Un Dayane ne doit, normalement,pas écouter l’une des deux parties avant la session (Hochan 17; 5). L’une des raisons est qu’elle ne sera pas gênée de mentir puisqu’elle n’est pas en face de son adversaire et va ainsi faire pencher le Dayane en sa faveur (Rachi Sanhédrine 7b). Si cela est quand même arrivé, il faudra éviter d’avoir recours à ce Dayane, sinon il faudra que l’autre partie le sache et accepte quand même de se faire juger par lui (voir Sma’ 17; 11 et Chakh 17; 9).

Un Dayane n’est pas censé éveiller l’attention de l’une des deux parties sur des réclamations qui n’ont pas été émises dans la doléance du plaignant, mais qu’il devine à travers le récit des faits etc., (Hochen Michpat 17 ; 12 Rama, puis voir les avis partagés de Sma’ Chakh et Nétivot à ce sujet). Il doit donc juger sur ce qui a été demandé dans l’argumentation du plaignant et pas plus. L’une des raisons à cela est que le plaignant a peut être pardonné en partie son dû.

Une des deux parties ne peut obliger l’autre à accepter qu’il soit accompagné par ses amis (Ba’h 17, 5 Toumim et Nétivote Id.). Et cela pour deux raisons, premièrement de peur qu’il ne se sente intimidé par tant de monde et aussi qu’ils ne le guident dans son argumentation par des gestes et des signaux. Si les plaignants sont nombreux, ils devront s’exprimer à tour de rôle (HM 17 ; 4).

Il est cependant admis de se faire représenter ou seconder dans un beth dine par un homme de loi et si la partie adverse est impressionnée, on lui fera savoir qu’il peut lui aussi se faire seconder ou représenter.     

Parfois, se trouvent au beth dine, en plus des dayanim, des apprentis dayanim, au moment des débats et ils assistent ensuite aux délibérations en huit clos des dayanim. Il n’y a pas d’interdit à cela, car ils se rendent quelquefois utiles aux Juges en exprimant leur avis et leurs remarques pertinentes (voir Pit’hé Téchouva 18; 1).

Cette rubrique propose de vous faire partager des cas traités, couramment ou non, dans les baté-din. L’unique but est de faire prendre conscience de la possibilité que donne la Torah de régler n’importe quel conflit financier selon des logiques très réglementées. Nous vous recommandons donc de ne pas tirer de conclusions personnelles de ces enseignements, car un détail et une parole peuvent changer toute l’issue du psak-din.
 

Bet-Din francophone "Michpat Chalom"
sous la direction du Rav Baroukh Chraga est actif à Jerusalem, Nathania et Ashdod
Dayanim : Rav Réouven Cohen, Rav Itshak Bellahsen, Rav Yossef Chaynin, Rav Dov Rozman, Rav Yehouda Levy et Rav Ellia Yafé.
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