Au-delà d’être une simple théorie scientifique, la théorie de l’évolution est devenue une religion dogmatique pour bon nombre de gens. On lui attribue la compréhension de l’origine du vivant et son influence médiatique n’a pas son pareil dans le monde scientifique. Et pour cause, cette théorie se prétend être une alternative à la création de l’existence par D.ieu. Du pain béni pour l’athéisme qui, grâce à cela, arrive à s’extraire du joug divin sans la moindre culpabilité.

Mais avec l’avancée scientifique, bon nombre des principes de cette théorie ont été démystifiés et rejetés. Comme le manque d’évidences liées au registre fossile (formes transitionnelles), l’improbabilité mathématique de la complexité de l’Univers et des cellules du vivant (« Mathematical Challenges to the Neo-Darwinian Interpretation », Wintar Institute 1967), l’information codée dans les cellules d’ADN et d’ARN qui est nécessairement l’œuvre d’une conception intelligente etc. et bien d’autres réfutations scientifiques qui invalident la théorie de l’évolution. A tel point qu’en février 2019, une délégation de plus de 1000 scientifiques internationaux, tous détenteurs d’un doctorat au moins, ont manifesté leur opposition à la théorie de Darwin. (https://dissentfromdarwin.org/).

Dans le cadre de mes articles sur Torah-Box, j’explique bon nombre de ces démonstrations scientifiques qui s’opposent scientifiquement à la théorie de l’évolution.

Cette fois-ci encore, nous exposerons, une fois de plus, une démonstration scientifique invalidant la théorie de Darwin. Pour cela, rappelons un peu les principes de cette théorie.

La théorie de l’évolution est une théorie visant à décrypter les origines du vivant dont l’instigateur fut Lamarck (bien que nous trouvions de telles opinions déjà dans la Grèce antique). Mais ce fut le naturaliste Charles Darwin qui en fit l’apologie avec son livre  « L’origine des espèces » publié en 1859.

Charles Darwin émit l’idée selon laquelle les corps s’adaptent à leur environnement tout en évoluant. Ce qui expliqua, d’après lui, qu’à l’origine les corps étaient primitifs et qu’ils ont ensuite évolué par nécessité de s’adapter à leur environnement en mutant. Darwin n’explique pas d’où serait apparue la première cellule qui serait à l’origine des espèces, ni comment elle aurait muté vers le mieux, mais il part du postulat que « la nature » a cette capacité. En somme, Darwin a déclaré qu’un organe qui n’existait pas au préalable pouvait faire son apparition dans un corps vivant pour les besoins de son adaptation environnementale. Ces affirmations touchent aux principes de génétique qui n’étaient pas encore connus en 1850, au moment où Darwin énonçait sa théorie. Donc, Darwin parlait de quelque chose qu’il ignorait totalement.

Aujourd’hui, avec l’essor de la génétique dont le père fondateur fut Gregor Mendel en 1866, le principe même que les cellules mutent vers le mieux s’avère totalement erroné.

L’entropie génétique    

Si nous connaissions déjà l’entropie au niveau de la physique dont Albert Einstein disait qu’elle était « la première loi de toutes les sciences », les généticiens nous dévoilent que l’entropie existe également au niveau des organismes vivants. Petit rappel des principes de l’entropie...

La seconde loi de la thermodynamique, ou l’entropie, énonce que des systèmes organisés abandonnés à eux-mêmes sont destinés à devenir, avec le temps, de moins en moins stables et organisés. La dégradation d’un système ordonné à qui l'on laisse libre cours est inévitable. Autrement dit, tout tend vers le chaos et l’anarchie. La transition d’un système stable à un système instable correspond à une augmentation de son niveau d’entropie.

En réalité, nous connaissons bien cette loi dans notre vie de tous les jours : c’est celle par laquelle se définit le fait que si nous laissons notre tasse de café sur notre table un bon quart d’heure, elle se refroidira inexorablement, ou lorsque nous négligeons de prendre soin de notre maison, les poussières s’accumulent sur le sol et les meubles, le désordre augmente avec le temps.

Et bien, à présent, nous savons que cette loi est également valable au niveau de la génétique humaine. Ce principe est appelé par les scientifiques le principe de l’entropie génétique.

L’entropie génétique est l’appellation scientifique utilisée pour décrire le phénomène de dégénérescence cellulaire dû aux mutations génétiques que nous accumulons dans notre vie et transmettons de génération en génération. Nos cellules sont constituées d’informations biochimiques qui sont situées dans notre génome. Le génome représente en quelque sorte l’encyclopédie dans laquelle toute l’information nécessaire à notre fonctionnement est contenue. Une mutation est une erreur topographique dans ce texte qui a pour effet la destruction ou la diminution de l’information biologique contenue dans le génome. 

Les généticiens se sont rendus compte que les mutations sont systématiques chez les êtres vivants et qu’elles se transmettent de génération en génération. Nous héritons des mutations génétiques de nos parents et nous faisons hériter nos propres mutations génétiques à nos enfants. Le bilan est donc simple : au lieu d’une évolution génétique, nous constatons une dégénérescence génétique intergénérationnelle.

Le généticien des populations, Michel Lynch, publiait un article dans l’Académie des sciences (PNAS 107:901-968) dans lequel il mettait en exergue qu’en moyenne, les adolescents de 15 ans avaient déjà accumulé plus de 6000 mutations génétiques et que les personnes âgées de 60 ans accumulaient plus de 40000 mutations génétiques. Il conclura de son étude « que les mutations sont la principale cause de vieillissement et de décès ».

Le docteur en génétique M. Kondrashov déclare que nous héritons d’environ 100 mutations génétiques de nos parents par génération, et que ces mutations sont les causes des 2 à 3 % des malformations congénitales chez les bébés dans le monde. Il écrira dans un communiqué de presse qu’« aucun généticien humain ne doute que l’homme dégénère ».

Le généticien docteur Crow déclarait lui aussi dans la célèbre revue Science que « nous sommes inférieurs à l’homme des cavernes, notre valeur sélective baisse de 1 à 3% par génération. »

Le professeur en génétique J. Sanford, auteur du livre « L’entropie génétique et les mystères du génome » confectionna à l’aide de son équipe un simulateur génétique appelé « Mendel’s Accountant » qui fonctionne comme un programme de comptabilité génétique au fil des générations. Il retrace la courbe génétique des générations précédentes (en remontant aux siècles passés). En les comparant avec la nôtre, il déclare, graphique en main, « que nous dégénérons de génération en génération. »

En résumé, les mutations sont responsables de maladies, de malformations, et d’autres dégénérescences cellulaires mais jamais d’une augmentation de l’information dans le génome dont l’effet serait de faire apparaître un nouveau membre dans la structure du corps humain. Encore une mauvaise nouvelle pour Darwin…

Cet éclairage nouveau sur l’organisme du vivant nous offre au passage une compréhension plus concrète de la diminution de l’âge de vie au fil des générations décrite par la Torah. Où nous peinions à comprendre la longévité de nos ancêtres Adam (930 ans), Ma’halalel (895 ans), Noa’h (950 ans), Avraham (175 ans) par exemple, l’explication est maintenant avérée : nos patriarches avaient dans leur bagages génétiques moins de mutations dégénérescentes que nous, et ils pouvaient donc vivre plus longtemps… 

Et si nous nous penchons de plus près sur le graphique des générations de nos ancêtres, nous constaterons que la Torah définit exactement la même topographie que celle de la génétique – les générations vont en s’amenuisant…

Remarque  

Dans la Torah, il y a plusieurs façons de comprendre comment D.ieu entreprit Sa création. Et nous constatons dans les versets de la Genèse que la création se fit au travers de dix paroles alors qu’elle aurait pu s’accomplir totalement en une seule comme le dit la Michna dans Avot au chapitre 5, et la Michna de donner sa réponse également.

D’autres Midrachim (Béréchit Rabba - Béréchit) disent clairement que D.ieu créa Adam et ‘Hava comme deux jeunes gens totalement formés, et d’autres écrits nous laissent à penser que D.ieu les confectionna en plusieurs étapes (Sanhédrin, page 37). Il est important de comprendre le sens profond de tels enseignements, mais il n’y a pas d’intérêt de les faire coïncider à tout prix à une narration pseudo-scientifique qui dénaturerait leur véritable enseignement. En tous les cas, cela fait l’objet d’une discussion parmi les Sages d’Israël dont les avis sont déjà clairement exposés, nous ne nous y attarderons pas. 

Cependant, un point important mérite d’être relevé. Il est totalement inconcevable de penser que l’avis des Sages qui déclarent que D.ieu aurait créé l’homme en passant par différentes étapes s’accorde avec la théorie de l’évolution qui déclare que l’homme est le fruit d’une adaptation environnementale due au pur hasard. De même, affirmer que le Rav Kook ou le Malbim seraient d’accord avec la théorie de l’évolution reviendrait à dire qu’ils nient le fait que D.ieu  ait créé le monde ! D’où l’aberration de ces affirmations…