Le Kotel (Mur des Lamentations) est, selon la tradition, une partie de la muraille du Mont du temple qui protégeait le second Beth Hamikdach. Cette muraille a été renforcée et restaurée sous le règne du Roi Hérode, qui a restauré le second Temple et ses alentours. La muraille a une longueur de 400 mètres environ. Seule une partie est visible, mais le reste a été enseveli par la construction de bâtiments.

Le Kotel est, selon la tradition juive, le lieu permanent de résidence de la présence divine depuis la construction du Beth Hamikdach. Un des versets de Chir Hachirim (Le Cantique des Cantiques) « Voici que cela se trouve derrière notre mur », est expliqué par nos Sages comme étant le mur du Beth Hamikdach duquel la Présence Divine ne s’est jamais écartée.

Près de 2000 ans se sont écoulés depuis la destruction du second Temple. Les nombreux ennemis ne se sont pas seulement contentés de saccager, détruire et semer la désolation à l’endroit du Temple. Ils voulurent effacer tout souvenir dans le but de nier l’existence du Beth Hamikdach. C’est dans cette optique qu’ils ont labouré le terrain du Mont du Temple et déplacé la terre et les pierres de cet endroit pour aplatir de manière définitive la surface. Mais ils oublièrent plusieurs endroits précis sur lesquels se tenaient différentes murailles du Beth Hamikdach.

Fait extraordinaire : malgré les nombreuses tentatives, le Kotel se dresse fièrement sur son emplacement. Cet endroit est considéré comme "les portes du Ciel", la sainteté du Beth Hamikdach y demeure depuis des siècles et les prières du peuple d’Israël sont agréées par Hachem de manière certaine, plus que dans tout autre endroit.

Toutes les prières du peuple d’Israël, durant toutes les générations, ont été dirigées vers le Beth Hamikdach et ses alentours. Les juifs du monde entier se rendent au Kotel en ayant la certitude que, dans cet endroit, il est beaucoup plus facile de ressentir une proximité avec Hachem et d’atteindre le sommet de la spiritualité. Le Kotel est devenu l’endroit par excellence pour y déverser son cœur devant Hachem. Par ici on crie sa douleur et par là on entend des cris de joie en temps de fêtes. Chaque juif peut ressentir au Kotel qu’il se trouve enfin à la maison. Le cœur du peuple juif bat très fort dans cet endroit saint.

Le Kotel est l’unique vestige du Beth Hamikdach, il est également le symbole de sa destruction. Il n’existe pas un endroit aussi propice et aussi émouvant pour ressentir à quel point la destruction du Beth Hamikdach nous est pénible. Nous n’avons pas le mérite de voir les Cohanim dans leur service divin ou encore les Leviim dans leur chant. Nous n’avons pas le mérite de voir le peuple d’Israël se rendre au Beth Hamikdach à l’ occasion des trois grandes fêtes. Il n’est donc pas étonnant de constater que le Kotel est devenu l’adresse par excellence des nostalgiques de la délivrance et de la venue du Machia’h.

A notre époque, le Kotel est le centre spirituel en Terre d’Israël. L’appartenance au pays revêt une autre dimension par la présence du Kotel. Il fait ressentir à tout un chacun que la Terre d’Israël est la Terre de nos Pères, et qu’à présent, c’est le retour des exilés : ils s’accrochent à ses pierres, prient, et souhaitent qu’un jour viendra où le monde entier reconnaitra que la Terre d’Israël est sainte et a été donné par le Créateur au peuple d’Israël pour l’éternité.