Il est évident que la Mitsva la plus importante du judaïsme est la Émouna (la croyance en un D.ieu unique), et que la faute la plus grave est sa négation. C’est pourquoi la Torah nous met souvent en garde de nous éloigner de l’idolâtrie et de ne pas laisser les païens résider en terre sainte, afin de ne pas être influencés par leurs croyances. Pourtant lorsque Bil’am, grand ennemi du Klal Israël, cherche à détruire celui-ci, il n’essaye pas de l’attirer par un quelconque culte étranger, mais il propose au peuple de Moav de livrer ses filles à la prostitution. Son conseil maléfique portera ses fruits, puisque des dizaines de milliers de Bné Israël tomberont dans la débauche et la punition divine s’abattra sur eux.

En vérité, si on lit avec précision les versets, on se rend compte qu’on reproche surtout aux Bné Israël la faute du culte idolâtre de Ba’al Péor. En effet, nos Sages nous enseignent qu’après avoir séduit les Hébreux, les filles de Moav exigeaient d’eux, avant de passer à l’acte interdit, qu’ils servent leur idole. En d’autres termes, la débauche n’était pas le but de Bil'am, mais uniquement un moyen afin d’éloigner les Hébreux de leur croyance. 

Après avoir vécu la sortie d’Égypte et les miracles quotidiens de leur existence dans le désert, le peuple juif ne pouvait pas être ébranlé dans sa foi. Bil’am l’impie comprit, grâce à ses facultés exceptionnelles, que pour parvenir à détourner ce peuple de sa croyance, il fallait utiliser le stratagème de la dépravation des mœurs.

Lorsqu’un homme est réveillé dans ses sens ou que concrètement il faute dans ce domaine, il est fragilisé dans son judaïsme et par là, dans sa foi. Nos Sages expliquent cette descente spirituelle par un vent d’impureté qui s’imprègne sur celui qui se laisse aller dans les interdictions d’ordre sexuel, (que ce soit dans l'acte, dans la vision et même dans la pensée). C’est ainsi que de très nombreux Juifs à cette époque biblique en sont arrivés à se livrer à des actes aussi graves que l’idolâtrie, justement en dérivant dans le plaisir des sens.

Longtemps dans l’Histoire, les ennemis d'Israël ont essayé par toutes sortes de moyens d’amener le peuple hébreu à rejeter son patrimoine et sa Émouna : la philosophie, l’épicurisme, la Réforme, les différentes idéologies laïques, la Haskala (les “Lumières juives”), etc. Malgré les pertes et les blessures, le peuple juif a tenu bon. Aujourd’hui, dans la société occidentale dans laquelle nous vivons, nous sommes revenus au conseil de Bil’am, à savoir corrompre les mœurs par tous les moyens. Toutes les inventions technologiques modernes sont utilisées dans ce but : l’imprimerie, le cinéma, la radio, la télévision et dernièrement, les ordinateurs et les smartphones par le biais d’Internet envahissent notre zone de “respiration”. Il nous est très difficile de garder la “tête propre”, et d'éviter de voir des scènes impudiques.

La liberté des mœurs, ajoutée au développement de moyens de contraception, ont fait chavirer le monde dans l’immoralité la plus complète, et on encourage à coup de grands encarts publicitaires l’adultère et autres déviations. Il est certain que le Juif est touché par ce vent d’impureté qui l’éloigne de la Torah, qu’on le veuille ou non. 

Pour remédier à ce fléau, il faut tout d’abord en être conscient : la débauche mène à l'hérésie. Dans un second temps, il est nécessaire de se protéger, comme installer des filtres à ses connexions et à celles de sa famille. Mais il faut aussi utiliser les antidotes que nos Sages nous ont transmis que sont l’étude de la Torah avec ardeur, la fréquentation des Sages et de la maison d’étude, la prière en communauté et le fait de se tremper régulièrement dans un Mikvé et de visiter les endroits saints de la terre d’Israël.

Tout celui qui cherche à se purifier reçoit l’aide du Ciel !