Chaque semaine, découvrez 5 anecdotes écrites dans la Paracha de la semaine que vous pouvez étudier ici et poser comme question à votre table du Chabbath.

וַיִּמָּֽסְרוּ֙ מֵאַלְפֵ֣י יִשְׂרָאֵ֔ל אֶ֖לֶף לַמַּטֶּ֑ה שְׁנֵים־עָשָׂ֥ר אֶ֖לֶף חֲלוּצֵ֥י צָבָֽא׃

« On recruta donc, parmi les familles d'Israël, mille hommes par tribu : en tout douze mille, équipés pour le combat. » (31,5)

 Pourquoi les Juifs ont-ils refusé au départ de lancer une guerre contre les Midyanites ?

  • Les Bné Israël ne voulaient pas attaquer les Midyanites lorsqu’ils entendirent que Moché mourrait après la guerre, ne souhaitant pas que leur victoire intervienne aux dépens de la vie de leur chef.[1]

 

וְאֶת־מַלְכֵ֨י מִדְיָ֜ן הָרְג֣וּ עַל־חַלְלֵיהֶ֗ם אֶת־אֱוִ֤י וְאֶת־רֶ֙קֶם֙ וְאֶת־צ֤וּר וְאֶת־חוּר֙ וְאֶת־רֶ֔בַע חֲמֵ֖שֶׁת מַלְכֵ֣י מִדְיָ֑ן וְאֵת֙ בִּלְעָ֣ם בֶּן־בְּע֔וֹר הָרְג֖וּ בֶּחָֽרֶב׃

« Ils ajoutèrent à ces victimes les rois de Midiane : Evi, Rékem, Tsour, ‘Hour et Réba, tous cinq rois de Midiane, plus Bil'am, fils de Béor, qu'ils firent périr par le glaive. » (31,8)

Comment Bilaam et les cinq rois furent-ils tués ?

  • Alors que Pin’has et ses hommes étaient sur le point de tuer Bil'am et les cinq rois Midyanites, Bil'am appela tous les rois et ils s’élevèrent dans les airs. Pin’has lança son Tsits (tiare) contre eux et ils tombèrent au sol. Puis il les tua tous. Certains affirment que Pin’has fit usage du Nom (Chem Haméforach) pour les faire tomber au sol, et Bil'am l’implora de l’épargner. Pin’has lui rappela tout le mal qu’il avait commis, puis le tua. D’autres sont d’avis qu’il eut pitié de lui et le laissa en vie. D’après cette approche, Moché établit plus tard un tribunal spécial, condamna Bil'am à mort puis l’exécuta. D’autres enfin estiment que Tsilia, issu de la tribu de Dan, vola en l’air pour attraper Bil'am, puis le tua.[2]
  • Un magicien perd ses pouvoirs lorsqu’il est soulevé au-dessus du sol.[3]
  • D’autres sont d’avis que Pin’has n’était pas en mesure de le tuer par des moyens naturels, et il appela Tsilia de la tribu de Dan, qui saisit une épée spéciale portant l’image d’un serpent des deux côtés, et le tua. C’était une mort appropriée pour un homme qui avait utilisé des serpents pour pratiquer la sorcellerie durant toute sa vie. On y trouve une allusion dans le verset : « Plus Bil'am, fils de Béor, qu’ils firent périr par le glaive. » Cette mention du glaive est associée à Bil'am et non aux autres rois tués.[4]
  • Ils tuèrent les cinq rois de Midiyane avec leurs armées. Il y avait les rois Evi, Rekem, Tsour (qui était en réalité Balak), ‘Hour et Réva. Lorsque Bil'am vit Pin’has courir derrière lui, il eut recours à ses pouvoirs magiques pour s’envoler, mais Pin’has prononça le Nom de D.ieu et vola derrière lui. Pin’has le saisit par la main et le remit au sol dans le but de le tuer. Bil'am lui dit alors : « Si tu m’épargnes, je te jure de ne plus jamais maudire ton peuple. » Et Pin’has de rétorquer : « N’es-tu pas Lavan qui a tenté de détruire notre père Ya’acov ? N’as-tu pas envoyé Amalek pour nous attaquer ? N’as-tu pas donné de conseils pervers à Balak et entraîné les Juifs à fauter, ce qui a conduit à la mort de 24 000 personnes ? Je ne peux t’épargner. » Il dégaina ensuite son épée et le tua.[5]

 

וְעַתָּ֕ה הִרְג֥וּ כָל־זָכָ֖ר בַּטָּ֑ף וְכָל־אִשָּׁ֗ה יֹדַ֥עַת אִ֛ישׁ לְמִשְׁכַּ֥ב זָכָ֖ר הֲרֹֽגוּ׃

 « Et maintenant, tuez tous les enfants mâles ; et toute femme qui a connu un homme par cohabitation, tuez-la. » (31,17)

De quel « outil » disposaient les Juifs pour déterminer la culpabilité des femmes Midyanites ?

  • A l’aide du Tsits, les enfants d’Israël surent quelles femmes Midyanites étaient coupables d’avoir séduit les Juifs, et elles furent exécutées. Toutes les femmes Midyanites furent contraintes de marcher devant le Tsits, qui donnait une couleur verte aux visages des femmes coupables.[6]

 

וַיֹּאמְר֗וּ אִם־מָצָ֤אנוּ חֵן֙ בְּעֵינֶ֔יךָ יֻתַּ֞ן אֶת־הָאָ֧רֶץ הַזֹּ֛את לַעֲבָדֶ֖יךָ לַאֲחֻזָּ֑ה אַל־תַּעֲבִרֵ֖נוּ אֶת־הַיַּרְדֵּֽן׃

« Ils dirent encore : "Si nous avons trouvé faveur à Tes yeux, que ce pays soit donné en propriété à Tes serviteurs ; ne nous fais point passer le Jourdain. » (32:5)

Pourquoi Réouven et Gad ont-ils décidé de s’installer de l’autre côté du Jourdain ?

  • Seuls Réouven et Gad ont demandé de s’installer de l’autre côté du Jourdain. Un territoire y a également été attribué à la moitié de la tribu de Ménaché. En effet, Moché craignait que si Réouven et Gad se retrouvaient isolés du reste du peuple juif, ils pourraient complètement se déconnecter et former leur propre nation. Il força donc la moitié de la tribu de Ménaché à s’installer avec ces deux tribus, sachant que la tribu de Ménaché dans sa totalité continuerait à entretenir des relations entre eux, et de cette manière, créerait un pont entre les deux côtés du Jourdain.[7]
  • La réelle intention de Réouven et de Gad en s’installant de l’autre côté du Jourdain consistait à protéger la tombe de Moché, qui, ils le savaient, serait enterré dans cette région. C’est particulièrement vrai pour la tribu de Gad, formée de combattants puissants qui pouvaient la protéger au mieux. La raison pour laquelle la tombe de Moché nécessitait d’être protégée tenait au fait que même après sa mort, sa force physique ne s’était pas étiolée. Ceci aurait pu devenir une source de jalousie et d’idolâtrie pour les nations du monde.[8]
  • Gad et Réouven n’ont pas révélé à Moché leur véritable intention : en effet, à l’époque, Moché priait et implorait encore Hachem de le laisser entrer en terre sainte. En conséquence, ils ne voulurent ni l’insulter ni lui donner un mauvais sentiment. Or, dès que Moché réalisa qu’il n’entrerait pas en Terre sainte, il bénit la tribu de Gad et pria que Hachem bénisse ceux qui s’installent où le « législateur » (Moché) sera enterré.[9]

 

וּבְנֵ֤י רְאוּבֵן֙ בָּנ֔וּ אֶת־חֶשְׁבּ֖וֹן וְאֶת־אֶלְעָלֵ֑א וְאֵ֖ת קִרְיָתָֽיִם׃

« Et les enfants de Ruben rebâtirent Hesbon, Elalê et Kiryathayim. » (32,37)

Quelle caractéristique unique possédait la ville de Bérécha ?

  • La ville de Bérécha, construite également par les fils de Réouven, possédait deux rues pavées de marbre.[10] 

 

[1] Rachi

[2] Rachi ; Targoum Yonathan; Yalkout Réouvéni; Zohar sur Balak Vol. III 194b; Yalkout Chimoni 785

[3] Rachi dans Sanhédrin 44

[4] Rachi ; Bamidbar Rabbah ; Yalkout Chimoni

[5] Targoum Yonathan

[6] Yévamot 60b

[7] Michoul’han Gavoah ; Sifté Kohen

[8] Dévarim 34:7; Rachi

[9] Rav Yé’hiel Brand

[10] Targoum Yonathan