Depuis que je suis petite, je veux être un garçon…

A l’âge de trois ans, je tempêtais pour mettre une Kippa et pour revêtir des Tsitsit. Ma mère luttait pour ne pas que je me rende au Gan dans cet accoutrement, se rappelle Naama avec un sourire en coin.

En grandissant, j’ai compris que l’apparence extérieure ne m’aiderait pas. Vis-à-vis de tous, je m’étais déjà faite à l’idée d’être une fille, mais au fond de moi, je sentais un mal-être.

Je contemplais avec envie mes grands frères qui étudiaient avec mon père. Je me demandais souvent comment mes équations et mes cartes de géographie pourraient concurrencer ces pages de Talmud et ce plaisir infini...

Lorsque je prononçais la bénédiction du matin : « Qui m’a faite selon Sa volonté », je sentais que je ne la faisais pas de gaieté de cœur…

Il n’est pas fréquent de trouver des femmes qui éprouvent ce sentiment, mais cela existe. Et il les accompagne toute leur vie. Elles se sentent forcées d’accepter le rôle qu’on leur a attribué.

En fait, elles font une grande erreur, car elles n’ont pas pris conscience de la grandeur de leur tâche.

Le but de l’homme sur Terre est d’accomplir les Mitsvot. C’est la raison pour laquelle il prononce la bénédiction du matin : « Qui ne m’a pas créé femme. » Il remercie D.ieu de pouvoir accomplir de nombreux commandements, à l’inverse de la femme qui est exempte de toutes les Mitsvot liées au temps.

La femme est une épouse et une mère qui construit son foyer. Étant donné que la personne qui est occupée à accomplir un commandement est exempte des autres, la femme n’a pas l’obligation d’accomplir ce qui est en relation avec un temps fixe.

On mesure la réussite de la femme à sa faculté de faire régner chez elle une atmosphère sereine et chaleureuse. Comme il est agréable pour un mari et des enfants de pénétrer dans une telle maison !

D.ieu a doté chaque femme de cadeaux inestimables : la quiétude et l’amour qu’elle peut prodiguer à son entourage proche et qui constituent des moyens infaillibles pour surmonter toutes les difficultés.

De nombreuses années plus tard, lorsque les enfants seront mariés, ils ne se souviendront pas de l’argent ou des vêtements qu’ils ont reçus, mais du sentiment de bien-être et d’empathie qui les ont toujours accompagnés.

La femme puise les forces pour créer ses sensations dans la bénédiction : « Qui m’a faite selon Sa Volonté. »

C’est en effet le présent le plus précieux au monde que D.ieu t’a octroyé.