Il est rationnellement impossible de concevoir l’Univers sans un Créateur. Sa complexité, sa beauté, l’information contenue à l’intérieur des cellules, ses règles physiques savamment programmées pour permettre la vie, sont autant de preuves de l’existence d’un Concepteur de génie.

Mais avons-nous la preuve qu’une fois son œuvre achevée, le Créateur n’a pas laissé sa création se mouvoir d’elle-même au gré des aléas ? D.ieu gère-t-Il le monde ou non ?

Cette question fut le cœur du débat entre l’école des philosophes grecs (au sens large) et les Sages de la Torah. D’un côté, Socrate, puis beaucoup plus tard Spinoza, qui prônaient une vision déiste, dont l’une des facettes s’axe sur le fait que D.ieu n’interagit pas avec l’homme, ni avec sa création. De l’autre, l’approche théiste qui déclare que D.ieu est présent, accompagnant chacun des pas de l’homme…

Les conséquences de ce débat sont considérables. L’homme gère-t-il seul sa vie ou est-il épaulé à chaque instant par le Tout-Puissant ?

Les Sages d’Israël nous apprennent qu’il est possible de démontrer que la « Main de D.ieu » agit continuellement dans l'Histoire. Que ce soit pour diriger les peuples et leurs gouvernements, la nature même ou encore les aléas de notre vie de tous les jours…

Voyons quelques-unes des leurs démonstrations.

Les prophéties de la Torah : témoignage de la présence divine

Une des démonstrations claire et sans équivoque de la maîtrise divine est sans doute la réalisation des prophéties dans leurs moindres détails, outre le fait que leur accomplissement relève indéniablement de leur caractère divin. Qui peut annoncer des évènements extrêmement précis des milliers d’années auparavant, et garantir qu’ils s’accompliront au fils de l’Histoire, si ce n’est D.ieu Lui-même ? 

La réalisation des prophéties implique également une intervention minutieuse de D.ieu dans les us et coutumes des nations et de l’homme, sans quoi aucune d’elles n’auraient pu voir le jour.

Analysons ensemble quelques-unes :

Encore dans leurs tentes au pied du Mont Sinaï, les juifs recevaient la Torah. Ils lisent avec stupéfaction que s’ils s’en détournent, ils risquent de durs châtiments. Ce qui est très étonnant dans tout cela, c’est que le texte parle de phénomènes très précis, laissant peu de place au hasard. Regardons :

 « Je ferai de vos villes des ruines, de vos lieux saints une solitude, et je ne respirerai point vos pieux parfums. Puis, moi-même, je désolerai cette terre, si bien que vos ennemis, qui l’occuperont, en seront stupéfaits. Et vous, je vous disperserai parmi les nations, et je vous poursuivrai l’épée haute, votre pays restera solitaire, vos villes resteront ruinées » (Lévitique 26, 31, 32,33)

Ou encore « Cette terre restera donc abandonnée par eux, quand il se trouveront relégués dans le pays de leurs ennemis… » (Lévitique 26, 43)

Ces annonces sont en réalité très risquées à formuler, car la terre d’Israël sera, au moment où ces prophéties se réaliseront, un havre de paix florissant comme le dit si bien l’historien Flavius Joseph : « Une terre de bon pâturage aux nombreux arbres fruitiers, des récoltes riches qui attirent le cœur des gens aimant le travail de la terre, toute la terre est ensemencé par ses habitants, pas une parcelle n’est inexploitée ; elle est abondamment peuplée » (Guerres des juifs part. 2)

Il faut s’assurer qu’un peuple prenne en grippe Israël et se donne comme mission de l’évincer de sa terre. Cela implique une mise en scène géopolitique de grande envergure, des convictions, de la propagande, un enrôlement de soldats… et le tout pour la laisser « abandonnée » aux ronces et aux orties. Etonnant, non ?

Pourtant c’est bien ce qu’il s’est passé, comme en témoigne l’écrivain Marc Twain, l’auteur du célèbre roman Tom Sawyer, qui relate dans son livre The innocent Abroad  suite à son voyage en Israël en 1867 : « Il me semble que de tous les pays ayant un sombre paysage, la terre d’Israël détient la palme. Les collines sont chauves, les couleurs sont fanées, et ses formes sont loin d’attirer l’attention. Les vallées sont désertiques, moches et décorées d’une nature pauvre dont la vue inspire tristesse et désespoir… » 

Lorsqu’on regarde précisément l’articulation de chacune des prophéties, on est forcé de constater que leur réalisation implique tout une armada de détails mis en synchronisation les uns avec les autres, avec une précision surprenante.

Une autre prophétie :

(Deutéronome 28 : 68) « Te feras retourner Hachem en Egypte dans des navires, par le chemin dont Je t’ai dit : Tu n’ajouteras plus de le voir ! Vous vous y vendrez à tes ennemis comme serviteurs et comme servantes, et il n’y aura pas d’acheteur. »

Là aussi, tout se réalise parfaitement :

L’historien Flavius Joseph écrit dans ‘la guerres des juifs’ (chap. 6 – 3 – 4) : « après la conquête de Beitar, la souveraineté romaine s’étendit partout. Les esclaves ont été vendus en si grand nombre qu’ils coûtaient le prix d’un cheval. Les esclaves non vendus ont été conduits au marché d’Adrien, et ceux qui n’ont pas été vendus ont été chargés par bateau en direction de l’Egypte. Nombreux sont morts en chemin notamment à cause de la faim, d’autres du fait que les bateaux se sont cassés et certains ont été mis à mort. » 

Pour que les Juifs soient vendus en Egypte par bateau, il fallait une manœuvre d’état, des besoins socio-économiques, de l’offre, de la demande… Ce n’est pas le tout d’énoncer une telle prophétie, faut-il encore créer toute la conjoncture autour de laquelle elle prendra forme ! Que les conquérants romains vendent leur captifs Juifs, et en bateau en plus… Mais pour que cette prophétie se réalise dans tout son énoncé, il fallait aussi s’assurer qu’il n’y ait pas d’acheteurs pour ces esclaves au rabais. Une conjoncture sur mesure. (Deutéronome 28, 64) « Te disperseras Hachem dans tous les peuples, d’une extrémité de la terre jusqu’à une extrémité de la terre… »

Pourquoi les juifs se sont-ils dispersés ? N’était-il pas plus raisonnable que ce peuple aux coutumes singulières et déjà grandement persécuté se rassemble pour s’épauler face aux difficultés de l’exil ? Là encore, la Providence s’exprime à travers l’orientation imprévue de son peuple…

(Deutéronome 28, 65) « Et dans ces nations-là tu n’auras pas de tranquillité, et il n’y aura pas de repos pour la plante de ton pied… »

Y a-t-il une logique à ce que l’Espagne, le Portugal, l’Angleterre, la France, l’Allemagne, la Sicile, le sud de l’Italie, la Bohème et tant d’autres encore expulsent ses habitants qui ne leurs apportent que prospérité, avancée économique, médicale et culturelle ? On parle tout de même de 26,5 % de lauréats juif au prix Nobel de médecine et physiologie. 

41% en science économique ;.

26% en physique ;

22% en chimie etc. 

Comment les gouvernements ont d’un seul coup décidé de tourner le dos à leurs réfugiés ? Comment ce fleuriste a-t-il affiché un beau matin sur la porte de son magasin « Interdit aux chiens et aux juifs » ? Y a-t-il une explication rationnelle à ces comportements insensés ? Encore une fois, la Providence laisse derrière elle des traces… 

(Deutéronome 4 :28) « Vous resterez peu de gens, au lieu que vous étiez comme les étoiles du ciel en multitude… »

Imaginons un instant combien serions-nous si le troisième Reich n’avait pas sauvagement assassiné 6 millions d’innocents juifs ? Ou l’Inquisition ? Les croisades ? Les pogromes de Kichinev ? Les exils romain et babylonien et leur massacre ? 

Il y a comme une « Main » invisible qui veille à ce que ces versets restent toujours véridiques… Si bien que, malgré le fait que nous ne soyons pas en mesure de comprendre pleinement les plans divins, une chose est sûre – ils sont divins !

De l’obscurité jaillit la lumière

Notre étude s’est attachée à révéler le côté factuel des événements énoncés préalablement dans la Torah, l’envers du décor. Ces épisodes ont été prédits des millénaires avant leurs réalisations, et se sont littéralement « matérialisés » sous nos yeux au fil de l’histoire. Ils témoignent résolument qu’un “Chef d’orchestre” s’arrange pour qu’ils se concrétisent. Leur accomplissement est certes douloureux, mais il porte en lui la marque de la Providence divine, qui les a précisément instrumentalisé dans les moindres détails. Si bien que de l’obscurité jaillit la lumière, et nous pouvons être assurés que l’Eternel gère précisément les rebondissements de l’Histoire, mais aussi de la vie de l’homme pas à pas avec une bienveillance infinie…