très haineux, il observait le jeune homme et le Rav. Le Rav, qui perçut ce regard, s'adressa à lui : « Vous désirez peut-être manger quelque chose, nous avons ici à manger. » Il se tourna vers son élève et lui dit : « Propose-lui quelque chose à boire, propose-lui une boisson. » 

La glace se brisa et le non-Juif dit alors à Rabbi Ya'acov, le Roch Yéchiva : « Dites-moi, on dirait que c'est votre petit-fils. »Rabbi Ya'acov lui répondit :  « Et alors ? Que voulez-vous dire par là ? « Je veux vous poser une question. Mes fils, ils ne me voisent pas déjà plus depuis des années. Ils viennent seulement une fois par an, pour le jour de la fête des pères, ou de la fête des mères, alors seulement, ils viennent me rendre visite, mais même là, ils sont pressés et n'ont pas beaucoup de temps pour rester. Et les petits-enfants ?  Les petits-enfants ? Bien entendu, ils ne viennent pas, ils envoient uniquement des lettres par la poste, ils m'envoient par la poste une lettre, sur laquelle ils collent une étoile et c'est ainsi qu'ils s'acquittent de leur devoir. À part pour me demander de l'argent, ils n'ont absolument pas besoin de moi. Alors que vous, je remarque que vous avez un petit-fils qui vous accompagne, qui vous suit, qui se soucie de vous, qui veille sur vous, votre bien-être, et vous ne devez même pas lui demander quoi que ce soit ! Quelle est la différence, quelle est la raison de ce traitement différent ? » 

Rabbi Ya'acov lui répondit :  « Ecoutez, mon cher ami. Nous, de génération en génération, depuis Adam Harichon et 'Hava, puis ensuite, avec le don de la Torah, nous avons hérité d'une tradition, de génération après génération, depuis l'époque de Moché Rabbénou. Il se trouve que chaque génération qui est plus proche du don de la Torah, chaque génération plus proche d'Adam Harichon, a une importance particulière. Cette personne a assisté au don de la Torah ! Lui a été plus proche d'Adam Harichon, qui est né de la paume de Hachem, né de l'intervention de D.ieu,  'Hava… L'homme veut s'attacher à quelque chose d'important, qui a un contenu, qui le relie à la vérité, à une chose de valeur. Mais vous, en revanche, prétendez que les hommes descendent à l'origine du singe. Donc vous affirmez que la création de l'homme trouve son origine dans le singe. Le fils a honte de cela, il veut s'en éloigner, il ne veut pas avoir de relation avec ça. Donc, lorsqu'on remonte au père, qui est encore loin du singe, le fils peut lui parler, mais avec le grand-père, qui est plus proche du singe, il fuit, et ne souhaite absolument pas se rattacher aux générations précédentes, il désire même couper les liens qui le relient aux singes. 

Le non-Juif rit et déclara : « Kavod Harav, vous avez raison. Je ne crois pas non plus vraiment à cette théorie que nous descendons du singe. Mais c'est la théorie la plus prégnante. » Si nous nous attachons à nos racines, nous nous attachons à la génération précédente, alors D.ieu… Le fait que nous nous attachons à nos parents, d'où cela provient-il ? Des Parachiot de l'hiver, nos Parachiot, celles que nous lisons en ce moment, les Parachiot d'Avraham Avinou, l'un des Tsadikim, depuis la Paracha de Lekh Lékha, nous sentons une lumière. Lorsque nous voyons nos ancêtres sacrés, leurs bons traits de caractère et tout le bon qu'ils incarnaient… allons, profitons des mois d'hiver pour étudier les Parachiot en profondeur, pour comprendre le récit, pas seulement un récit historique, mais c'est un récit qui nous procure un attachement, qui nous relie à eux. Tirons-en une leçon et avec l'aide de D.ieu, nous nous construirons et nous parviendrons, avec l'aide de D.ieu, à vivre une bonne vie, une vie de bonheur. Que D.ieu vous accorde toutes les Délivrances et les bienfaits jusqu'à la construction du Beth Hamikdach, rapidement et de nos jours, Amen.

Demandez conseils et bénédictions à l'Admour de Ungvar par téléphone : cliquez-ici : www.torah-box.com/admour ou par WhatsApp au  +972584011760