Notre époque est marquée par une augmentation exponentielle de personnes souffrant de troubles psychologiques. Ce phénomène peut s’expliquer par plusieurs facteurs particuliers à notre génération, mais nous voudrions dans cet article nous focaliser sur la thérapie de ces maux et non sur leur origine. Et ce pour deux raisons : tout d’abord, même lorsque l’on parvient à mettre le doigt sur sa source, cela n’est en général pas suffisant pour guérir la maladie, dans la mesure où celle-ci a déjà provoqué dans l’être des dégâts qu’il sera nécessaire de réparer ; mais aussi car il existe des réalités qui font partie de notre paysage - comme par exemple le stress de la vie moderne - et qui demeurent incontournables.

Face à cette situation, il s’est levé de très nombreux thérapeutes proposant des méthodes variées pour guérir ces maux, en commençant par le psychologue qui a suivi un parcours universitaire classique, en passant par le praticien de toutes sortes de médecines parallèles - souvent d’origine extrême-orientale - dont il vantera les solutions efficaces et rapides. Comme les souffrances d’ordre mental sont très pénibles et provoquent une véritable paralysie au quotidien, et qu’en outre, nous touchons à un domaine difficile à cerner et encore plus à guérir, on a vite tendance à accorder confiance à certains de ces nouveaux “médecins”, qui peuvent parfois s’avérer n’être en réalité que des charlatans et des incompétents. De plus, il existe une clé fondamentale permettant d’aider les autres dans ce domaine, c’est d’avoir réglé ses propres problèmes et par conséquent d’être totalement limpide intérieurement. C’est pourquoi on sélectionnera son coach avec prudence car dans le domaine du psyché, un mauvais traitement non seulement ne guérit pas mais peut même causer des dégâts irréversibles. (Précisons toutefois qu’il est primordial de se faire traiter, surtout lorsqu’il s’agit de maladies graves qui nécessitent une prise en charge psychiatrique).

Nous voudrions maintenant nous attarder sur deux autres aspects du coaching qui peuvent, eux, causer des dommages d’ordre spirituel.

Parfois, afin de délier son client des nœuds dans lesquels il s’est embourbé, le thérapeute peut être amené à le détacher de ses engagements religieux ou de sa moralité. Certains poussent au divorce très facilement, arguant du fait qu’il est capital de penser à soi et qu’une démarche égoïste est ce qui permettra enfin au patient de “découvrir la voie du bonheur”. Certes dans certaines situations, cette approche est juste et il sera effectivement nécessaire de divorcer, d'espacer les grossesses ou de délaisser momentanément certaines conduites relatives à la loi juive qui causent du tort au malade. Mais seuls des thérapeutes travaillant main dans la main avec des Rabbanim et qui sont animés de la crainte de D.ieu peuvent proposer de tels conseils, car ils connaissent les valeurs nobles du judaïsme et de la famille.

Le second point concerne les coachs qui s’occupent de personnes de sexe opposé. Nous savons que nos Sages ont interdit de s’isoler avec un/e étranger/e. Mais dans le cas d’une thérapie, cette précaution n’est pas suffisante car le patient est forcément amené à s’ouvrir sur des sujets très intimes. Lorsque le coach parvient à guérir son patient et le libérer des tentacules qui l’enserrent, il se crée souvent un rapprochement et des sentiments mutuels très forts, pouvant donner naissance à un attrait. Les barrières que l’on se met généralement face à un étranger peuvent alors s’estomper et il n’est pas difficile d’imaginer les conséquences d’une telle situation. C’est pourquoi il est impératif pour les thérapeutes de ne traiter que des personnes de même sexe, afin d’éviter de se retrouver devant l’épreuve. 

Qu’Hachem nous garde tous en bonne santé, physique comme mentale !